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« En 1944, j'étais dans la cellule n° 6 avec Luis »

 

 

 

Arrêté par les Allemands suite à des « petits sabotages », Camille Houdbine a pu visiter la prison du Vert-Galant, aujourd'hui désaffectée, où il a été incarcéré en 1944, en compagnie d'un « héros espagnol », appelé Luis. | 

 

 

 

Il y a 70 ans, le Sarthois Camille Houdbine était arrêté et enfermé à la prison du Vert-Galant, par les Allemands. En visite dans le grand bâtiment désaffecté, il raconte ces jours à jamais gravés dans sa mémoire.

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Cet après-midi-là, il ne faisait pas très beau. À peine chaud. Un vrai « temps de saison » pour une fin de janvier 2014. Camille Houdbine a « attrapé quelque chose » la veille et n'est pas au meilleur de sa forme. « Je ne comprends pas. Je ne suis jamais malade » dit-il, entre son béret et son écharpe entortillée. « Mes enfants m'ont conseillé de rester chez moi mais le rendez-vous était pris. Je n'allais pas l'annuler. Ça ne se fait pas. Et puis, j'en ai vu d'autres ! »

Appuyé sur ses béquilles, le Sarthois de presque 90 printemps, est donc là, devant la porte de l'ancienne prison du Vert-Galant. C'est là qu'il se tenait, 70 ans plus tôt, quand, arrêté pour de « petits sabotages » par l'armée d'Occupation, il s'apprêtait à passer en cellule des jours à jamais gravés dans sa mémoire.

La porte métallique s'ouvre dans un grincement. Camille et son voisin Michel qui l'accompagne pénètrent dans la cour d'entrée de la Maison d'arrêt déserte. Les souvenirs remontent aussitôt. « C'est ça... dit Camille. Oui, c'est bien ça. Ce perron... C'est par là que j'ai sauté pour leur échapper. C'était pas si haut finalement. Surtout quand on a 19 ans ! Ce jour-là, j'avais été interrogé en dehors de la prison. Les deux soldats qui me ramenaient étaient très en confiance. Ils avaient leur fusil à l'épaule. Je les ai bousculés, j'ai sauté et j'ai filé en me mélangeant très vite à la foule du marché voisin. Après, j'ai gagné le Vieux-Mans. »

« Un infect cul-de-basse-fosse »

En remontant dans ses souvenirs, Camille, quasi aphone avant la visite, a retrouvé sa voix. « C'est incroyable... Je peux parler ! » Il grimpe l'escalier du perron, s'engage dans un couloir barré de grilles ouvertes qu'il n'a pas connues.

Puis, il apparaît en haut de l'escalier de pierre qui descend dans la cour des détenus. « C'est celui-là qu'ils m'ont fait descendre sur le dos ! » se souvient-il. « J'étais dans la cellule numéro 6 au fond de la cour, là-bas », dit-il avec précision en indiquant l'endroit de sa béquille.

Comme la plupart des autres cachots de la cour, le n° 6 est muré. Seule la cellule voisine est encore accessible. « C'était un vrai cul-de-basse-fosse, se souvient-il dans le sinistre réduit. Infecte ! J'y ai d'abord passé trois jours sans boire ni manger en essayant de récupérer des coups reçus. Pour tromper ma soif, il m'arrivait de lécher la serrure de la porte. »

« Luis, c'était un héros ! »

En 1942, Camille s'était engagé au 2e RIC (Régiment d'infanterie coloniale) où il a « fait partie des troupes qui ont essayé de résister aux Allemands quand ils ont envahi la « zone libre » ». Il avait finalement rejoint les républicains espagnols dans les Pyrénées-Orientales pour poursuivre le combat.

À la Libération, il rejoindra son régiment et se battra dans les Vosges, en Alsace puis en Allemagne. Mais, dans la cour déserte de la prison désaffectée où la nature commence à reprendre ses droits, Camille insiste : « Moi, j'ai pas fait grand-chose. Luis, lui, c'était un héros ! »

« Luis » (mais était-ce vraiment son nom ?) c'est l'homme ensanglanté que l'on jette dans la cellule n° 6 au troisième soir de la détention de Camille. « J'ai essayé de panser ses blessures avec mon mouchoir et un peu d'eau qu'un geôlier nous avait apportée. »

