Dans la nuit du 25 avril, les éléments d'appui français ont été mis en place par hélicoptères de la coalition sur les hauteurs de la vallée. En contrebas, le détachement d'ouverture d'itinéraire est entré en action pour reconnaître l'axe et permettre l'infiltration des soldats afghans.
Après le lever du jour, les soldats afghans ont commencé les opérations de contrôle de zone et de fouilles dans la vallée d'Afghanya puis de Ghayn. Plusieurs emplacements pouvant servir de caches d'armes devaient être vérifiés.
Parallèlement, un détachement de soldats et policiers afghans ont rencontré la population des villages la vallée pour faire le point sur les chantiers en cours, notamment pour une école et la mise en place d'un point d'eau sur un poste militaire afghan qui profitera à la population.
L'armée française a officiellement transféré, ce jeudi, aux forces de sécurité afghanes le contrôle du district de Surobi, à l'est de Kaboul.
"Cette cérémonie ne marque pas la fin de la présence française mais le début d'une nouvelle étape, qui passera par davantage de coopération civile", a déclaré Bernard Bajolet, l'ambassadeur de France en Afghanistan, quelques minutes après que le drapeau français eut été descendu d'un mât placé au centre de la FOB Tora. La date du transfert de la Kapisa aux autorités afghanes devrait être annoncée "incessamment" par le président afghan Hamid Karzaï, selon Bernard Bajolet.
Cette cérémonie ne marque pas la fin de la présence française mais le début d'une nouvelle étape, qui passera par davantage de coopération civile", a déclaré Bernard Bajolet, l'ambassadeur de France en Afghanistan, quelques minutes après que le drapeau français eut été descendu d'un mât placé au centre de la base.
Le passage de la Surobi sous autorité afghane fait partie d'un plan global de transfert des territoires contrôlés par l'ISAF, la force de l'OTAN en Afghanistan, présente dans le pays depuis la fin de 2001, aux autorités nationales, avant un départ des troupes étrangères du pays prévu à la fin de 2014. Nicolas Sarkozy avait annoncé à la fin de janvier un retrait anticipé de l'armée française du pays, qui contrôlait jusqu'à jeudi le district de Surobi, relativement calme, et la province de Kapisa, beaucoup plus instable.
REPRISE DES ATTAQUES DES TALIBANS
La date du transfert de la Kapisa aux autorités afghanes devrait être annoncée "incessamment" par le président afghan, Hamid Karzaï, selon M. Bajolet. L'armée française, qui a compté jusqu'à quatre mille hommes en Afghanistan au plus fort de sa présence, n'en compte plus que trois mille quatre cents. Huit cents autres militaires français doivent quitter le pays d'ici à la fin de 2012.
Malgré la présence de cent trente mille soldats de l'ISAF, en soutien de trois cent cinquante-deux mille militaires et policiers afghans, Kaboul n'a pas réussi à vaincre l'insurrection menée par les talibans, qui a gagné du terrain ces dernières années. Depuis quelques semaines et la fin d'un hiver 2012 particulièrement rigoureux, les attaques, notamment les attentats-suicides, ont repris de plus belle dans le pays. Dans la seule journée de mardi, trois attentats ont fait dix-neuf morts, dont dix policiers afghans, dans l'ouest et le sud du pays.
Source le monde