MINAUCOURT
Le 25 septembre 1914, le 1er bataillon est placé en première ligne.Le 2e bataillon avait été envoyé à Minaucourt pour exécuter des travaux de tranchées.Il était à la disposition du général CAUDRELIER, commandant la 6e brigade.Des attaques générales s'étant produites sur ce point, il devint nécessaire d'utiliser commecombattants, les hommes de ce bataillon.Les 5e, 6e et 7e compagnies prirent part à ce glorieux épisode.Le 26 septembre, à 5 h. 30, ordre est donné à la 5e compagnie de se porter au sud de la crête située à 900 mètres au nord de Minaucourt et à 200 mètres à l'ouest de la route de Minaucourt– Massiges.Vers 8 heures, elle se trouve mélangée avec le 24e colonial et reçoit l'ordre de se mettre à la disposition du lieutenant-colonel commandant le régiment.A 9 heures, la compagnie était rattachée au 1er bataillon, qui devait se porter sur Beauséjour.A 9 h. 30, elle reçoit l'ordre d'attaquer par la croupe située à l'ouest de la cote 180.Le mouvement commence à 9 h. 45.Le capitaine BOLLET a l'ordre d'attaquer vers le versant sud.Arrivé à la crête, le mouvement est arrêté par un feu violent. Il était 14 h. 30.
Vers 14 h. 45, le mouvement peut continuer.A 16 heures, le capitaine BOLLET se porte lui-même courageusement vers le point le plus dangereux, battu par des mitrailleuses.Il tombe grièvement blessé d'une balle au ventre.Il refuse d'être soigné et montre du doigt la direction de l'ennemi (évacué à Saint-Jean-sur-Tourbe, il expirait à 22 heures).Cependant, la compagnie DOLFUS, du 22e colonial, progressait. L'ennemi quittait ses tranchées et en gagnait d'autres, à hauteur du Calvaire.
Vers 17 h. 40, soixante soldats allemands venaient se constituer prisonniers.Le 4 octobre, le régiment est en réserve d'armée.Le 8 octobre, le chef de bataillon DUCARRE prend provisoirement le commandement du 2eR.I.C.
Le 10 octobre, l'état-major du régiment se rend à Virginy-Massiges en vue de la relève du 4eR.I.C., sur les positions qu'il occupe en face des Allemands.Le 14 octobre, le régiment est en ligne et fait des travaux de renforcement.De nombreux coups de feu sont tirés par l'ennemi sur nos tranchées pendant le jour.Une attaque allemande est annoncée pour cette nuit par le commandant de la brigade.Vers minuit, une violente fusillade de la part des Allemands ; plusieurs centaines de fantassins ennemis paraissent prêts à exécuter un mouvement sur nos positions.Ils sont soutenus par un feu violent d'artillerie.Nos lignes sont éclairées par des projecteurs et aussi par des fusées.Une fusillade nourrie de notre part et l'appui de notre artillerie de campagne, arrêtent l'élan del'ennemi qui, au bout d'une heure d'efforts, paraît renoncer à son projet d'attaquer sur lesecteur occupé par le 2eR.I.C.
Les pertes de l'ennemi doivent être assez sensibles, à en juger par les armes, les outils et les effets retrouvés en avant de notre réseau de fil de fer et aussi par quelques cadavres allemandsabandonnés au même endroit.Le lieutenant-colonel RUEFF prend le commandement du régiment.Du 19 au 24 octobre, le régiment est en réserve d'armée à Cuperly.Le 3 novembre, tout le régiment se trouve en ligne.Il hérite d'une situation très difficile.
Les tranchées sont insuffisantes et leur tracé est très compliqué et battu d'enfilade.Le lieutenant GUIRAUD, commandant la 11e compagnie, est tué en faisant sa reconnaissance.Après avoir perdu quelques éléments de tranchées, le régiment est relevé le 9 novembre.Les hommes sont complètement privés de sommeil et mal nourris, leur fatigue est extrême.Le régiment a organisé le secteur.Il a eu des pertes sensibles.Harcelés par le tir ennemi, épuisés par la fatigue, les soldats ont fait tous leurs efforts pour améliorer la situation en faisant de nombreux travaux d'aménagement.A l'heure actuelle, il n'y a plus aucune solution de continuité dans la ligne du secteur de liaison et les tranchées sont solides.
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Le lieutenant-colonel Gadoffre, qui a pris le commandement du 2ème R.I.C et le commandant Wehrlé 2ème Bat 2ème RIC s’arment d’un fusil et entraînent une centaine d’hommes contre une compagnie ennemie qui s’avance au Nord-Ouest du village. Ils reviennent à quinze.
Le commandant Rey 3ème Bat 2ème R.I.C tient ferme à l’Est. Cependant l’ennemi progresse toujours.
Lire le texte des combats entiers de Rossignol (26 pages )le pdf : ici
Pour la petite histoire, mon grand-oncle faisait partie du 2ème RIC, il est mort lors de la bataille de Rossignol. Enterré comme soldat inconnu dans le cimetière de l'orée de la Forêt, j'ai réussi à faire identifier sa tombe, et ainsi en mars 2007 une plaque avec son nom à été mise en place sur la croix de sa sépulture.
Actuellement affecté en Alsace, je suis moi même militaire d'active du grade de major. Bien cordialement. Signé Letard Olivier, membre des laboureurs de l'histoire.... ... et vive la coloniale
, la documentation vient entièrement de l' Excellent travail fait par le Major Letard et le mémorial de Poire/sur/vie.fr : ici
Mémorial du Poiré sur Vie a été élaboré par les Soldats de France U.N.C. du Poiré sur Vie afin de mettre à l'honneur la mémoire des hommes de cette commune vendéenne, tombés au champ d'honneur lors des grands conflits qui ont émaillé notre histoire.
La caserne du 2 ème Régiment d'Infanterie Coloniale a BREST
3326 hommes et 69 officiers sous les ordres du colonel Gallois se mobilisent et partent de Brest le 2 aout 1914
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extrait du journal de marche du 2 eme régiment d infanterie coloniale pour lire la suite du grand 2 sur le vrai journal de marche numérisé par le ministere de la défense
- Journal numérisé du 2 RIC