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Sans peur et sans reproche, héros intrépides bravant tous les dangers ou dandy romanesque, ils ont fait de l’amitié et de la solidarité leurs valeurs cardinales sur les champs de bataille comme dans la vie ordinaire
 
Parmi les soldats qui sautèrent pour venir au secours de leurs camarades pris sous le déluge d’acier du Vietminh, en avril et mai 1954, 700 n’étaient pas brevetés parachutistes. Une histoire de courage et d’abnégation.
 
Etait-ce pour la France, pour l’Indochine, la gloire ou les copains ? Difficile à dire.Le « mal jaune », ils l’ont tous eu. Parachutistes,légionnaires, fantassins,cavaliers, aviateurs, artilleurs,sapeurs du génie, ils l’ont tous ramené. Du moins pour ceux qui en sont revenus. Ceux qui n’ont pas été tués dans une rizière ou affamés dans les camps viets. Cette fascination de l’Asie,des odeurs et de la mousson. Ce mélange de poésie et d’horreur des combats a marqué à vie les soldats de toutes armes partis se battre à des milliers de kilomètres de la métropole. Une métropole indifférente à de lointaines batailles, qui prit véritablement conscience à la chute de Diên Biên Phu, le 7 mai1954, que ses fils perdaient la vie dans cet Orient lointain depuis plusieurs années.(source Marianne)
 
 
Pour ceux qui n'auraient pas lu sur ce sujet ,un roman (1978) raconte bien le panache de ces soldats  "le dernier captitaine " d'Hervé Lamarre 
 

 

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Edmond PUEL l'adjoint de Vandenberghe 

 

 

1944, la bataille de la libération de la France est engagée. Le lycéen Edmond PUEL vient de passer la 1ère partie du Baccalauréat, Il a 18 ans. Il s’engage pour la durée de la guerre. Affecté d'abord au 51° R.I à Albi, il rejoint la 1ère Armée française dans les Vosges et participe à la campagne d'Alsace et d'Allemagne comme 2° classe au 49° Régiment d'Infanterie. Ce jeune homme toujours impeccable, cultivé, discret, excellent camarade se fait remarquer par son audace, son courage tranquille, son esprit de discipline. Eclaireur de pointe d'une patrouille de renseignements, dans le Wurtemberg le 15 avril 1945, sa conduite lui vaut sa première citation. L'Allemagne capitule, le soldat PUEL est décidé à faire carrière. Il prépare l'examen du C.A.1 avec le 2° classe VANDENBERGHE. Le 15 décembre 1945 pour ses vingt ans, il reçoit son galon de Caporal. Titulaire du C.A.2 il est nommé Caporal-Chef 8 mois plus tard et avec le 1° bataillon de Marche de son Régiment, part pour l'Indochine.

 Au Centre Annan et au Tonkin il participe à de nombreuses opérations avec le 6° R.I.C. Il est blessé le 20 février 1948. Le 27 juin, déjà chef de section, par une manœuvre hardie il déloge un élément Viet- .Minh qui venait de déclencher une embuscade. Manœuvrant avec prudence et rapidité sous un feu violent, sans perte, il s'empare de la position ennemie d'où les survivants surpris se replient en désordre. Cinq semaines plus tard, le 1er Août, avec sa section de partisans, au cours d'un coup de main soigneusement monté, il détruit un groupe de rebelles à Ving-Son. Le 12 août, de nuit, il surprend une section entière de Viet-Minh à Yen-Noi. Le combat est difficile, mais par la rapidité de ses décisions et la précision de ses feux, il inflige des pertes lourdes à un ennemi quatre fois supérieur en nombre. Le texte du décret lui décernant la Médaille Militaire le cite ; " Chef aimé, combattant valeureux dont le courage et le sang-froid font l'admiration de tous ". Le 20 octobre, il enlève le village de Tieu-Truong tenu par les rebelles ; dans la nuit du 30 au 31 octobre il opère un coup de main sur un dépôt de munitions de l'adversaire

. Le 19 et le 24 février 1949, il se distingue encore au cours de deux coups de main hardis. Dans la nuit du 23 au 24 mars, il se trouve aux prises avec un ennemi puissant et agressif. Le combat est d'une violence inouïe. PUEL entraîne sa section à l'assaut des mitrailleuses et de la position de mortiers des rebelles. L'adversaire se défend avec l'énergie du désespoir. PUEL s'empare lui-même d'un mortier après avoir tué les servants.

