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SOLDATS,

Nous allons rendre les honneurs à cette relique sacrée, devant elle vous allez défiler.

En passant à sa hauteur, portez franchement vos regards vers lui, et criez lui tout votre

amour.

C'est la façon de saluer du soldat.En lui, c'est la France que vous saluerez, c'est son glorieux passé, c'est son avenir plein d'espérance.

 

Le 11 novembre, le régiment qui a reçu dans la nuit l'ordre d'attaquer à 9 heures, est avisé à 6h. 30, par message, que l'armistice étant signé avec l'Allemagne, seule la préparation d'artillerie aura lieu.Le régiment reste sur place jusqu'au 13 novembre, date à laquelle il va cantonner au camp du Moulin-Brûlé.

Le 2e R.I.C. entreprend en décembre sa marche conquérante de Verdun à Bingen, par Nancy,Boulay, Sarrelouis, Sarrebruck, Kreuznach. Il traverse les villes de l'ancienne Lorraine délivrée, au milieu de l'enthousiasme des populations demeurées loyales à la France.

 

 

 

Drapeau déployé, clairons résonnants, il traverse les villes allemandes en vainqueur cette fois et participe à l'honneur de monter la garde au Rhin.

L'emblème sacré du régiment n'a pas eu la honte de tomber entre les mains de l'ennemi.Là, où le brave LE GUIDEC l'avait enfoui en août 1914, il fut retrouvé.Dès le départ des derniers Boches du village de Villers-sur-Semoy, les habitants firent des recherches dirigées par M. le général AUBE, commandant la 5e B.I.C. Le drapeau fut trouvé dans le jardin d'une courageuse femme, Mme WARNIMONT.

Une compagnie du 264e de ligne aida aux recherches.Le général AUBÉ, délégué du ministre, en présence de M. BRAFFORD, député de la

Chambre belge, fit rendre les honneurs réglementaires.La glorieuse relique fut ensuite rendue au régiment.Le 5 mai 1919, à Schifferstadt (Palatinat bavarois), le colonel PHILIPPE présenta le drapeau aux vaillants guerriers du régiment

Pertes Francaises

mobilisés 8 317 000     tués 1 390 000

Ces morts étaient presqu'exclusivement des militaires, tués au combat ou morts des séquelles de leurs blessures ou de maladie entre 1914 et 1918.

On considère qu'environ 500 000 soldats sont morts après la guerre des suites de blessures de guerre ou de maladies contractées pendant la guerre.

A ces morts de la 1ère guerre mondiale, sont venus s'ajouter les millions de décès provoqués par l'épidémie de grippe qui s'est propagée dans tous les continents de 1918 à 1920, et qui a fait 200 000 victimes en France.

2/ Les blessés : les « gueules cassées »

Le nombre des blessés ( invalides, aveugles, gazés, amputés, handicapés ) marqués à tout jamais dans leur chair s'élève au total à environ 6 millions et demi.

Beaucoup ne pourront reprendre une activité professionnelle normale et devront être pensionnés, donc à la charge de leur pays.

3/ Des « générations sacrifiées »

Morts et blessés concernent presqu'exclusivement le sexe masculin et essentiellement les classes d'âge situées entre 19 et 40 ans, c'est-à-dire les forces vives, les classes d'âge les plus fécondes et correspondant aux effectifs les plus nombreux de la population active.

En France, 20 % des soldats âgés de 19 à 27 ans en 1914 ont été tués.

Les soldats morts de la 1ère guerre mondiale ont laissé 3 millions de veuves et 6 millions d'orphelins.

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