Le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale considère que le service
civique n’entretient qu’un lien indirect avec les questions de défense et de sécurité.
Ce n’est plus vrai si les objectifs qui lui sont assignés sont autant sociaux que sécuritaires.
Il est d’ailleurs étonnant de constater que l’approche globale soit préconisée
pour régler des problèmes de sécurité hors des frontières nationales tandis que
pour les problèmes nationaux, cette approche soit quelque peu négligée.
deux pdf pour explorer le sujet
lien PDF : Chef de Bataillon Stéphane Dossé
lien PDF : Chef d’escadrons Gaignault armée de terre France
SUITE...
A quelques kilomètres de là, un escadron du 3ème Régiment de Spahis à cheval était en patrouille. Comment ont-ils été prévenus ? Ont-ils vu le Piper ? Puis le T6 ? Ont-ils entendu la mitraille ?
Je laisse s’exprimer Robert Saisset, soldat de ce régiment : « je me souviens très bien de cet accrochage où les Spahis du 2ème escadron ont chargé au galop et leur capitaine, paraît-il, sabre au clair… ». Cette intervention, véritable séquence extraite d’un western américain, est décisive : les cavaliers prennent à revers la Katiba qui était au contact avec nous. Les rebelles, pris de panique, se dispersent et s’enfuient vers la montagne proche, poursuivis par les légionnaires et les spahis. Pendant ce temps, le 2ème Katiba, située sur l’autre versant, décroche et se replie dans l’ordre.
Et nous, les artilleurs, que faisons-nous ? Nous mettons nos 3 canons en batterie et opérons, ce qu’on appelle un « tir à vue » sur les fuyards. Je suis sur un camion pour décharger les obus. Chaque caisse pèse 60 kg. Je suis grand et fort, comme chacun le sait ! (1,66 m et 58 kg à l’époque !). « Plus vite !… plus vite !… ». Je suis à bout physiquement. Heureusement, de temps en temps, nous arrêtons le tir pendant 2 à 3 minutes… pour laisser refroidir l’affût du canon. Mais que ma plainte est ridicule quand on pense à ceux qui subissent la canonnade !
Combien ce combat a-t-il fait de morts ? Le simple soldat que j’étais n’a pas en droit à cette information. Plusieurs tués chez les légionnaires ? Sans doute aussi chez les spahis ? Sept au total ? Pas de morts chez nous, mais seulement quatre blessés pour les deux sections. C’est incroyable ! Il est vrai que le combat, dans sa première partie, avant l’intervention des cavaliers, a été très court. Aussi court que violent ! Environ 70 rebelles tués et 15 prisonniers.
J’ai encore devant les yeux le regard tragique de ce « gamin » de 15 ans, le ventre ouvert par une rafale de 12,7. Avant de mourir, il nous a dit pourquoi il était là. Il avait été enrôlé de force par les rebelles car il savait bien écrire le français. Il était le secrétaire de la Katiba, mais il n’avait d’arme. On ne ment pas quand on sait qu’on va mourir…
Yves MANGEON.
PS : nous ne pouvons qu’être émus et très respectueux à la lecture de ce récit. Puisse-il servir « d’exemple » et « donner des idées » à nos amicalistes, afin que ces derniers, « prennent le témoin…et la plume ! » et nous fassent part, eux aussi, de leurs souvenirs d’opérations extérieures, de leurs anecdotes, de leur « vécu », de leur histoire… Cela aussi, fait partie du devoir de mémoire envers les jeunes générations. Le président.
« SOUVENIRS D’APPELES ».
Nota du président : en souvenir et en hommage à tous les militaires, appelés ou de carrière, venus combattre en Algérie (dont nombreux au prix de leur vie ou gravement blessés), il me semblait primordial de vous faire part du courrier d’Yves MANGEON (alors appelé au 11ème RAC -devenu 11ème RAMa-). Détaché au 12ème RA et grièvement blessé durant l’embuscade d’Aïn El Hadjar, le 15 mars 1958 ; les propos qu’il relate sont « toujours d’actualité » !!!…
L’embuscade :
- « le 15 mars 1958, à l’aube, deux sections de la 1ère batterie du 12ème régiment d’artillerie partent, avec 3 canons de 105 m/m, pour participer à une grand opération de ratissage. La région étant dangereuse, nous sommes escortés par deux sections de légionnaires.
