le BG Quinze Deux a remis, fin octobre, une lettre de félicitations à Erin Gipson, un Medics de l'US Army qui n'avait pas hésité, le 4 octobre, à venir extraire sous le feu un soldat du bataillon français, pendant l'opération Rapière 2 (1-6 octobre)
. Le 1ère classe Kevin avait été blessé à la gorge par balle, et plus d'une heure durant, c'est l'auxsan de cette section de la 1ère compagnie qui l'a tenu à bout de bras, avant l'arrivée d'un médecin français. Le chef de groupe du blessé avait commencé la médicalisation avant l'arrivée de l'auxsan : plus que jamais, la chaîne médicale tactique, revisitée depuis quelques années en Afghanistan, a joué à plein.
L'hélicoptère n'a pu extraire le blessé immédiatement, et c'est Erin Gipson qui est descendue, au treuil, sur un des pics choisi en urgence pour l'extraction, alors que l'état du blessé s'aggravait.
Le "dustoff" d'Erin Gipson a été spécialement choisi pour les équipements médicaux dont il disposait à bord, ce qui explique le délai qu'il a mis pour venir, alors qu'en cas de blessure grave, c'est normalement l'hélicoptère en vol le plus proche qui intervient.
source Joint task force 1
Un responsable de la force de l'Otan en Afghanistan (Isaf), le général américain Peter Fuller, a été relevé de son commandement pour avoir déclaré à un quotidien que le président Hamid Karzaï était "coupé de la réalité", a annoncé l'Isaf dans un communiqué. Le général (deux étoiles) Fuller était le commandant adjoint de la mission de l'Otan chargée de la formation de 352.000 soldats et policiers afghans d'ici octobre 2012.
La décision, prise par le commandant des forces internationales en Afghanistan, le général (quatre étoiles) John Allen, a été prise "à la suite des récents commentaires publics inappropriés" tenus par l'officier, précise le communiqué. Dans un entretien au quotidien américain Politico jeudi, le général Fuller avait vivement réagi à une récente déclaration du président Karzaï, selon qui l'Afghanistan se placerait du côté du Pakistan en cas de guerre avec les Etats-Unis.
"Autant m'enfoncer une aiguille dans l'oeil. Vous rigolez, on vient de vous donner 11,6 milliards de dollars et maintenant vous nous dites +Je n'en ai rien à faire+", s'était-il emporté au cours de l'entretien. Souvent présenté comme une personnalité changeante, le président Karzaï s'est à de nombreuses reprises placé en porte-à-faux avec les Etats-Unis, critiquant notamment les raids américains à l'origine de la mort de civils.
Selon le général Allen, cité dans le communiqué, "ces commentaires malheureux ne sont pas indicatifs de notre solide relation actuelle avec le gouvernement afghan, ses chefs ou de notre engagement commun pour l'emporter en Afghanistan".
Le secrétaire américain à la Défense Leon Panetta a soutenu la décision du général Allen dans lequel il a "entière confiance", a affirmé à l'AFP un porte-parole du Pentagone, le capitaine de vaisseau John Kirby.
source afp