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Une confiance qui dérange !

 



 Qui ne se réjouit pas de l'extraordinaire confiance que manifestent plus de 90% des Français envers leur armée, ainsi que de l'admiration qu'elle suscite chez nos partenaires ? C'est un atout considérable pour la politique extérieure de la France.
 Pourtant cette armée, menacée par une nouvelle réduction de ses ressources et de ses effectifs, l'est aussi par les attaques insidieuses visant à ternir son image.

> > Une confiance qui dépasse les clivages politiques
Bien que mal connue, l'armée est aimée et admirée par une grande majorité de nos compatriotes. Elle suscite bien plus la confiance des Français que les autres institutions régaliennes, sans parler de la classe politique et des médias... Comment en serait-il d'ailleurs autrement ? Ici point de déclarations sectaires mais une neutralité politique et religieuse exemplaire, point de discours et de promesses jamais tenues mais la stricte exécution des missions, la primauté de la réflexion et de l'action sur la communication ; point de propos superficiels ou erronés, de ragots colportés ou de faits occultés mais des actes qui parlent d'eux-mêmes.
Nos compatriotes, y compris nombre d'élus de tous bords politiques, découvrent dans leur armée une référence d'efficacité et de dynamisme dans une France qui doute : elle offre au pays le succès de ses armes dans des conflits difficiles ; elle a réalisé de manière exemplaire au Mali ce que très peu d'armées savent faire; elle redonne la fierté aux Français après les inadmissibles et insupportables déclarations de repentance rabâchées inutilement depuis des années.
Leur armée leur montre qu'ils sont les fils et les filles d'une grande Nation qui est encore capable d'aller jusqu'au sacrifice suprême si besoin est ; la commémoration du centenaire de la Grande Guerre l'année prochaine devrait aussi le leur rappeler.
Des attaques médiatiques convergentes
Est-ce pour altérer cette marque de confiance exceptionnelle, voire cette exemplarité, que certaines actions médiatiques ont été menées de façon curieusement convergente au cours de ces six derniers mois ?
Tout d'abord, le communiqué d'un « cercle Marc Bloch » jusqu'alors silencieux, anonyme et dont on n'a plus entendu parler depuis, qui proposait en guise de source d'économies, la suppression de la 2ème section des officiers généraux, omettant de préciser que ceux-ci n'ont pas d'autres revenus que leur seule retraite ! Ne s'agissait-il pas de tenter de jeter le discrédit sur ces officiers dont certains, à la compétence indiscutable, s'expriment régulièrement?
Puis la reprise, sur le blog d'un journaliste très proche du ministère de la Défense, d'un article du « Lys noir », revue totalement inconnue, faisant état d'un pseudo projet de coup d'Etat militaire ! Outre le fait que ce journaliste se soit discrédité en relayant un article non crédible dans lequel figurait le nom d'officiers généraux y compris en activité, il est intéressant de voir que ce fantasme d'un putsch a été repris par quelques rares médias dont le fond antimilitariste aux origines trotskistes demeure toujours présent.
Enfin, les commentaires d'un journaliste d'un grand quotidien régional en réaction à un extrait de la lettre mensuelle de l'ASAF dans laquelle nous nous étonnions que le chef d'état-major des armées n'ait pas été sollicité par une chaîne de TV pendant l'opération au Mali et précisait : « ... il en va de la bonne information de nos concitoyens mais aussi de la confiance que la troupe place dans le haut commandement... »
Quelle ne fut pas en effet notre surprise de lire, sur le blog de ce journaliste, ces lignes surprenantes : « ...Comme si le chef d'état-major des armées, c'était "Saint-Jean bouche d'or"! » ; « Comme si l'information diffusée par des journalistes professionnels sur l'opération Serval n'était pas la "bonne"... » !
Qu'est-ce qui peut justifier qu'un journaliste professionnel s'oppose à ce que le chef d'état-major des armées intervienne à la télévision pour expliquer la mission des 4 000 hommes qui sont engagés sous son commandement au Mali ?
Ces actions médiatiques témoignent-elles d'une volonté délibérée de maintenir l'armée dans la situation confortable, pour le politique, de « grande muette », comme le serait une banale société de services ?
Mais les temps ont changé. Les Français reconnaissent que leur armée est non seulement un outil de défense, mais aussi un élément central de la Nation, de son unité et de son identité. Ils s'intéressent d'autant plus à leur armée qu'ils prennent conscience qu'elle sera demain, comme hier, l'ultime recours face aux menaces externes et internes, et que l'armée de demain se prépare dès aujourd'hui. Nos parlementaires, qui vont bientôt se prononcer sur la nouvelle loi de programmation militaire, doivent se le rappeler.

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