Le sondage récurrent réalisé par le ministère de la Défense peut sembler cruel : l'échantillon de français interrogés soutient massivement l'action opérationnelle du ministère -plus ou moins selon les opérations- mais pour autant, le pourcentage de Français qui se sentent "concernés" est plus bas, nettement plus bas, à 15%.
Soit presque six fois moins.
Remonter ce taux extrêmement bas, c'est un des objets de la campagne évoquée dans un post ce matin.
Mais en toile de fond, plusieurs autres thématiques nourrissent ce décor qui n'incite pas forcément à l'optimiste.
On peut citer un des leitmotiv des militaires : l'absence de reconnaissance (quand ils en parlent, autant de la part des Français que de ceux qui les paient, mais peut-être les récentes mesures y changeront quelque chose). Le militaire se sent mal inscrit dans la société qu'il protège, et qui ne lui rend pas toujours très bien. Ceux qui ont fréquenté les Etats-Unis y ont vu un file de non-attente pour les militaires qui viennent en famille dans les parcs d'attraction. En France, rien de tel. Même si certaines marques (Mac Do...) pratiquent ouvertement, dans certain sites, des réductions pour les militaires. Cette absence de reconnaissance a régulièrement fait l'objet d'interpellations lors de conseils supérieurs de la fonction militaire, et la réponse demandée ne concernait pas exactement une campagne de pub. Mais par exemple, une meilleure visibilité dans les médias, et pas seulement d'une composante opérationnelle, mais de toutes, et de tous les théâtres (1).
Cette insuffisante visibilité dans les médias a une traduction : malgré l'appel d'air créé ces derniers mois par les sur-recrutements, on n'a pas senti une lame de fond extrême dans la population pour rejoindre l'armée d'active ou la réserve : c'est surtout la gendarmerie qui en a bénéficié, notamment de la part de jeunes femmes, il faut peut-être se demander pourquoi... Alors même que la gendarmerie, elle, ne fait pas de campagne TV de recrutement : tous les reportages immersifs visibles sur la TNT et une action plutôt moderne sur les réseaux sociaux y suffisent largement.
Ainsi, il devient très difficile de tenir les objectifs de recrutement dans certains métiers, dans la prodef par exemple, un domaine extrêmement sensible. Un des plus gros sites défense de France a deux fois plus de chiens que de maître-chiens. A ne pas le dire, on ne risque pas de faire évoluer la situation...
La marine a aussi du mal depuis plusieurs années à trouver des personnels pour embarquer à bord de ses bateaux, malgré l'attractivité des primes... et des missions. Humiliation des humiliations, la Royal Navy doit demander à la marine française des marins spécialisés, notamment dans la mécanique, comme ce blog l'avait révélé en 2015. Une situation qui pourrait, demain, concerner aussi la France sans mesures énergiques. L'actuel CEMM, alors DPMM, avait mis en place une série de mesures pour attirer les jeunes au plus tôt : la densification des PMM, de la communication sur les compagnies Roméo (réserve), des bourses pour les jeunes en filières techniques qui intéressent la marine, et plus de visibilité pour les mousses. Un pari qui ne sera payant que sur la durée, et avec plus de visibilité sur l'activité à bord des bateaux, un univers où les jeunes (et la presse) ont encore beaucoup de mal à se projeter.
source /Publié par mamouth
La loi du 24 novembre 1922 a institué le 11-Novembre comme jour de « commémoration de la victoire et de la paix » afin de célébrer l’anniversaire de l’armistice qui mit fin aux combats de la Grande Guerre. En février 2012, un décret a été publié au Journal Officiel pour associer à cette date un hommage à tous les militaires tombés en opérations extérieures.
Ainsi, faire du 11-Novembre un jour férié doit permettre aux citoyens français d’assister aux cérémonies organisées dans chaque ville et village à la mémoire de ceux dont il ne reste plus qu’un nom gravé dans la pierre. Il s’agit donc de se souvenir de ces combattants qui ont sacrifié leur jeunesse et donné leur vie pour que nous puissions,aujourd’hui, vivre libres.
Alors que des enseignants, des élus et des associations d’anciens combattants s’attachent à faire vivre ce devoir de mémoire, d’autres n’en ont absolument rien à faire. Car, au moment où retentissait la sonnerie aux morts, ce 11-Novembre, dans la plupart des régions de France, les caisses de supermarchés faisaient entendre leur « bip bip » à chaque passage d’articles allant grossir le panier de leurs clients. Il y a là quelque chose d’indécent.