Vers 8 heures, un avion Piper-Club qui nous survolait envoie un message à notre officier : « attention, il y a des fellaghas sur les hauteurs qui vous dominent ! ». Le message n’est pas encore terminé qu’une rafale tirée par les rebelles abat l’avion. Instantanément, c’est la fusillade générale. Nous sommes pris dans le feu de deux Katibas (compagnies). Terrible accrochage où les rebelles ont trois avantages sur nous : ils sont deux fois plus nombreux (environ 250 contre 120) ; ils ont pris l’initiative du combat ; leur position en hauteur est plus que favorable
Avec quelques camarades, je suis assis à l’arrière d’un camion. Des grenades à fusils explosent autour de nous. Nous voyons les balles soulever des nuages de poussière. Nous entendons les impacts contre le camion et les caisses d’obus…sur lesquelles nous sommes assis ! Il nous faut quelques secondes avant de comprendre ce qui arrive et obéir à l’ordre hurlé par nos chefs « sautez vite ! ». Bien sûr, j’obéis. Mais je saute tellement vite que j’en oublie mon fusil. Le tireur de la mitrailleuse 12,7 m/m, un brigadier-chef ancien d’Indochine, saute aussi. Hurlements de notre sous-officier chef de véhicule, qui lui, ordonne de remonter et de tirer. Refus car la mitraille est trop violente. Mais mon grand souci est ailleurs : « il faut que je cherche mon fusil ». Je me lève. « qu’est-ce que tu fais ? » me dit mon sous-off. « j’ai oublié mon fusil sur le camion ! ». Réponse : « ne monte pas ». Je fais comme si j’étais sourd et escalade les caisse d’obus pour récupérer mon Garant. En haut, je me dis que je devrais me mettre à la 12,7 m/m et tirer. Mais, comment faire ? Je suis tellement malhabile de mes dix doigts que je ne sais pas comment ça marche ! Je redescends. Le sous-off, devant le refus du brigadier-chef, monte à la mitrailleuse et ouvre le feu sur les fellaghas.
Mais l’étau se resserre sur nous. Tandis que la Katiba située sur notre gauche reste sur sa position haute, celle de droite passe à l’attaque et descend sur nous. Je les vois tout près de nous, portant la même tenue de combat et le même foulard rouge…que nous ! J’entends leurs chefs crier, en français, « à l’attaque ! » et « en avant ! ». Comment faire la différence entre les artilleurs et les fellaghas ? Mais, si maintenant, je peux témoigner, et si je suis encore vivant, c’est grâce à la Légion. Pour eux, aucune confusion n’est possible grâce à leurs képis blancs. Avec le calme qui les caractérise, ils sont venus nous appuyer et nous dégager : baïonnette au canon, comme à la parade ! Mais, 60 légionnaires ne peuvent suffire, malgré leur métier et leur courage, pour repousser une Katiba. L’intervention d’un avion T6 ne suffit pas non plus : il ne peut mitrailler efficacement sans risquer de toucher les artilleurs ou les légionnaires.
C’est alors que l’événement salvateur s’est produit, pour ne pas dire le miracle…
A SUIVRE…
5 et 6 Juin : Portes ouvertes à l’unité d’instruction et d’intervention de la sécurité civile (UIISC) de Nogent-le-Rotrou (28).
Le site : Ici
Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan
« Tout homme qui écrit, et qui écrit bien, sert la France. » Charles de Gaulle
Contact :
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Pour plus de renseignements: cliquez ici
Former les soldats au feu (XIXe - XXIe siècles)
La maison des sciences de l'homme de Lorraine organise un colloque les 14 et 15 juin 2010 autour de la question "Former les soldats au feu (XIXe - XXIe siècles)". Il se déroulera à l'Université Paul Verlaine de Metz (Campus du Saulcy, salle de séminaire de la MSH Lorraine, 4e étage de l'UFR SHA).
Présentation du colloque par les organisateurs :
Ce colloque est le premier d’une série de quatre, étalés de 2010 à 2013. Ces colloques et journées d’études s’inscrivent dans le cadre du programme "Expériences combattantes du siècle 19e au 21e siècle" ("Expécom19-21") déposé par François Cochet, Professeur d’histoire contemporaine à l’Université Paul Verlaine-Metz, au sein de la Maison des Sciences de l’homme (MSH) Lorraine. Il s’agit d’un programme international (participation de l’Académie militaire de West Point, de l’université de la Bundeswehr, de l’université de Torun) et pluridisciplinaire, qui doit permettre de mieux cerner les comportements de long terme des combattants face à l’environnement hostile du champ de batailles, à travers les invariants que l’on peut y rencontrer, mais également à travers les nouveautés induites par la technologie des conflits.
Plus d infos sur le site : cliquez ici
Carrefour emploi Défense Mobilité
La 5ème édition du « Carrefour emploi Défense Mobilité » aura lieu le mardi 8 juin 2010 de 9h à 13h dans l'enceinte de l’École Militaire à Paris.
La suite : Ici
29 Juin Paris 7eme à l'Ecole Militaire
la Logistique, fonction opérationnelle oubliée.
Inscription:le site
Du 2 au 26 juin, un cycle de cinéma
Les projections se déroulent à l’auditorium Austerlitz du musée de l’Armée. Accès gratuit sur réservation dans la limite des places disponibles au 01 44 42 38 77.
