Aux environs de 20h30, une compagnie du Battle Group Allobroges , armé principalement par le 7e Bataillon de chasseurs alpins (7e BCA), a été attaquée près du village de Landakhel, en vallée de Kapisa. La compagnie rejoignait la FOB (forward operating base – base opérationnelle avancée) française de Nijrab, après avoir conduit une action de sécurisation dans la vallée d'Alasay au profit des OMLT (operational mentoring and liaison teams ) et de l'Armée nationale afghane.
La compagnie a été prise à partie par un groupe d'insurgés. Au cours de cette action de harcèlement, un VAB (véhicule de l'avant-blindé) a été la cible d'un tir d'arme antichar. Deux soldats français ont été gravement touchés et un autre très légèrement.
L'élément santé qui se trouvait avec l'unité est immédiatement intervenu pour leur prodiguer les premiers soins et un hélicoptère a été dépêché sur zone pour les évacuer. Malgré la rapidité des secours mis en place, un des militaires touchés a succombé à ses blessures avant son évacuation. Le deuxième est gravement atteint aux membres inférieurs mais ses jours ne sont pas en danger.
Le 7 Bataillon de Chasseurs Alpins est en deuil.L'armée de terre vient de dévoiler l'identité du chasseur alpin du 7e BCA tué hier, en Kapisa. Il s'agit du chasseur de 1ère classe Clément Chamarier, qui n'avait pas encore vingt ans.
Clément Chamarier
54 militaires ont été tués en Afghanistan depuis 2004. Le bilan de l'Afghanistan excède donc désormais celui de la Bosnie, pendant le mandat de la FORPRONU (mars 1992-décembre 1995). L'armée française avait alors perdu 53 des siens, et enregistré 568 blessés. 22 de ces soldats étaient morts "par fait de guerre", tout comme 234 des blessés. Une partie de ces soldats avaient été tués en tape. Déjà, à l'époque, on avait réfléchi sur des tourelleaux télé-opérés.
source: EM la bio ici
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense et des anciens combattants
L'opération Storm Lightning se poursuit après l'arrestation d'un important chef insurgé de la vallée de Bedraou. Bien que l'objectif immédiat de l'opération consiste à neutraliser les réseaux insurgés de la zone, l'objectif majeur reste de renforcer la liberté de circulation sur l'axe routier majeur reliant le nord au sud de la Kapisa.
L'opération Storm Lightning se poursuit après l'arrestation d'un important chef insurgé de la vallée de Bedraou. Bien que l'objectif immédiat de l'opération consiste à neutraliser les réseaux insurgés de la zone, l'objectif majeur reste de renforcer la liberté de circulation sur l'axe routier majeur reliant le nord au sud de la Kapisa.
La zone d'opération se situe au sud de l'entrée de la vallée de Bedraou. Dans cette zone, où, selon les habitants, « ni les Russes, ni l'alliance du nord n'avaient jamais réussi à mettre les pieds dans cette zone », c'est 1 800 soldats et gendarmes, afghans et français, qui sont engagés.
Les premiers jours de l'opération ont permis le cloisonnement du terrain. Le 3e kandak de l'armée nationale afghane (ANA) assure les couvertures face au nord et face au sud, tandis que le Battle Group Richelieu contrôle la partie est, tout en patrouillant et en fouillant vers le sud-ouest. Pour sa part, le Battle Group Allobroges descend vers le sud, le long du wadi (oued) et installe une base arrière pour la suite de l'opération.
Les policiers mentorés par les gendarmes français assurent des barrages filtrant et se tiennent à disposition de la force pour effectuer des perquisitions ou des arrestations. Tout est presque en place : il ne reste qu'à fermer la zone en établissant un point de franchissement sur le wadi . Le 03 février en début de matinée, c'est chose faite avec la jonction des deux battle groups dans la passe de Jangali.
Les sapeurs afghans et français, en charge du déminage préalable des itinéraires, restent toutefois prudents. La découverte durant l'opération d'une dizaine d'IED (engins explosifs improvisés), immédiatement détruits, leur donne raison...
L'effort des troupes déployées dans la zone consiste désormais à fouiller méticuleusement toutes les habitations. La population ne présente aucune hostilité, les insurgés semblent s'être fondus dans la population ou avoir quitté la zone.
La première journée de cette deuxième phase, essentiellement axée sur le ratissage des zones, semble décevante. Une paire de jumelles à vision nocturne est toutefois découverte. A l'instar des autres soirs, les compagnies s'installent sans problème dans les villages pour y passer la nuit, tout en maintenant une surveillance étroite de la zone d'action.
Le lendemain et les jours suivants, les fouilles reprennent et les prises deviennent de plus en plus conséquentes : une vingtaine d'armes, des dizaines d'obus et de roquettes, plus d'un millier de munitions, des grenades, des dispositifs de déclenchement d'IED... La plus importante sera réalisée par les afghans du kandak 3 : 21 obus de mortiers et un lanceur chicom. Le plus souvent, les insurgés propriétaires de cet armement ne sont plus dans les maisons. Sauf quelques uns qui, pris de court ou voulant passer inaperçus, se font interpeller par la police afghane (ANP) au barrage.
Au bilan, cette opération a permis de prendre pied dans une zone chèrement défendue par les insurgés. De nombreux insurgés, dont un chef important et plusieurs de ses lieutenants, ont été neutralisés. De plus, l'opération semble avoir désorganisé l'insurrection et devrait faciliter l'implantation des forces de défense et de sécurité afghanes dans la zone. L'arsenal saisi, dont la valeur est estimée à plus de 11 000 dollars, va peser lourdement sur les capacités de l'insurrection.
Cette opération a également permis d'installer un poste pour l'ANP et de faire l'évaluation des actions civilo-militaires qui vont être rapidement réalisées. En premier lieu, la construction d'un radier sur le wadi qui favorisera la circulation et les échanges commerciaux dans cette zone. Ces actions devanceront des projets de développement de plus grande envergure qui seront menés dès que la sécurisation de la zone sera établie