source: Elysée-Présidence
Un 53e soldat français est mort en Afghanistan aujourd'hui en fin de journée : il s'agit d'un marsouin du RICM de Poitiers, tué par une explosion intervenue dans une zone entre les parallèles 42 et 46 (bordés par deux COP), en vallée de Tagab.
Ce caporal-chef a été tué par une "déflagration" de nature encore non connue, qui a également blessé quatre de ses camarades.
Le militaire guidait sur la route un VAB ELI (réparation tactique) du BG Richelieu quand l'explosion l'a touché. Deux des blessés, dans le véhicule, ont été commotionnés, deux autres à l'extérieur, ont été touchés par des éclats.
L'équipe médicale sur place n'a pas pu sauver le blessé, un mécanicien qui était venu avec son équipe dépanner un véhicule d'observation d'artillerie engagé dans une opération de sécurisation avec les forces afghanes.
C'est la première perte enregistré par le régiment, en Afghanistan, la première du BG Richelieu, arrivé en décembre en Surobi, et la première de l'année.
Agé de 42 ans, le caporal-chef Hervé Guinaud participait à une opération dans le sud de la Kapisa, dans le nord-est de l'Afghanistan, quand le véhicule blindé "qu'il guidait pour effectuer un dépannage a été touché par une explosion".
Engagé dans les troupes de marines en 1990, après son service militaire, il avait notamment servi deux fois en ex-Yougoslavie, puis en Albanie. En 22 ans de service, il avait également participé à de nombreuses missions à Djibouti, au Sénégal ou en Côte d'Ivoire.
Marié et père d'un enfant, le caporal-chef Guinaud est le 53e soldat français tué en Afghanistan depuis le déploiement de forces françaises fin 2001.
L'explosion qui a coûté la vie, samedi, au caporal-chef Hervé Guinaud du RICM a aussi fait quatre blessés légers: deux autres soldats du RICM et deux militaires du 11e RAMa de La Lande d'Ouée.
Sources : EMA
Du 23 décembre 2010 au 2 janvier 2011, les forces françaises de la Task Force La Fayette se sont déployées en appui des forces de défense et de sécurité afghanes (armée et police) dans la basse vallée d’Alasay, aux environs du village de Jalokhel, dans la région de Kapisa. Destinée à rétablir la sécurité dans cette région où la population reste menacée par les insurgés, cette opération, la première de cette importance pour la brigade La Fayette depuis le mois de décembre, impliquait plus de 1 800 militaires afghans, américains et français. Le bilan des saisies est à la hauteur du déploiement : armes, munitions, grenades, roquettes, obus, un impressionnant stock de matériel destiné à la fabrication d’IED (engins explosifs improvisés) et plusieurs dizaines d’insurgés neutralisés. La police afghane a également appréhendé plusieurs insurgés présumés, ainsi que des narco-trafiquants, et elle a procédé à la destruction par le feu d’un important stock de cannabis.