Musée de l'Armée - Hôtel national des Invalides
129 rue de Grenelle - 75007 Paris
Plus d'Infos : Ici
REUSSIR LA REFORME POUR LE « MONDE COMBATTANT ».
Le 31 mars 2010, à Lyon, la Direction des Statuts des Pensions et de la Réinsertion Sociale (DSPRS) et ses partenaires de la réforme ont présenté aux associations d’anciens combattants cette réforme qui les concerne et leurs nouveaux interlocuteurs dans 14 départements.
La rencontre du 31 mars, à Lyon, avec les associations et les fédérations d’anciens combattants, a marqué le coup d’envoi pour relayer l’information auprès des ayants-droit touchés par la fermeture au 1er mai des Directions Interdépartementales des Anciens Combattants (DIAC) de Clermont-Ferrand, Montpellier et Rouen.
Dans le cadre de la réforme « monde combattant », la disparition progressive des DSPRS ne modifie an aucun cas les droits des anciens combattants. Les procédures de traitement des dossiers seront regroupées, mais un service unique est mis e place pour l’accueil et le renseignement des usagers.
Ce service départemental de proximité unique s’appuiera sur l’organisation territoriale de l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre (ONACVG) et pourra joindre tous les acteurs en mesure de répondre aux demandes des anciens combattants.
Le traitement de fond des dossiers sera effectué par différents services du SGA et du ministère, qui reprennent les services de la DSPRS pour assurer leur pérennité.
Source: DICOD.
PROJECTION DE PUISSANCE.
La « projection de puissance » assurée par le porte-avions et son groupe aérien embarqué (GAE), garantit une supériorité aérienne depuis la mer et sur la terre, en appui des troupes au sol. C’est un élément important de la protection des intérêts nationaux à travers le monde, qui participe également à la dissuasion nucléaire dans sa composante aéroportée.
Le porte-avions Charles de Gaulle est une véritable base aérienne mobile, qui permet en particulier de s’affranchir des délais de contraintes diplomatiques que représente l’implantation d’une base dans un pays riverain de la zone d’intervention. Quant à l’aéronautique navale (Rafale Marine…), son efficacité se retrouve à travers le large éventail de missions qu’elle peut réaliser, de la surveillance maritime à la frappe nucléaire.
Source : DICOD.
« EGALITE DES CHANCES ».
25 000 jeunes ont bénéficié du plan « Egalité des Chances » en 2009. Hervé Morin a dressé le bilan des actions menées l’an dernier dans les domaines de la promotion sociale et de l’éducation. Le ministère de la Défense propose aux jeunes, particulièrement ceux issus des milieux défavorisés, de nombreuses possibilités à travers des stages, des classes « passerelles » pour accéder aux grandes écoles militaires ou encore des formations qualifiantes.
15% des élèves de six lycées militaires présents sur le territoire métropolitain proviennent actuellement de foyers modestes. Les avancées et réalisations du plan « Egalité des Chances » en 2009 sont présentées dans le webdocumentaire disponible sur le site internet du ministère de la Défense : www.defense.gouv.fr
Source: DICOD.
EXERCICE « EXOSAN ».
Prendre rapidement la bonne décision pour sauver nos soldats : l’exercice EXOSAN s’inscrit dans la préparation opérationnelle de jeunes médecins qui seront, pour beaucoup d’entre eux, projetés sur un théâtre d’opération extérieure.
110 internes des hôpitaux des armées du Val de Grâce ont participé du 15 au 19 mars 2010, à l’exercice EXOSAN sur le site de la Base Aérienne 128 à Metz. Ces jeunes médecins ont été confrontés à la réalité du terrain : prise en charge d’un blessé dans des conditions de combat, utilisation des matériels de terrain et chirurgie de guerre…
L’exercice EXOSAN participe à l’obtention du brevet de médecine de l’avant des élèves médecins. Evalués par leurs professeurs, ils doivent prendre en charge un blessé au sein d’une chaîne d’évacuation continue qui regroupe les opérations de relève, de mise en condition au poste de secours et de triage.
Source : DICOD.
Afghanistan : Initiatives CIMIC à Kalawut (source defense.gouv.fr)
Les équipes CIMIC mènent quotidiennement en Afghanistan des actions en soutien du développement de l’économie locale. En 2009, 215 projets ont été réalisés dans les domaines de l’agriculture et de la sécurité, tels que la construction de bassins versants et le don d’arbres fruitiers, pour améliorer le rendement des cultures et vergers, ou encore la construction d’un commissariat de police, pour aider à restaurer les institutions afghanes au plus près des populations. Ces actions de la TF (task force) "La Fayette" ont déjà permis de toucher 200 villages dans l’Est de l’Afghanistan. Depuis janvier 2010, 114 projets locaux ont été initiés.