"J'espère que les français penseront à ceux qui ne défilent pas et à ceux qui ne défileront plus" a déclaré Gérard Longuet aux soldats du 7ème Bataillon de Chasseurs Alpins et du 2ème Régiment d'Infanterie de Marine à l'occasion des répétitions du défilé du 14 Juillet sur le site d'entrainement de Satory.
Le ministre a partagé le petit déjeuner avec une soixantaine de soldats revenus du théâtre afghan, en Mai pour le 7ème BCA, et en Juin pour le 2ème RIMA. Les troupes de montagne et troupes de marine, ayant conduit pendant six mois des opérations en soutien des forces de sécurité afghanes, ont tenu à souligner auprès du ministre l'importance de voir leur travail sur le terrain valorisé et reconnu. Ils ont également exprimé leur fierté de faire partie du défilé, qui serait aussi pour eux un hommage à leur camarades morts ou blessés en opération extérieure et à leur famille.
Le ministre a ensuite assisté à la répétition générale du défilé des troupes à pied, plus de 5000 hommes et femmes au total, aux côtés notamment du Général Bruno Dary, gouverneur militaire de Paris en charge de la préparation du dispositif, et du Chef d'Etat Major de l'Armée de Terre, le Général Elrick Irastoza.
Ce jeudi 14 Juillet, défileront également aux côtés des troupes à pied, 241 chevaux, 82 motos et 275 véhicules à partir de 10h50. 54 avions ouvriront le défilé, 30 hélicoptères le clôtureront.
source défense
Le traitement médiatique de la libération, des deux journalistes retenus en otage en Afghanistan depuis dix-huit mois suscite de vives réactions dans les milieux militaires.
Rédigé par Jean-Dominique Merchet(journaliste à Marianne,spécialiste questions défense depuis 20 ans)
le Samedi 2 Juillet 2011 Blog secret défense
Elles sont de deux types, qui souvent s'ajoute l'un à l'autre.
1) La différence de traitement entre les journalistes otages et les soldats tués en Afghanistan.
2) L'imprudence supposée ou réelle des deux reporters.
1) Sur le premier point, il est incontestable que la libération d'Hervé Ghesquière et de Stéphane Taponier a donné lieu à une couverture médiatique sans commune mesure avec l'annonce de la mort de militaires français en Afghanistan.
D'un côté, des heures de direct, la mise en scène télévisuelle de l'émotion des proches, les commentaires de spécialistes (dont l'auteur de ce blog...).
De l'autre, une vague brève en fin de journal télévisé ou dans un bas de page des quotidiens.
Qui a entendu parler de Cyrille Hugodot, mort à 24 ans au service de la France ? Qui n'a pas entendu parler de Ghesquière et Taponier ? Il est malheureusement clair, et c'est un journaliste qui l'écrit, que le poids médiatique d'un journaliste est bien supérieur à celui d'un simple parachutiste. Il n'y a pas de quoi être fier.
Les tentatives, conduites par quelques anciens, pour rendre un hommage public aux soldats morts lors du retour de leur corps en France se soldent par des échecs. Ce qui renforce le malaise.
2) De nombreux militaires ne comprennent pas l'atitude des deux journalistes de France-Télévisions en particulier les risques qu'ils ont pris sur le terrain. Hervé Ghesquière a cru bon d'expliquer, juste après son retour, que "personne ne nous a rien dit. Que ce soit clair". Ce n'est malheuresement pas aussi clair et la direction de France-Télévisions n'ignore pas qu'il existe des traces écrites des avertissements lancés par l'armée française la veille même de l'enlèvement des deux journalistes, le 30 décembre 2009. Idem sur l'existence de conversations téléphoniques assez directes entre les deux reporters et un officier français (que l'on peut difficillement qualifié d'hostile à la rédaction de France 3 pour des raisons personnelles). Tout le monde sait qu'ils ont bien été avertis du danger de se rendre dans ce secteur non sécurisé, qui plus est à la recherche de contacts avec les talibans. D'ailleurs, tous les journalistes français arrivant sur le théâtre afghan le sont systématiquement.