Pourquoi instituer un jour férié pour se souvenir du sacrifice de nos soldats si, pour la grande distribution, cette date doit être comme les autres? Enfin, presque comme toute les autres… Car, elle est aussi l’occasion, à grand renfort de publicités sur les stations de radio et autres bons d’achats offerts spécialement pour le 11-Novembre, de faire grossir son chiffre d’affaires étant donné que, leurs « clients » étant censés bénéficier d’une journée de repos, elle espère bien voir augmenter le taux de fréquentation de ses magasins.
Le 11-Novembre n’est hélas pas la seule date concernée. Le 8-Mai l’est aussi. Tout comme le 14-Juillet. En ce jour où l’on célèbre notre Fête nationale, ces enseignes de la grande distribution préférent le défilé des clients à celui des militaires sur les Champs-Élysées. De leur point de vue, on peut le comprendre… Mais sur 365 jours (et sachant que ces enseignes ont souvent l’autorisation d’ouvrir le dimanche matin), ce ne sont pas trois jours bien particuliers pour le devoir de mémoire et la République, qui mettront en péril leur bilan de fin d’année. Il y a un temps pour tout et pour toute chose et ce serait bien de penser parfois à d’autres valeurs que celles que l’on peut placer en banque.
Laurent Lagneau
site : http://www.opex360.com/
Il a fallu attendre 1999 pour que la Françe nomme LA GUERRE D’ALGÉRIE LA GUERRE D’ALGÉRIE
Un Passé Trés Présent
Historiens, chercheurs et cinéastes revisitent la guerre qui ensanglanta l’Algérie et la France de 1954 à 1962. Parmi eux, des esprits indépendants qui ne pratiquent pas le manichéisme et la repentance à sens unique.Un tabou historique serait-il sur le point de tomber ?
lire l'intégralité : Ici
source Figaro magazine
Pour Un Droit D'Expression des Généraux
Le 12 mai, regards et médias vont se tourner vers Calais et le tribunal de grande instance de Boulogne-Sur-Mer, à l’affût de la conclusion de ce qu’il est convenu d’appeler depuis quelques
mois l’affaire Piquemal. Au-delà du jugement qui sera rendu, on peut déjà tirer les leçons de cet événement. La décision du tribunal, en effet, portera avant tout sur les modalités de l’incident - la participation à une manifestation interdite par le préfet, et peut-être, le fait de n’avoir pas répondu aux sommations
On prête à Vauban ces propos à l’intention de Louis XIV :
« Sire, je ne peux à la fois vous plaire et vous servir ! » C’était bien dit
de dispersion. Mais le jugement ne concernera pas l’essentiel : l’expression publique des militaires, plus particulièrement des généraux. Ce n’est pas le seul cas de controverse suscitée par un officier supérieur, d’active ou à la retraite.
Un général de la gendarmerie s’est vu reprocher d’avoir dit la vérité un peu trop crûment devant une commission de l’Assemblée nationale ; un autre général publie une revue engagée dans le but de soutenir l’armée française ;et un officier général, ancien directeur de l’École de guerre, continue de s’exprimer, haut et fort, certes, mais avec sérieux et compétence, sur les sujets relatifs à la défense.
Au-delà de la diversité de ces cas,nul ne peut nier que toutes ces expressions publiques portent en elles une légitimité certaine, qui repose sur au moins trois piliers majeurs. D’abord, la plupart de ceux qui s’expriment sont généraux. Ils ne sont pas les seuls, car d’autres militaires écrivent régulièrement, le plus souvent dans la presse militaire, ou font part dans des livres de leur expérience opérationnelle. Mais sur les sujets d’actualité, la parole ou l’écrit reviennent souvent à des généraux. La cause en est simple :ce grade est un marqueur fort dans les médias et l’opinion, et l’on ne devient pas général ou amiral par hasard. Presque tous sont issus d’une grande école, et si ce n’est pas le cas, ils ont progressé à la force du poignet, ce qui est encore plus méritoire. Ils ont tous réussi le concours de l’École de guerre et, après avoir commandé des formations opérationnelles et occupé des postes sensibles en état-major,
la plupart ont été auditeurs à l’Institut des hautes études de la défense nationale (IHEDN).
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C'est la première fois qu'un président de la République français participera aux célébrations du cessez-le-feu au lendemain des accords d'Evian, une date contestée par de nombreuses associations .