Luis et Camille sympathisent. D'abord méfiant, le guérillero espagnol se met à lui raconter son histoire, ses batailles... « De retour d'une confrontation, il m'a serré la main et m'a dit qu'« ils » le tueraient dans quelques jours et qu'il regrettait seulement de ne pouvoir continuer la lutte. »

Devant la cellule murée, Camille réentend les cris des séances de torture venus du « bout du couloir » qui n'existe plus aujourd'hui. « Après deux jours de répit, ils sont revenus chercher Luis. Ils l'ont sauvagement tiré de la cellule en tapant dessus. Quand ils l'ont ramené, il était nu. Son corps n'était plus qu'une plaie à vif. Il m'a murmuré un message à transmettre à ses amis en m'incitant à jouer la comédie avec les Allemands. »

Camille remonte les marches de la cour de la vieille prison. « Luis... La dernière fois que je l'ai vu, il venait de subir de nouvelles tortures. Son oeil pendait sur sa joue, il saignait des oreilles, de partout... Je te l'ai dit : ne parle pas de moi mais de Luis. Les types comme lui, il ne faut pas les oublier ! »

A lire aussi : Les républicains

 Source : Ouest France

 

 

 

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Même dans le bunker secret de la gare de l'Est, on entend les voyageurs faire rouler leurs valises et les annonces des haut-parleurs. Deux grilles d'accès ont été conservées sur le quai. Mais l'entrée principale, protégée par une lourde porte blindée, elle, est située dans un lieu connu de quelques cheminots seulement. Ici, sous sa structure de béton, le bunker de commandement de la gare, construit dès 1939 par la SNCF, semble surtout avoir échappé au temps.

 

Lire la suite : Un bunker secret sous la gare de l'Est

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Il appartenait au commando Kieffer: Joseph Guilcher est mort

 

 

 

 

C'est avec une grande tristesse que la population de Treffiagat ainsi que celle de l'île de Sein, où il a vu le jour le 9mars 1923, a appris, hier matin, le décès de Joseph Guilcher. Boulanger sur l'île de Sein, il avait répondu à l'appel lancé le 18juin 1940 par le Général De Gaulle. Âgé de 17 ans, il avait alors embarqué, le 24juin, à bord du Velléda pour rejoindre Londres. Comme 128 jeunes de l'île de Sein, il s'était engagé dans les Forces Françaises Libres. Après un embarquement dans la marine marchande, à bord de l'Anadir, puis dans la Marine nationale, à bord du cuirassé Courbet, il rencontre le commandant Kieffer et s'engage à ses côtés, en 1943. Le jeune Sénan participera le 6juin 1944, au débarquement sur les côtes normandes. Il a également pris part à la campagne de Hollande, en novembre1944, après avoir récupéré d'une blessure. Démobilisé en octobre1945, il est retourné sur son île pour reprendre son métier de boulanger avant de s'installer en pays bigouden, comme employé de la criée du Guilvinec.

source:le télégramme

facebook Commando Kieffer

Un sénan dans le commando kieffer témoignage de J.Guilcher

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John Martin, le dernier survivant du bataillon du Pacifique, est mort  à 91 ans.

 

 

 

 source depeche de Tahiti

J'avais 18 ans quand je me suis engagé et 19 ans au départ. La majorité légale étant à 21 ans à cette époque, ma mère à dû signer une dispense d'âge pour me permettre de m'engager.

Récits et témoignages... JOHN MARTIN - BIMP : ici

 

 

vidéo "Adieu au Bataillon du Pacifique".
Sous la forme d'une rétrospective, le reportage fait le panégyrique du Bataillon du Pacifique.cliquez sur l'image

source ECPAD

il y a 70 ans le bataillon du Pacifique Pdf : ici

 

 

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"PATRIAM SERVANDO VICTORIAM TULIT" (« En servant la Patrie, il a remporté la Victoire »)

 

Les Compagnons de la Libération du 2ème Régiment d'infanterie coloniale: ICI


 

Deuxième ordre national français après la Légion d'Honneur, l'Ordre de la Libération a été institué par l'ordonnance n° 7 du général de Gaulle, Chef des Français Libres, signée à Brazzaville le 16 novembre 1940.

L'admission dans l'Ordre est destinée « à récompenser les personnes ou les collectivités militaires et civiles qui se seront signalées dans l'oeuvre de libération de la France et de son Empire. »

L'Ordre ne comporte qu'un seul grade. Ses titulaires ont droit au titre de Compagnon de la Libération. Le général de Gaulle, fondateur de l'Ordre en restera le seul Grand Maître.