Les journalistes ont-ils le droit de prendre de tels risques ? A chacun d'en juger, mais à condition de le faire en toute connaissance de cause. Le métier de journaliste consiste aussi à aller voir le "camp d'en face". Il n'y a là rien d'éthiquement condamnable. On ne peut reprocher à Ghésquière et Taponier d'être ce qu'ils sont : des journalistes. Ce métier comporte des risques - et ils en ont largement payé le prix. Comme nous l'écrivions déjà sur ce blog en mars dernier, à la suite d'une polémique odieuse visant les deux journalistes victimes des talibans, "des Français sont actuellement retenus en otage par des groupes terroristes islamistes et ils ont été enlevés dans le cadre de leur travail. Aucun d'entre eux n'étaient là-bas pour son propre plaisir, même si tous y sont allés volontairement. Ils n'étaient ni en voyage d'agrément, ni en séjour privé."
C'est vrai pour Denis Allex, officier de la DGSE détenu en Somalie depuis presque deux ans, pour les quatre salariés d'Areva enlevés au Niger, pour les trois humanitaires kidnappés au Yemen. C'était vrai pour les deux journalistes de France 3.
Ces enlèvements coûtent fort cher aux contribuables français (desmillions d'euros). Ils mobilisent d'importants moyens de l'armée, du Quai d'Orsay et de la DGSE. Ils gênent, de manière parfois importante, l'action militaire et diplomatique de la France. Tout cela est exact. Et alors ? On fait quoi ? On rapatrie illico et manu militari tous les Français présents - pour leur activité professionnelle - dans des zones à risques et on laisse tomber nos otages pour faire des économies ? On interdit aux journalistes français de se rendre en Afghanistan, sauf pour des reportages bien encadrés auprès des forces françaises ? Les citoyens de notre pays se contenteront alors de ce qu'en disent les médias américains.
En matière d'otage, la France a une pratique, aussi constante que non avouée : tout faire pour les libérer - y compris le versement de rançons importantes. C'est un choix. D'autres pays, à commencer par le Royaume-Uni, ont une autre politique : on ne cède pas, on ne discute pas. Qui, en France, serait prêt à assumer un tel choix, qui signifie la mort de compatriotes ? Et pas seulement de journalistes...
voir aussi les photos de Thomas Goisque
un hommage trop discret...sur l hommage a Cyril ..Ici
message adressé par le Général Marc ALLAMAND au journaliste Dominique MERCHET, dont le Blog "Secret Défense" fait référence, depuis quelque temps...
Monsieur Merchet,
Moi même, général en 2eme section, j'ai ressenti comme beaucoup de mes camarades ce sentiment du "deux poids deux mesures". Je me réjouis, comme tout le monde, de la libération de nos deux compatriotes, mais avouez que la profession en a fait beaucoup, beaucoup trop et que nous aimerions qu'elle en fasse, ne serait-ce que le dixième, chaque fois qu'un de nos soldats rentre dans un cercueil. Je vous félicite de votre prise de position courageuse pour déplorer cette différence de traitement et constate que vous êtes un des rares journalistes à honorer nos morts sur votre site. De la même façon, je vous félicite d'avoir contredit l'affirmation d'Hervé Ghesquière selon laquelle personne ne leur aurait rien dit.
> Hervé Ghesquière menteur ? Voilà qui ternit l'image de héros qu'il a su se forger dès son arrivée aux yeux des français et bien sûr des journalistes présents sur le plateau de FR3 ou sur le tarmac de Villacoublay. J'ai même entendu l'un d'entre eux dire qu'ils avaient redonné leur fierté aux journalistes.
> Bien sûr, ceux-ci doivent prendre des risques, comme tous ceux qui exercent leur métier dans des contrées difficiles. Mais aucun journaliste n'a relevé ce qui m'a frappé, moi, dans les paroles des deux ex otages. « Dès le départ, nous savions que nous ne risquions pas nos vies ».
> S'ils avaient cette certitude, c'est qu'ils savaient que tout serait fait pour les libérer et que leur vie valait de l'argent aux yeux des ravisseurs. Cela donne une autre perception du courage et de la prise de risque, même s'ils ont passé un an et demi entre quatre murs, ce qui n'est pas rien, mais pourra leur rapporter gros. Vous abordez cette question de la rançon. J'espère simplement que s'il y a eu versement d'argent, celui-ci ne sera pas transformé en IED ou autre munition semant la mort dans nos rangs. Je serais curieux de savoir si cette idée a seulement effleuré l'esprit de nos deux héros.
> Oui, nous sommes dans un cercle vicieux: la France fait tout pour libérer ses otages et cette assurance, pousse les gens à prendre le risque d'être otage. Finalement, les vrais héros ne sont sans doute pas ceux qui sont le plus médiatisés.
