Il s'agit de la plus lourde perte enregistrée au cours d'un seul évènement par les forces internationales déployées en Afghanistan depuis 2001 : un hélicoptère s'est écrasé, ce 6 août, dans la province de Wardak, située au sud-ouest de Kaboul.
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Les forces américaines en Afghanistan enquêtaient dimanche sur la perte d'un hélicoptère qui a entraîné la mort de 38 hommes à l'ouest de Kaboul mais un responsable à Washington a confié que l'appareil avait probablement été abattu, comme l'affirment les taliban.
L'hélicoptère, un Chinook servant au transport de troupes, s'est écrasé vendredi soir à Syedabad, dans la province de Maidan Wardak, tuant trente soldats américains, sept Afghans et un interprète dont la nationalité n'a pas encore été déterminée, selon le bilan fourni par Kaboul et le Pentagone.
C'est le bilan le plus meurtrier pour les forces américaines en Afghanistan dans un unique incident depuis le début de la guerre il y a près de dix ans. Le Pentagone et l'Otan ont déclaré dans la nuit de samedi à dimanche que les investigations se poursuivaient pour déterminer l'origine de la destruction de l'appareil.
Les taliban disent avoir provoqué la chute de l'hélicoptère en ajoutant avoir perdu huit hommes au cours de combats. "Ils voulaient attaquer nos moudjahidine qui se trouvaient dans une maison, mais nos moudjahidine ont résisté et détruit un hélicoptère au moyen d'un lance-roquettes", a déclaré par téléphone Zabihullah Mujahid, porte-parole des insurgés.
Parmi les victimes figurent des commandos du "Team 6" des Navy Seals, l'unité qui a exécuté Oussama ben Laden le 2 mai dernier au Pakistan, même si aucun des soldats tués n'avait pris part à l'opération qui a visé le défunt chef d'Al Qaïda, a précisé un responsable américain.
"Aucun mot ne peut décrire la douleur que nous ressentons", a déclaré dans la nuit le général américain John Allen, qui a succédé il y a trois semaines au général David Petraeus à la tête de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) commandée par l'Otan.
"MAINTENIR LE CAP"(source la depeche )
Pour les Seals, c'est un nouveau coup dur. En juin 2005, ils avaient déjà perdu 16 des leurs lorsque leur hélicoptère avait été abattu alors qu'ils essayaient de secourir quatre de leurs camarades tombés dans une embuscade tendue par les talibans. Après le crash de la nuit dernière, les forces de l'Otan auront perdu ce mois-ci 42 des leurs, et 365 depuis le début de l'année
l'opération Rapier s'est déroulée dans la vallée d'Uzbeen et ses vallées adjacentes de Daram Daram et du Metharlam, en Surobi.
Cette opération majeure a été conduite conjointement par les PC tactiques de la Task Force (TF) Lafayette et de la 3e brigade de l'armée nationale afghane (ANA). Elle visait à contrôler et à fouiller la vallée ouest d'Uzbeen en vue d'y désorganiser les réseaux insurgés établis dans les villages de Yakhdand, Gaze Sufla et Gaze Ulya.
Les kandaks (bataillons de l'ANA) 2 et 6, en partenariat avec le groupement tactique interarmes (GTIA) Quinze Deux renforcé de la compagnie armée par le 2e REP, ont montré toutes leurs aptitudes à durer et à tenir le terrain en relançant conjointement leurs actions tout au long de cette opération.
Dans un premier temps, l'action du sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) Saphir appartenant au Battle Group (BG) Quinze-Deux et du kandak 36 à l'ouest, dans la vallée de Daram Daram et celle de la TF américaine Thunderbirds à l'est dans le Métharlam , visaient à canaliser les insurgés vers Uzbeen. Le SGTIA Rubis appartenant également au BG Quinze-Deux , positionné sur le col de Sper Kunday, complétait le dispositif américain en interdisant tout renforcement depuis cette région.
La deuxième phase, qui devait initialement être exécutée par des moyens aériens, s'est déroulée par l'unique piste d'accès à la vallée de Yakhdand, du fait des conditions météorologiques défavorables dans cette région de moyenne montagne. Les JTAC (Joint Terminal Attack Controller ), le SGTIA Onyx du BG Quinze-Deux et les éléments ISTAR (Intelligence, Surveillance, Target Acquisition, Reconnaissance) se sont alors mis en place sur différents sommets afin de renseigner les unités qui se déployaient autour des villages.