 

 

1 059 croix ont été décernées entre la date de la création de l'Ordre et celle de la cessation d'attribution (23 janvier 1946) :

o 1 036 à des personnes physiques

o 18 à des unités militaires de l'Armée de Terre, de l'Armée de l'Air et de la Marine

o 5 croix ont été également décernées à des communes françaises : Nantes, Grenoble, Paris, Vassieux-en-Vercors et l'Ile de Sein.

Parmi les 1036 membres de l'Ordre de la Libération, 65 furent tués avant le 8 mai 1945, alors qu'ils étaient déjà Compagnons, et 271 reçurent cette distinction à titre posthume. Si bien que un peu plus de 700 d'entre eux ont survécu à la guerre.

A deux reprises, l'Ordre sera exceptionnellement ouvert de nouveau par le général de Gaulle qui attribuera la Croix de la Libération à Winston Churchill (1958) et au Roi George VI (1960) portant ainsi le nombre définitif des personnes titulaires de cette haute distinction à 1 038.

Sept chanceliers ont présidé successivement aux destinées de l'Ordre :

o L'amiral Georges Thierry d'Argenlieu (1941-1958)

o Le général François Ingold (1958-1962)

o M. Claude Hettier de Boislambert (1962-1978)

o Le général d'armée (cr) Jean Simon (1978-2002)

o Le général d'armée (cr) Alain de Boissieu, (2002-2006)

o M. Pierre Messmer (2006-2007)

o M. Le professeur François Jacob depuis 2007

L'Ordre, cette « Chevalerie exceptionnelle créée au moment le plus grave de l'Histoire de la France, fidèle à elle-même, solidaire dans le sacrifice et dans la lutte », pourtant destinée à s'éteindre, verra sa pérennité assurée par l'entrée en vigueur de la loi créant le Conseil national des communes « Compagnon de la Libération ».

site de l'ordre :ici

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Chef de section à la 7ème cie du 2ème bataillon du 2ème Régiment d'infanterie Coloniale

Extrait du J.M.O. du 2ème R.I.C.  Merci pour ces documents à  Frédéric Gondron du

du site l' Oise 39 45

 

Paul_FETIS

Sous-Lieutenant Fétis


3 juin 1940
Un groupe de combat du 89ème R.I. exécute une patrouille sur la Boutillerie fortement tenue par l’ennemi.
Le 89ème R.I. doit occuper Cagny et Longueau dans la nuit. Le I/2ème R.I.C. tiendra la Somme depuis le cimetière GLISY (5ème CIE) en liaison avec le 89ème R.I. jusqu’à BLANGY inclus (1ère compagnie). P.C. du bataillon : Bois Sud de la route Amiens – Villers Bretonneux. Le 3ème bataillon maintiendra un élément (10ème Compagnie) à Boves, et portera une compagnie (11ème Cie) à l’est au bois de GENTELLE. La 9ème Cie occupe Fouencamp (2 sections) et la Ferme du Paraclet (1 section) et Cottenchy (1 section). P.C. du bataillon au Nord de Fouencamp, puis à Fouencamp.