MM les présidents d’amicales et d’associations de la FNAOM bonjour,
Comme l’an dernier et en accord avec les grandes fédérations nationales partenaires au sein du Comité national d’entente des grandes associations patriotiques (voir communiqués FNAM et UNC joints), la FNAOM-ACTDM demande à ses adhérents de ne pas participer aux cérémonies organisées par ou sous l’égide de la FNACA, de l’ARAC, etc…, le samedi 19 mars prochain, et ce d’autant plus que cette commémoration aura, cette année, un caractère politique très marqué, ce qui est contraire à nos statuts.
Avec mes sentiments dévoués.
Gal (2S) A. Le Port, pdt de la FNAOM-ACTDM
L’Union Nationale des Combattants a pris connaissance dans la presse de la décision du Président de la République de participer à la journée de commémoration du 19 mars, date du soi-disant « cessez – le – feu » en Algérie.
L’Union Nationale des Combattants, association qui rassemble dans toute la France et les DOM-TOM des anciens combattants appelés et engagés de toutes les armées et de la gendarmerie, tient à faire connaître sa totale réprobation vis-à-vis de cette initiative qui, en aucun cas, ne contribuera à apaiser la mémoire et à réconcilier les Français.
le communiqué : Ici
lettre de L'UNC : Ici
C’est donc à peu près entendu, la guerre de la France contre les organisations djihadistes qui dure déjà depuis vingt ans durera encore sans doute au moins autant. Dans le cadre de cette lutte, il est à peu près certain aussi que la foudre, la grande, celle qui fend les montagnes, ne nous épargnera pas éternellement. Les attaques de 2012 et 2015 ont été dures et surprenantes, en fait surtout dures parce que nous, nos dirigeants en premier lieu, avons été surpris alors que de nombreux éléments indiquaient que cela surviendrait. On ne peut introduire la notion de résilience dans le livre blanc de la défense de 2008 et n’en tenir aucun compte, se féliciter régulièrement de déjouer des attentats et ne pas assumer que nous ne pourrons jamais tous les éviter. Ces attaques, et même celles de janvier dernier, qui ont provoqué beaucoup d’émotion, ne sont pourtant encore que peu par rapport aux dizaines d’attentats massifs et d’attaques dynamiques qui ont frappé diverses nations du monde depuis 2001. La première des responsabilités serait d’expliquer que cela arrivera très probablement sur notre sol dans les mois ou années à venir.
Lire la suite sur : La voie de l'épée
Sources:
Des chefs d'état-major inaudibles
Au cours du mois d'octobre la commission de la Défense de l'Assemblée nationale a auditionné les différents chefs d'état-major pour s'informer sur la situation de nos armées et connaître les conséquences qu'aurait le vote du projet de loi de programmation militaire 2014-2019 sur les capacités de notre outil militaire et sur la place de l'armée dans la Nation. Combien de médias s'en sont fait l'écho? Bien peu.( source ASAF )
la suite : Ici
La Grande Misère des Armées Françaises
Grand reportage de Jp Méfret
La loi de programmation militaire, qui prévoit la suppression de 34 000 postes dans les années, passe mal dans les casernes. Les prises de parole des grands anciens ne suffisent plus à faire baisser la tension
La sauvegarde de nos Armées
Le démantèlement de l’institution militaire arrive à son terme. Infiniment plus que l’actuelle disette budgétaire, la fin de la guerre froide, les impératifs de l’Etat-providence et la volonté des « post modernes » d’en finir avec le « fracas des armes » ont été les abrasifs les plus puissants pour réduire, en moins d’un demi-siècle, l’armée française à l’état d’échantillon. La force militaire est passée, dans le silence et la dénégation, du statut d’institution régalienne majeure à celui d’une société de services que l’on rétribue à la tâche.
Le couronnement de cette efficace entreprise de démolition a été de placer la haute hiérarchie aux ordres d’une administration civile de défense qui prospère sans frein, au prétexte de recentrer les militaires sur leur cœur de métier. Le soldat, « ravalé à la fonction d’homme de peine de la République », est prié de verser son sang dans le silence et l’indifférence en se soumettant aux règles strictes d’un devoir d’Etat pourtant largement déserté par ceux censés le faire mettre en œuvre et le faire respecter.
Ce désastre consommé ne peut plus être confiné sous l’éteignoir d’un « devoir de réserve de la grande muette », caution hypocrite et confortable à la disposition de tous les habiles pour esquiver dans le confort de la chose publique leurs responsabilités envers la Nation.
Une confiance qui dérange !
Qui ne se réjouit pas de l'extraordinaire confiance que manifestent plus de 90% des Français envers leur armée, ainsi que de l'admiration qu'elle suscite chez nos partenaires ? C'est un atout considérable pour la politique extérieure de la France.