> Général (2S) Marc Allamand.
Le Président de la République chez les blessés le 14 juillet
C'est au moins la troisième fois, en quelques mois seulement. Le chef des armées et président de la République ira visiter des blessés, le 14 juillet. Rappelons que cette année, des blessés défilent, et d'autres assisteront au défilé dans une tribune réservée, sur les Champs Elysées.
La visite du matin semble particulièrement chronométrée, mais c'est l'intention qui compte, les blessés n'ayant pas toujours eu les projecteurs de la République braqués sur eux (1).
Deux généraux issus de la Légion semblent porter une attention particulière à la condition des blessés : l'un est gouverneur militaire de Paris et autorité de tutelle de la CABAT, c'est le général Bruno Dary, l'autre est le... chef d'état-major particulier du président de la République, Benoît Puga.
Soutenons Nos Blessés
Kévin un de nos nombreux blessé reportage le grand mag
"Monsieur le Président,
Militaire en retraite, je suis touché par la perte de nos soldats et sensible au fait que leur sacrifice n'est pas suffisamment, voire pas du tout, reconnu par les médias. En tant que chef des armées, vous avez la possibilité d'associer la nation à un hommage solennel à ceux qui donnent tout pour la mission que vous leur avez confiée. Pour cette raison, je vous suggère que lors des cérémonies du 14 juillet, à la suite des honneurs, après votre revue des troupes, il y ait un appel des noms des soixante-trois morts au combat, suivi de la sonnerie aux morts et de l'hymne national ! Votre agrément à cette suggestion serait appréciée de toute la communauté militaire, des familles et de la nation qui prendrait conscience de l'engagement de son armée.
Par avance je vous remercie de l'attention que vous voudrez bien porter à mon courrier et je vous prie d'agréer l'expression de mon profond respect."
oici la lettre que me transmet Jean-Louis Tosque, un ancien fusilier-commando de 57 ans. Elle traduit, à mon sens, le désarroi qui frappe, aujourd'hui, la communauté militaire, d'active, ou les anciens, sur l'insuffisant rayonnement de l'engagement français en Afghanistan, ainsi que des morts et des blessés qui en résultent.
Jean-Louis Tosque dit avoir envoyé ce mail à la présidence de la République :
source le mamouth
Le croisé qui embarrasse l'armée
source Le Monde du 30 juin 2011
C'est une tradition respectée chaque année:le chef d'état-major de l'armée de terre s'exprime devant la promotion sortante des jeunes officiers de Saint-Cyr, à Coëtquidan(Morbihan). Mais, ce 23juin,parmi le rappel des bonnes règles du commandement, le général Elrick Irastorza ajoute un point. Il évoque l'article 1er de la Constitution sur la laïcité et le respect des croyances. Ses propos font allusion à une affaire qui empoisonne depuis des mois l'état-major, 'Eglise catholique et le cabinet du ministre de la défense.
De retour d'Afghanistan à l'été 2010,un aumônier militaire catholique,Benoît Jullien de Pommerol,dénonce dans son rapport de fin de mission la«déférence»et«lacrainte presque servile» de l'armée française envers l'islam. Du «cirage de babouches», en langage de légionnaire du 2e régiment étranger parachutiste de Calvi auquel il appartient.
Un an et quelques passes d'armes plus tard, le «padre» persiste :«Il n'est pas charitable de taire les scandales», assure-t-il au Monde, tout à sa dénonciation de «l'hégémonie de l'islam».
la suite ICI
Au nombre de quelque 220, les aumôniers militaires, «facilitateurs de vie», selon la définition du chef d'état-major de l'armée de terre, sont présents dans toutes
les armes.On compte 141 catholiques,34 protestants, 30 musulmans et 17 israélites.
Un soldat allemand engagé en opération extérieure coûte trois fois plus cher que la moyenne de l'UE selon des informations de l'hebdomadaire économique allemand Wirtschaftswoche.
Le nombre de soldats allemands opérationnels se situe ainsi autour de 7000, contre 30.000 Français et 22.000 Britanniques, souligne l'hebdo économique qui s'appuie sur des données de l'Agence européenne de défense (*). Pour un Allemand engagé, il faut 35 militaires et 15 civils à domicile pour le soutien et le fonctionnement de base
contre un ratio respectif
de 8+2 en France
et
9+4 au Royaume-Uni.