Les relèves prévues sont effectuées dans les nuits du 1er au 2 juin et du 2 au 3 juin. Le groupement du Lieutenant-Colonel FAGE quitte Fouencamp ; il est remplacé par le groupement du Commandant GALBERT (305ème R.A.). 4 juin 1940 L’ennemi attaque en force sur le S/Secteur du 89ème R.I., dont le P.C. au Chalet reste en liaison avec le P.C. du 2ème R.I.C. toute la journée (liaison téléphonique du radio). L’artillerie du sous-secteur du 2ème R.I.C. effectue de nombreux tirs au profit du 89ème R.I. Importante circulation ennemie sur la route Amiens-Albert. L’attaque ennemie progresse, mais éprouve de sérieuses résistances à Saint Fuscien et à Sains. La liaison est rompue avec le 89ème R.I. Le lieutenant LEMORDANT effectue, avec son G.F., une patrouille pour reprendre la liaison avec le 89ème R.I. 5 juin 1940 La liaison est rétablie par fil avec le 89ème R.I. La Division prescrit de relever le 24ème R.T.S. à la ferme 2 km N.E. de Blangy. Le S/Lieutenant VASSEUR, de la 1ère Cie s’y porte avec sa section. Ils sont attaqués le soir ; le S/Lieutenant VASSEUR est blessé ainsi que 2 hommes de sa section, et se replient sur le carrefour 1 km Est de Blangy où doit se faire la liaison avec le 24ème R.T.S.
L’attaque à l’Ouest continue. Le 2ème R.I.C. reçoit l’ordre de recueillir et de ravitailler les éléments restant du 89ème R.I. Des chars ennemis se présentent devant Cottenchy. Le Colonel Commandant le 89ème R.I. se porte au PARACLET et, avec ses éléments régimentaires et la 9ème Cie du 2ème R.I.C., assure la défense de la Noye au Paraclet-Cottenchy : face à l’Ouest et au Nord.Le Commandant du 3ème Bataillon se porte à Boves, dont il assure la défense face à l’Ouest et au Nord ; il prend sous ses ordres le Bataillon du 89ème R.I., qui tient Longueau. Situation du 1er Bataillon : inchangée.
Des infiltrations ennemies sont signalées au cimetière de Glisy.
6 juin 1940
Patrouille ennemie sur Boves. Visite des Généraux cdt. La D.I. et l’I.D.La ferme N.O. de Blangy est occupée par un élément de la 1ère Cie, qui signale des infiltrations ennemies dans l’après-midi.
Dans la nuit du 6 au 7 juin, le Régiment reçoit l’ordre de se replier au sud de la route Ailly-Moreuil.
Le II/2ème R.I.C. doit assurer la protection en occupant la Noye du pont-nord de Fouencamp jusqu’à Remiencourt, faisant sauter les ponts une fois le mouvement terminé.
7 juin 1940
Les mouvements des 1er, 3ème bataillons éléments régimentaires, éléments du 89ème R.I. s’effectuent sans incidents.
Le 1er bataillon se rassemble au bois d’Ailly, en liaison à gauche avec le 78ème R.I. à Ailly. A droite, occupation de la Briqueterie en liaison avec le 3ème bataillon. Le 3ème bataillon occupe Merville au Bois (9ème et 10ème Cies, P.C. du Btn). La 2ème Cie est à Louvrechy. Les éléments de la 5ème Cie de Fouencamp sont accrochés, vers 8 heures, sur le plateau Sud-Est de Louvrechy. Le Lieutenant ROBERT, blessé, est évacué par le 24ème R.T.S.
A la fin de la matinée, le 2ème Bataillon est entièrement aux prises avec l’ennemi. Vers 14 heures, le Chef du Btn, BLOIN, Cdt le Bataillon rend compte par T.S.F. que le cercle se resserre autour de Remiencourt. Le S/Lieutenant FETIS, de la 7ème Cie, est tué.Une partie des éléments de la 5ème Cie atteint ROUVREL, occupé par le G.R.D. Une section est faite prisonnière au bois de Manhoutlin.Vers 18 heures, le G.R.D. abandonne ROUVREL, enlevant ainsi toute possibilité aux éléments de Remiencourt de se replier. Deux sections de la 5ème Cie et I S.M. rejoignent Louvrechy, où se trouve le P.C. du Régiment. Le Lieutenant LEBAUDY, de la C.R.E. est blessé par un éclat d’obus à Merville au Bois. Ordre est donné d’occuper le cours de la Noye, de Ailly jusqu’à La Falloise, face à l’Ouest, en liaison avec le 78ème R.I. Le 24ème R.T.S. occupe Merville au Bois. Le 2ème R.I.C. occupe Louvrechy et la briqueterie d’Ailly. P.C. du régiment à Chirmont. En conséquence, le 1er Bataillon porte une compagnie au Nord de Bigny (1ère Cie). La 2ème Cie et le P.C. du Bataillon à la Carrière de Corcelle, la 3ème Cie à La Falloise. Le 3ème Bataillon occupe Louvrechy et porte une Cie (10ème Cie) à la Briqueterie d’Ailly. P.C. du Bataillon à Louvrechy. 2 sections de la 2ème Cie à Chirmont.Le Capitaine ABALLAIN arrive au Régiment, il prend le commandement des éléments du 2ème Bataillon qui ont rejoint Chirmont, encadrés par les Lieutenants VANDENSCHRICK, de la 5ème Cie, et DUBOIS, de la C.A. 2.
8 juin 1940
Au jour, les différents emplacements prévus sont réalisés. La liaison est établie avec le Commandant du 78ème R.I.
A 11 heures, la D.I. prescrit de faire occuper Paillard, pour éviter un débordement par le sud. Deux sections de la 2ème Cie et 1 section de mitrailleuses de la C.A. 1 sont envoyées sur ce point qui est occupé par l’ennemi avant leur arrivée. A 14 heures, le Commandant de la C.H.R. rend compte que l’E.M. du 10ème C.A. signale la présence de l’ennemi à Breteuil et sa progression vers le Sud-Est.A 16 heures, le Lt-Colonel ROUSSEAU va en liaison à la D.I.
A 17 heures, le 78ème R.I. quitte la Noye et se replie dans le bois de la Faye. Parti de la Division vers 20 heures, le Lt-Colonel ROUSSEAU trouve le chemin barré par l’ennemi à l’entrée sud d’Esclainvillers. Il parvient à rejoindre Chirmont vers 22 heures, avec l’ordre de replier le Régiment sur Quinquempoix (1er bataillon) et Brunvillers (2ème bataillon) et P.C. du Régiment. Le mouvement commence aussitôt. L’ennemi a évacué Esclainvillers, mais occupe les environs. Le mouvement s’effectue sans difficulté jusqu’au sud de Coulemelle. Seule, la 2ème Cie, qui voulant
éviter Esclainvillers, l’a contourné, s’est heurtée à des forces ennemies et a disparu.