C'est le dernier fait d'arme de son premier séjour en Extrême-Orient. Rentré en France, PUEL porte la Médaille Militaire et une Croix de guerre avec 5 citations. Un de ses instructeurs le rencontre, s'étonne. PUEL est toujours aussi gai, élégant, mais toujours aussi modeste. C'est de son carnet de notes qu'il faut apprendre ses faits d'arme.

 Il est affecté au 1° Régiment d'Infanterie où on lui confie une section de recrues à l'instruction. Le Sergent PUEL est aussi à l'aise sur le terrain d'exercice que sur le champ de bataille. Son capitaine lui conseille d'entrer au PPESMIA de Strasbourg, mais PUEL demande à retourner en Extrême-Orient.

Il part pour un second séjour avec le grade de Sergent-Chef le 21 février 1951. Sitôt débarqué, il est affecté sur sa demande au fameux commando Vandenberghe. Dès lors, les deux camarades de peloton 1 ne se sépareront plus. Le Chef du Commando 24 et son adjoint se complètent à merveille. Ensemble, ils se distinguent en maintes occasions. Ils reforment le commando après l'opération de Min-Dinh où le Lieutenant Bernard de Lattre de Tassigny trouva la mort. La section PUEL participe au dégagement de Song-Traly : PUEL, toujours volontaire pour les missions dangereuses entraine ses hommes à l'assaut de la position rebelle qui enserre le poste français. Un peu plus tard, à Cho-Ben, Hoa-Dinh, Phat-Diem, PUEL porte de rudes coups aux rebelles avec une bravoure frisant la témérité. Mais l'ennemi veut se débarrasser de ce Commando 24. Il va y mettre le prix. Dans la nuit du 5 au 6 janvier, le Commandement VietMinh monte une puissante attaque des points d'appui tenus par Vandenberghe et Puel.

On se bat avec un acharnement indescriptible. PUEL sent que son chef est particulièrement visé, à trois reprises il essaie de le dégager. Blessé, parfois presque à bout portant, il tente tout pour lui porter secours. Il succombe, mortellement atteint dans une ultime tentative, donnant ainsi " jusqu'au sacrifice suprême un magnifique exemple de devoir, de dévouement et d'abnégation ".

 

Sur son cercueil furent épinglées sa 8° citation et la Croix de la Légion d'Honneur.

lire la suite et voir les photos : ICI

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Article paru dans le Figaro du 8 mars 1916

 

 

 

En quittant Douaumont

...Un ordre vient: «Evacuez!»

L'attaque, de notre côté, est plus vive, la leur diminue.

Des renforts continuels nous arrivent, calmes, silencieux.

Nous cheminons par groupes de quelques-uns, clopin clopant, remontant vers Fleury où se trouve un poste de secours.

Et de les entendre nous lancer leur «Ben, ça n'va pas, vieux!» avec l'accent de leur province, cela nous fait regretter de n'être plus bons à rien.

Un officier, commandant, est avec nous. Blessé à la tête et à la jambe droite, il n'a pas voulu être emporté. Lentement, il s'appuie sur les bras du fougueux sergent L..., de la C.G.T.

L... en est à sa troisième blessure, il pleure. Cet homme-là n'a cessé de pleurer depuis Douaumont. Avec précaution, il soutient le commandant et, incapable de raisonner, il ne cesse de répéter: «Ah! les v..., on les aura! on les aura!»

Et le commandant répète: «Oui, on les aura, ces v...-là!»

Et nous tous, nous redisons cette phrase!

Combien de fois l'avons-nous répétée en faisant ce long chemin qui mène à l'ambulance de Fleury:

«On les aura!»

 

Près de nous, sur la route, les nôtres continuaient d'arriver; et malgré l'enfer de canons, malgré le sang qui couvrait nos pansements, sang qui pour eux était un avertissement, ils avaient le bon mot, la bonne phrase, l'accent du cœur.

Les lueurs multiples nous montraient leurs regards.

Plus de commisération, presque de l'envie s'y lisait chez les jeunes; mais chez ceux qui déjà ont connu l'hôpital, l'œil avait le regard énergique, décidé, haineux, un regard qui signifiait aussi: «On les aura!»

Las, le commandant s'est arrêté. Nous aussi. Un sous-lieutenant près de nous salue; et d'un ton faubourien, mais respectueux, qui prouve les galons gagnés sur le champ de bataille: «Vous en faites pas, mon commandant. Passeront pas!...»

