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En mission en Irak de 2006 à 2008, il avait joué un rôle important dans le ralliement de chefs tribaux aux forces américaines.

 


« Des jours difficiles nous attendent et je ne me fais aucune illusion sur les défis que nous devrons relever. » En succédant lundi à David Petraeus à la tête des forces internationales en Afghanistan, le général John Allen a mesuré l'ampleur de la tâche qui l'attend.

Jusqu'ici commandant en second du Centcom, le commandement américain au Moyen-Orient et en Asie centrale, il a désormais la rude responsabilité d'orchestrer le retrait du pays, entamé ce dimanche.

Retrait alors que la violence ressurgie

En juin, Barack Obama a annoncé le départ d'ici à l'été 2012 de 30 000 hommes, soit le tiers du contingent des forces du Pentagone en Afghanistan, et de la totalité des renforts envoyés depuis la fin de 2009 pour briser l'élan des talibans.

Ce processus, censé s'achever fin 2014, doit s'accompagner en parallèle d'un retrait progressif des forces combattantes de l'Otan, pour laisser les forces afghanes gérer le pays. Mais beaucoup doutent de la capacité de Kaboul à assurer seul la sécurité de l'Afghanistan. Ces derniers jours ont été marqués par des violences, visant aussi bien les forces internationales – au moins 20 militaires occidentaux ont péri en une semaine – que la police ou l'entourage du président Karzai.

Marine et fin analyste

Néanmoins, John Allen, 57 ans, a plusieurs atouts à faire valoir. Si la Maison-Blanche a fait de cet officier du corps des marines son premier choix, c'est que l'homme a la réputation de ne pas être seulement un costaud, mais d'être aussi un fin analyste. Ce qui lui a valu de rejoindre plusieurs centres de recherche prestigieux à Washington, à commencer par le Council on Foreign Relations.

 

En poste en Irak de 2006 à 2008 dans la province d’Al-Anbar, il s’était illustré en jouant un rôle central dans le ralliement de chefs tribaux alliés proches d’Al-Qaida aux forces américaines. Une bonne lecture du terrain qu’il devra mettre en valeur pour faire oublier son prédécesseur, prestigieux auprès des militaires… et des républicains. En septembre, David Petraeus prendra la direction de la CIA et certains l’imaginent déjà briguant la Maison-Blanche, en 2016.

GILLES BIASSETTE: la croix 

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