1908: AUVOURS ENTRE DANS LA LEGENDE DE L'AVIATION

En 1908, des événements d'une portée mondiale se déroulèrent au MANS et plus
particulièrement au Camp d'AUVOURS. le 18 Juin, invité par Monsieur Léon BOLLEE ,
constructeur automobile manceau, qui lui offrait les murs de son usine et la possibilité
d'utiliser ses machines, le pilote américain Wilbur WRIGHT arriva en Sarthe pour montrer où
en étaient les américains dans le domaine de l'aviation.

Il effectua ses premiers vols sur l'hippodrome des HUNAUDIERES puis, trouvant ce
lieu trop exigu, W. WRIGHT, après avoir obtenu la permission des autorités militaires,
s'installa au Camp d'AUVOURS qui se prêtait parfaitement à un vol de 50 kilomètres (base
de son contrat) avec un espace suffisamment grand pour qu'on puisse dresser deux pylônes
repères, distants de 5 kilomètres en bordure de la route de SAINT-CALAIS. De plus, le pilote
américain pouvait même compter sur la célérité d'un détachement de soldats, aux ordres du

Capitaine NOLLET commandant le service d'ordre du Camp, pour assurer la garde de son
appareil et éloigner les indiscrets.

Le 14 Août, le bâtiment abritant son engin (et sa chambre à coucher !) était terminé.

Il était construit auprès d'un pylône en fer, à droite du champ de tir, sur le bord de la route
militaire parallèle à celle de SAINT-CALAIS, à 100 mètres de cette route et à environ 800
mètres à l'Est de la route allant de SAINT-HUBERT à la gare de CHAMPAGNE.
le 21 Aout , les premiers vols étaient réalisés. Ils durèrent respectivement 1 minute 49
secondes et 2 minutes 14 secondes avec un superbe 8 en montant jusqu'à une  hauteur de 20
mères. Jusqu'à la fin de l'année, W. WRIGHT en effectuera plus de 120, battant record sur
record. Il aurait établi officiellement 9 records du monde et 17 records internationaux. Il
termina en apothéose son séjour à AUVOURS en réalisant le 31 Décembre 1908 le record

la distance sans escale, soit 123 kilomètres 200 en 2 heures 18 minutes (obtenant ainsi la
coupe Michelin décernée pour la première fois) sous le regard admiratif de Monsieur
BARTHOU, Ministre des Transports et des Travaux publics. Séries d'exploits qui mettaient
pour l'année 1908, W. WRIGHT hors de portée de ses adversaires français notamment. Puis
WRIGHT allait d'abord être concurrencé et à partir de 1910 il allait se faire distancer par les
pilotes Hubert LATHAM et Henri FARMAN.