Pourtant cette armée, menacée par une nouvelle réduction de ses ressources et de ses effectifs, l'est aussi par les attaques insidieuses visant à ternir son image.
> > Une confiance qui dépasse les clivages politiques
Bien que mal connue, l'armée est aimée et admirée par une grande majorité de nos compatriotes. Elle suscite bien plus la confiance des Français que les autres institutions régaliennes, sans parler de la classe politique et des médias... Comment en serait-il d'ailleurs autrement ? Ici point de déclarations sectaires mais une neutralité politique et religieuse exemplaire, point de discours et de promesses jamais tenues mais la stricte exécution des missions, la primauté de la réflexion et de l'action sur la communication ; point de propos superficiels ou erronés, de ragots colportés ou de faits occultés mais des actes qui parlent d'eux-mêmes.
Nos compatriotes, y compris nombre d'élus de tous bords politiques, découvrent dans leur armée une référence d'efficacité et de dynamisme dans une France qui doute : elle offre au pays le succès de ses armes dans des conflits difficiles ; elle a réalisé de manière exemplaire au Mali ce que très peu d'armées savent faire; elle redonne la fierté aux Français après les inadmissibles et insupportables déclarations de repentance rabâchées inutilement depuis des années.
Leur armée leur montre qu'ils sont les fils et les filles d'une grande Nation qui est encore capable d'aller jusqu'au sacrifice suprême si besoin est ; la commémoration du centenaire de la Grande Guerre l'année prochaine devrait aussi le leur rappeler.
Des attaques médiatiques convergentes
Est-ce pour altérer cette marque de confiance exceptionnelle, voire cette exemplarité, que certaines actions médiatiques ont été menées de façon curieusement convergente au cours de ces six derniers mois ?
Tout d'abord, le communiqué d'un « cercle Marc Bloch » jusqu'alors silencieux, anonyme et dont on n'a plus entendu parler depuis, qui proposait en guise de source d'économies, la suppression de la 2ème section des officiers généraux, omettant de préciser que ceux-ci n'ont pas d'autres revenus que leur seule retraite ! Ne s'agissait-il pas de tenter de jeter le discrédit sur ces officiers dont certains, à la compétence indiscutable, s'expriment régulièrement?
Puis la reprise, sur le blog d'un journaliste très proche du ministère de la Défense, d'un article du « Lys noir », revue totalement inconnue, faisant état d'un pseudo projet de coup d'Etat militaire ! Outre le fait que ce journaliste se soit discrédité en relayant un article non crédible dans lequel figurait le nom d'officiers généraux y compris en activité, il est intéressant de voir que ce fantasme d'un putsch a été repris par quelques rares médias dont le fond antimilitariste aux origines trotskistes demeure toujours présent.
Enfin, les commentaires d'un journaliste d'un grand quotidien régional en réaction à un extrait de la lettre mensuelle de l'ASAF dans laquelle nous nous étonnions que le chef d'état-major des armées n'ait pas été sollicité par une chaîne de TV pendant l'opération au Mali et précisait : « ... il en va de la bonne information de nos concitoyens mais aussi de la confiance que la troupe place dans le haut commandement... »
Quelle ne fut pas en effet notre surprise de lire, sur le blog de ce journaliste, ces lignes surprenantes : « ...Comme si le chef d'état-major des armées, c'était "Saint-Jean bouche d'or"! » ; « Comme si l'information diffusée par des journalistes professionnels sur l'opération Serval n'était pas la "bonne"... » !
Qu'est-ce qui peut justifier qu'un journaliste professionnel s'oppose à ce que le chef d'état-major des armées intervienne à la télévision pour expliquer la mission des 4 000 hommes qui sont engagés sous son commandement au Mali ?
Ces actions médiatiques témoignent-elles d'une volonté délibérée de maintenir l'armée dans la situation confortable, pour le politique, de « grande muette », comme le serait une banale société de services ?
Mais les temps ont changé. Les Français reconnaissent que leur armée est non seulement un outil de défense, mais aussi un élément central de la Nation, de son unité et de son identité. Ils s'intéressent d'autant plus à leur armée qu'ils prennent conscience qu'elle sera demain, comme hier, l'ultime recours face aux menaces externes et internes, et que l'armée de demain se prépare dès aujourd'hui. Nos parlementaires, qui vont bientôt se prononcer sur la nouvelle loi de programmation militaire, doivent se le rappeler.