La moyenne dans l'UE se situant à 16+4 ; la dépense par soldat engagé en opération extérieure se situant en moyenne 5,16 millions d'euros dans l'UE.
(*) Un chiffre qui prend en compte – semble-t-il – non seulement les soldats engagés en opération mais aussi les forces extérieures dites de « présence » ou de « souveraineté » (outre-mer notamment). Concernant les données, il s'agit des statistiques annuelles de l'Agence de défense.
Après le feu vert donné dans la matinée par l'Otan, les insurgés ont pris à la mi-journée le hameau de Goualich, à environ 50 km au sud de la capitale libyenne, après plusieurs heures de combats et d'intenses échanges de tirs d'artillerie
Bénéficiant de repérages réalisés par des avions de la coalition, ils ont repoussé l'armée de Kadhafi et capturé plusieurs mercenaires des troupes loyalistes.
L'offensive ne va pas en rester là.
Les insurgés cherchent à faire sauter deux verrous stratégiques afin de faire avancer significativement la ligne de front en direction de Tripoli. D'abord, Bir Al-Ghanam, un carrefour qui leur permettrait d'être à portée de canon du fief de Kadhafi. Ensuite, la ville de Gharyane, où se trouvent les garnisons de l'armée loyaliste qui protègent la capitale.
L'Otan a intensifié les frappes dans l'Ouest.
Samedi, l'Alliance avait annoncé avoir intensifié ses bombardements dans l'Ouest et détruit une cinquantaine d'objectifs militaires durant la semaine. Les opérations ont visé des objectifs situés entre les montagnes berbères du Djebel Nefoussa, près de la frontière tunisienne, et la ville de Misrata, à plus de 200 km à l'est de Tripoli. L'Otan a annoncé mercredi avoir détruit dans cette ville six véhicules militaires, dont quatre chars à Gharyane.
La France arrête les largages d'armes.
En plus de l'appui aérien de l'Otan, les rebelles ont récemment reçu des armes parachutées par la France dans les montagnes de Nefoussa. Mais la France a depuis arrêté ces largages qui ont souligné les divergences au sein de la coalition internationale, avec les réserves de son alliée britannique, et renforcé les critiques des opposants à l'intervention armée, en particulier de la Russie.
Le CNT sera reçu pour la première fois au siège de l'Otan.
Une délégation du Conseil national de transition, qui représente les insurgés va être reçue le 13 juillet pour la première fois par l'ensemble des représentants de 28 pays de l'Otan au siège de l'organisation, a annoncé mercredi son secrétaire général Anders Fogh Rasmussen. A cette occasion, un membre du CNT doit aussi rencontrer la semaine prochaine le président de l'Union européenne Herman Van Rompuy.
Les insurgés veulent accéder aux fonds gelés du régime de Tripoli. Le numéro deux du Conseil national de transition (CNT), Mahmoud Jibril, a appelé mercredi à Ankara (Turquie) la communauté internationale à mettre les fonds gelés du régime de Tripoli à la disposition de la rébellion. Le CNT, qui assure la direction politique de la rébellion, a par ailleurs signé un accord de crédit de 200 millions de dollars avec la Turquie. «Le peuple libyen souffre de problèmes de faim, de pauvreté et de pénuries de médicaments et de logements», a expliqué Mahmoud Jibril.
source le parisien
Cafetières, armoires, barbecues, machines à laver... La fin de la mission de combat, jeudi, des quelque 3000 soldats canadiens en Afghanistan donne lieu à une immense vente de garage sur la base militaire de Kandahar.
Alors que les derniers soldats bouclent leurs bagages, une unité spéciale de 350 militaires s'affaire à inventorier et mettre en vente des milliers d'articles d'électroménager provenant des différentes postes et bases réparties dans la province méridionale de Kandahar, fief historique des insurgés talibans, où les Canadiens étaient déployés depuis 2002.
Environ 75 000 objets, couvrant l'équivalent d'une centaine de terrains de football, doivent être triés pour être vendus, détruits ou renvoyés au Canada avec les véhicules blindés, les armes et le reste du matériel militaire.
Ceux destinés à être vendus vont être proposés, via une vente aux enchères électronique, aux autres troupes composant la Force de l'OTAN en Afghanistan (Isaf), aux associations humanitaires ou aux sous-contractants travaillant sur la tentaculaire base de Kandahar, la grande ville du sud afghan.