Puis c'est un sourd murmure: «Non, passeront pas!»

Alors, alors nous avons pleuré, pleuré de voir passer ceux qui s'en vont combattre quand nous ne pouvons plus. Pleuré de voir toute la plaine en feu.

Verdun qui brûle. Nous avons pleuré notre impuissance, et pourtant notre confiance était absolue, elle l'est plus que jamais: «Ils ne passeront pas!»

La route est longue surtout quant à chaque instant le sifflement d'un obus vous oblige à vous baisser pour éviter les éclats.

Fleury est à cent mètres à peine; mais nous ne pouvons résister, malgré la pluie de mitraille, à la tentation de jeter un dernier coup d'œil sur «là-bas»!

Là-bas, c'est sans limite la bataille, c'est l'enfer déchaîné. Ce que nous ne voyons pas sous la voûte de feu qui déchire la nuit, nous le redevinons, nous le revoyons, et maintenant que nous ne combattons plus, la scène est pleine d'horreur. Nous revivons le combat. Le voisin, camarade de toutes heures, tombé sans même un regard. Puis la boucherie. Les membres qui sautaient sous l'action de nos percutants, la chair, le sang qui tombaient presque sur nous, puis nos shrapnells qui fauchaient... les mitrailleuses aussi avec leur ta ta ta ta ta, sec, nos fourchettes au cliquetis joyeux, instruments de mort.

Nous avons revécu cela, pendant ces minutes d'arrêt.

Jamais on ne pourra décrire ces luttes, ces gestes, ces combats, ces actions silencieuses, ces assauts au milieu de hurlements féroces. Ce ran! Oh! ce ran! de l'effort qu'on fait en poussant sa baïonnette.

Un prêtre, l'aumônier de Fleury, alerte, se multipliant, le bonnet de police incliné, est venu près de nous. Comme s'il comprenait, nos pensées, il a conclu:

«Oubliez, venez!» Et par un dédale de sentiers balayés par la mitraille, le prêtre-soldat nous guidait, criant: «Baissez-vous, attention!», signalant la mitraille, mais demeurant droit, fier.

Nous voilà au poste de secours.

Le prêtre devient infirmier. Les majors, les brancardiers, les infirmiers se multiplient.

Là, un peu à l'écart sur une civière, un homme est étendu, qui porte l'uniforme maudit, un Boche; à côté de lui un cadavre sans doute, car l'être ne bouge pas. Cela semble être une vieille, une vieille femme. Ici, dans ces pays évacués depuis longtemps? Le châle pourtant a glissé sur la tête... une tête rasée de soldat boche. Un espion sans doute! Un trou à la tempe.

Là-bas, la mitraille donne toujours; plus près, au sud-ouest, lueur sinistre, les incendies de Verdun éclairent la nuit. Verdun que, même en cendres, vous n'aurez pas.

 

 

Vidéo - 40ème anniversaire de la bataille de Verdun, rétrospective en images des assauts militaires à Verdun et à Douaumont en 1916. INA

 

 

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Face à l'effroi, il y a une Nation qui sait se défendre, sait mobiliser ses forces et, une fois encore, saura vaincre les terroristes.

 

site Présidence de la République : Ici

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Le courrie disttibué lors de la Première Guerre mondiale est abondant• Quatre millions de missives en franchise militaire sont expédiées chaque jour du front. Alors qu'un milliard de lettres étaient échangées annuellement juste avant 1914, on en compte dix milliards pendant les quatre années que dure le conflit. Les soldats ont écrit au repos dans leur cagna, en seconde ligne (l'échelon de l'artillerie, qu'a occupé le poète Guillaume Apollinaire), mais aussi sous le feu quand ils ne pouvaient rien faire sinon pa tienter jusqu'à ce que cessent les bombardements et puis dans les tranchées, au fond des abris rudimentaires qu'ils parvenaient à s'aménager, en attendant le commandement de l'assaut. Ils ont éctit à leur famille, à leurs amis restés à l'anière. Ils ont décrit la guerreen essayant d'en transmettre certains aspects mais pas tous:l'horreur, ils ont choisi en général de l'atténuer. Avant tout,ils essayaient de rassurer ceux - celles en priorité - dont ils savaient déjà que leur compréhension de ce qu'eux-mêmes découvraient serait toujours limitée. De toute façon, quels mots utiliser pour traduire l'enfer ?

 

 

lire la suite en pdf 10 pages : Ici

 

 

 

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