9 juin 1940
Presque aussitôt après quitté Coulemelle, la seule route disponible est barrée par des convois d’artillerie lourde. Au petit jour, quelques voitures et motos réussissent à se frayer un passage et peuvent arriver au bois de la Merlière, où se trouvent le 16ème R.T.S. et des pionniers. Une partie des éléments de la C.D.T. et de la C.R.E. atteint Brunvillers et va occuper les lisières sud, où elle ne tarde pas à être en contact avec l’ennemi. Le chef de bataillon REZEAU, chef de l’E.M. du Régiment, assume le commandement du P.C. de Brunvillers. Le P.C. du Régiment est à la sortie sud de Sains. L’artillerie ennemie se montre très active sur la croupe du cimetière et les lisières sud de Sains. L’officier adjoint au Général Commandant l’I.D.C. 4 apporte au Chef de Bataillon REZEAU l’ordre pour le 2ème R.I.C. et le 24ème R.T.S. de rejoindre Le Plessier St Just, par l’itinéraire qu’indiquera cet officier. Les reconnaissances des éclaireurs motos indiquent que Crèvecoeur, Maignelay, Ravenel sont libres. Le Colonel commandant le 16ème R.T.S. décide de profiter de l’occupation de Brunvillers par le 2ème R.I.C. pour faire écouler tout ce qui est possible par la route de Maignelay. Le mouvement commence aussitôt. Vers 11 heures, un char ennemi a atteint Morainvillers. L’artillerie ennemie tire sur la route de Maignelay, à la sortie de Sains.
Vers 14 heures, il ne semble plus rester à Sains que les éléments régimentaires du 2ème R.I.C. L’ordre leur est donné de se porte par Maignelay – Ravenel sur Le Plessier. Ordre est également donné aux éléments de Brunvillers de se porter sur Le Plessier en utilisant le terrain.
Le mouvement des éléments régimentaires s’effectue jusqu’à Ravenel où ils sont englobés dans la colonne du 24ème R.T.S. qui rejoint Angivillers. Le débouché du Plessier est interdit par l’ennemi. A l’arrivée à Angivillers, vers 15 heures, le 24ème R.T.S. trouve le débouché de ce village également interdit vers le sud, l’est et l’ouest. Aucune nouvelle du 1er bataillon. Vers 19 heures, Angivillers commence à être bombardé et mitraillé. Il y a dans le village une grosse partie du 24ème R.T.S. des éléments du 16ème R.T.S. et de nombreux autres Régiments. D’accord avec le Colonel Cdt. le 24ème R.T.S., le Colonel Cdt. le 2ème R.I.C. décide de chercher au profit de la nuit, à traverser, avec les éléments à pied dont il dispose, le cercle d’investissement en débouchant à l’Est d’Angivillers. Un autre élément opérera de même à l’Ouest et le gros du 24ème R.T.S. agira ensuite d’après ce que révèleront les mouvements précédents. Le départ des éléments du 2ème R.I.C. s’effectue à 23 heures (une centaine d’hommes environ), dont quelques isolés d’autres unités). Le lieutenant HARDOIN de la C.A. 3 est tué par éclat d’obus vers 19 h. Le médecin-chef du 2ème R.I.C. a de nombreux blessés à soigner. Les voitures demeurent à Angivillers. Le mouvement en direction du sud s’effectue sans grande difficulté au travers des postes allemands. L’ennemi manifeste une grande activité de fusées sur environ 10 km de profondeur.