«Nous ne voulons pas laisser une décharge avec un grand drapeau canadien dessus», explique le lieutenant-colonel Virginia Tattershall, qui commande l'unité chargée de mettre fin à la mission canadienne.
Cette unité a jusqu'à fin décembre pour faire place nette, une tâche que son bras droit, le sergent-major du régiment Brian Tuepah, compare au déménagement d'une petite ville.
Des convois de camions ont ramené à Kandahar les équipements des postes de combat et des bases avancées souvent éloignés et répartis dans la province. L'unité doit maintenant les trier et s'assurer que tous les biens censés l'être ont bien été rapportés.
Elle doit ensuite décider ce qui peut être vendu ou non. Tables, chaises, armoires, achetées aux Émirats arabes unis, attendent maintenant de nouveaux propriétaires sous le soleil brûlant de la base, dans des emballages couverts de poussière.
Ils devraient être achetés à un prix bien inférieur à celui payé lors de leur acquisition par les forces canadiennes, mais c'est toujours mieux que de les laisser derrière soi, estime le lieutenant-colonel Tattershall.
Les objets ne pouvant être vendus et ne repartant pas au Canada seront simplement détruits, notamment ceux pouvant contenir des informations sensibles. Le matelot Stéphane Lacroix, s'affaire ainsi à désosser une photocopieuse, au rythme de morceaux de rock crachés par une stéréo.
«On doit tout démonter, les fils, les composants, puis mettre le plastique avec le plastique, le métal avec le métal», explique-t-il. «On pourrait le faire avec une grosse masse, mais on doit prendre le temps nécessaire».
Chaque objet devant repartir au Canada doit lui être identifié par un code-barre, avant d'être rangé dans un des nombreux conteneurs qui seront renvoyés vers 36 différents endroits du Canada.
Chaque conteneur sera ensuite désinfecté par fumigation pour éviter l'importation d'espèces afghanes au Canada.
Une fois à destination, il faudra plusieurs mois pour vider ces conteneurs, «mais heureusement, ce sera quelqu'un d'autre qui en sera responsable», sourit le lieutenant-colonel Tattershall.source cyberpresse
Gabrielle Grandemange était née le 5 décembre 1919 à Toul et avait épousé Marcel Bigeard le 6 janvier 1942 à Nice.
Le couple avait une fille, Marie-France. "Au revoir Gaby", écrit Nadine Morano dans un communiqué en rappelant que le couple Bigeard avait mené "une belle histoire d'amour et une vie de complicité commencée dès l'enfance".
"Gaby" et Marcel Bigeard étaient en effet nés tous deux à Toul. Ils s'étaient mariés pendant la guerre entre l'évasion de Marcel Bigeard d'Allemagne, alors sous-officier, et avant son départ pour être parachuté dans le maquis. Dans chacun de ses discours ou de ses livres, Marcel Bigeard citait régulièrement C
Le général Bigeard est décédé le 18 juin 2010 à son domicile de Toul à l'âge de 94 ans.
Une fondation Général Bigeard, destinée à "perpétuer son oeuvre et sa mémoire" avait été créée par sa veuve et sa fille en partenariat avec la Fondation de France. Le général Bigeard avait toujours souhaité la dispersion de ses cendres au dessus de Dien Bien Phu pour "rejoindre ses camarades tombés au combat" lors de la chute du camp retranché au Vietnam en mai 1954. Ses cendres sont toujours en attente au crématorium de Nancy, en raison des réticences des autorités vietnamiennes.
source le figaro
Ici, les joies sont simples. , une douche au retour de l' « opé », une bière partagée pour finir la soirée, et ce sera une bonne journée. »
un extrait
Mais le pire n'est pas là, les insurgés s'entourent d'enfants pour nous tirer dessus. Ils espèrent ainsi que notre riposte en tuera, ils pourront ainsi « exploiter » l'événement.
Et nos soldats sont des héros, combien se sont fait tirer dessus sans riposter ? Combien ont exposé leur vie pour ne pas risquer celles d'enfants inconnus ? Je suis admiratif de la qualité de ces jeunes, de leur maturité, de leur responsabilité devant l'adversité. Partageant leur vie quotidienne, ils m'étonnent chaque jour. Je comprends maintenant ce que veut dire « frère d'arme ». Ce n'est pas un vain mot mais une réalité. On surprend chez eux des gestes de délicatesse qu'on ne soupçonnerait pas.
La vie, ici, est dure, nous sortons lourdement chargés, entre nos effets de protection, notre ration indispensable d'eau, nos armes et nos munitions. Ce sont des charges de 30 ou 40 kilos, même plus pour certains avec une température de 35 degrés.
Ils avancent ensemble, serrent les dents, mais surtout se serrent les coudes, ils savent que chacun peut compter sur l'autre mais ne laissent jamais leur part de labeur. Cela se traduit par une courtoisie entre eux, souvent touchante parce qu'elle ne vient pas d'une quelconque éducation ou formation mais de souffrances partagées.
Leurs cadres ne sont pas en reste, à peine plus âgés, ils ont une responsabilité écrasante. Ils sont formés pour cela dans nos écoles, me dira t'on, mais cela ne suffit pas. Sans démagogie, avec fermeté et surtout avec bienveillance ils veillent sur chacun de ceux qui leur sont confiés. Je n'ai pas encore rencontré de « professionnel » froid, de « technicien du combat » tous ont des états d'âme mais tous savent les taire parce que dans le combat qu'on leur demande de mener, ils savent que leur hésitation peut coûter des vies, françaises ou Afghanes peu importe.
lieutenant colonel Sevaistre
source : le mamouth
lire la lettre en totalité : ici
Le gouvernement Harper n'est pas le seul à devoir justifier la mission en Afghanistan à une population de plus en plus sceptique. Toutes les nations qui ont des troupes dans ce pays sont aux prises avec le même problème: des appuis de plus en plus faibles devant une mission qui tarde à donner des résultats concrets.
À la veille du sommet de l'OTAN de Lisbonne, en novembre 2010, le ministère canadien de la Défense a fait une compilation des sondages menés dans la majorité des pays qui ont des troupes en Afghanistan. Et les résultats sont sans équivoque.
«L'appui de la population en général pour la mission est en déclin dans la majorité des pays sondés», écrit le sous-ministre de la Défense Robert Fonberg dans une note d'information rédigée à l'intention de son patron, le ministre Peter MacKay.
Cette note, remise au ministre à quelques jours du sommet de l'OTAN où l'avenir de la mission en Afghanistan était en enjeu important, a été rédigée à partir d'informations colligées par les attachés militaires des ambassades du Canada à Washington, Londres, Paris, Canberra, Berlin et Rome. Les coups de sonde datent de 2010, mais ils permettent de dresser un portrait global de l'humeur de la population dans les pays qui ont déployé des soldats en Afghanistan.
«Les pressions pour un retrait partiel ou complet se multiplient et certains gouvernements ont récemment indiqué leur intention de retirer leurs troupes plus tôt que prévu ou de revoir leur stratégie de sortie initiale», peut-on lire dans la note, que La Presse a obtenue en vertu de la Loi sur l'accès à l'information.
Aux États-Unis aussi
Aux États-Unis, 38% des Américains seulement jugent que la présence de leur armée en Afghanistan est justifiée. Trois raisons expliqueraient la faiblesse de ces appuis: le coût de la mission, une guerre sans fin qui n'aura pas d'impact sur la sécurité nationale et le peu de chances qu'un État stable et pacifique émerge de cette campagne.
On soutient aussi que la tendance de plus en plus fréquente des médias à comparer la guerre d'Afghanistan à la guerre du Vietnam influence grandement l'opinion publique.
En Grande-Bretagne, un sondage publié à l'automne 2010 a démontré que seulement 33% des gens appuyaient la mission militaire. Un sondage en juin de la même année a révélé que 73% des Britanniques souhaitaient le retrait des troupes. On s'attend d'ailleurs à ce que la Grande-Bretagne emboîte le pas aux États-Unis et retire ses troupes en 2014 même si, officiellement, elle s'est engagée à maintenir des soldats jusqu'en 2015. L'aventure en Irak, aux côtés des États-Unis, explique que les Britanniques soient réfractaires à la mission en Afghanistan.
En France, la population jugeait que la situation se détériore en Afghanistan dans une proportion de 85%, selon un sondage publié au début de 2010. «Depuis le début, les Français sont hostiles à la mission en Afghanistan», peut-on lire dans la note au ministre MacKay.
En Australie, 60% de la population souhaite le retrait des troupes. En Allemagne, la mort de sept soldats en une semaine, en avril 2010, a fait bondir l'appui au retrait des troupes à 70%, indique-t-on dans la note.