10 juin 1940
Vers 3 heures, la colonne arrive à Mainbeville qui paraît inoccupé. En fait, l’ennemi occupe la partie Est et se dirige vers le S.E. Le jour qui se lève et le terrain découvert ne permettent plus de continuer le mouvement. La colonne s’installe dans des boqueteaux au Nord de Mainbeville. Vers 5 ou 6 heures, commençant à défiler sur la route vicinale passant à une dizaine de mètres de l’entrée du bois, de nombreuses troupes allemandes avec moyens autos, hippos, bicyclistes, fantassins etc…Ces troupes n’ont pas l’air de se couvrir comme des éléments de premier échelon. Ce défilé de troupe dure jusqu’au soir. Vers 19 heures, un soldat allemand d’une unité arrêtée sur le bas côté du chemin, pénètre dans le bois et tombe sur un de nos hommes. La colonne est faite prisonnière. A la fusillade répondent des coups de fusils partant des maisons du village où avaient dû se cacher quelques hommes au cous de la nuit. Le Bataillon allemand qui paraît s’apprêter à cantonner dans le village, manifeste de la surprise de rencontrer un détachement français. Le 3ème bataillon, qui avait pu se décrocher vers 22 heures de Brunvillers tombe dans une forte troupe ennemie au passage de la voie ferrée MAIGNELAY-SAINT-JUST. Le 1er bataillon qui s’était rassemblé dans le bois de la Morlière et n’avait pu en déboucher pour atteindre Quincampoix se trouve le soir du 9 juin encerclé dans le bois. Un certain nombre d’éléments aux ordres des Capitaines DARCY, Le GUEVEL, FEYLER, essaient de passer au travers. Les Capitaines DARCY et Le GUEVEL sont capturés. Le Capitaine FEYLER parvient à s’échapper, ainsi que le G.C. de la 10ème Cie

Paul FETIS est né le 28 mars 1917 à St-Leu, avant guerre il était instituteur. Grâce à son niveau d'étude et après avoir suivi une formation à Saint Maixent durant son service militaire, il est nommé Sous-Lieutenant à la déclaration de guerre. Chef de section à la 7ème compagnie du 2ème bataillon au 2ème Régiment d'infanterie Coloniale, il trouvera la mort à Remiencourt (Somme) le 7 juin 1940. Il recevra à titre posthume la Croix de guerre 39/40 avec une citation à l'ordre de l'Armée. Sa femme Jeanne, qui l'avait épousé à Noël 1939, ne connaîtra le sort de Paul qu'à l'automne 1940. Paul FETIS fut inhumé à Remiencourt sur le lieu où il fut tué mais il repose désormais au cimetière de St-Leu.




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Le 27 août 1940, le Cameroun qui n'a pas accepté la capitulation de Philippe PETAlN, reçoit LECLERC et rallie officiellement la France-LIBRE.

Le Bataillon de Marche n° 5 a été formé au début de 1941 sur proposition du Commandant GARDET. Il n'a été constitué que de volontaires. A l'origine, une centaine d'européens d'active ou de réserve, composèrent les cadres et les spécialistes, avec à leur tête le Commandant GARDET.

 

L'instruction eut lieu dans un camp à 70 kilomètres de YAOUNDE, sur la rive droite de la SANAGA, en un site bien mal choisi : chaleur humide, moustiques, tsé-tsé.

dronne capitaine Dronne

Le camp fut construit par le Capitaine DRONNE, dynamique et rabelaisien, en un temps record.

Le 1er mai, le 3e bataillon du Régiment de Tirailleurs Camerounais occupe le Camp « Lieutenant-Colonel d'Ornano ».

Lire la suite :  Bataillon  De Marche  N° 5

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