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le 20 février 1954, un tout jeune médecin-lieutenant de 27 ans débarque à Diên Biên Phu. Sa spécialité : la chirurgie.Alors qu'il comprend dès mars que le piège Viêt-minh se referme inexorablement sur le camp. Jacques Gindrey va opérer sans relâche jusqu'au 7 mai... avec d'étonnants taux de survie opératoire.ll raconte ici le terrible tri entre les blessés.les interventions menées quasiment sous le feu. sans protection. mais aussi l'abnégation de l'ensemble du service de santé.
 

 

Le service de santé du camp retranché de Diên Biên Phu est calqué sur celui du camp de Na San, qui a donné sa1isfaction fin 1952. Placé sous la responsabilité gobale du capitaine
Le Da many (tous les grades sont normalement précédés de " médecin » selon l'usage du service de santé), il repose sur trois systèmes complémentaires. D'abord, sur les onze
médecins de bataillon, disposant chacun d'une dizaine d'infirmiers, directement sur la ligne de feu. Les blessés qu'il est impossible de soigner sur place peuvent être évacués sur
" l'antenne centrale " constituée par les antennes chirurgicales mobiles (ou ACM) 29 et 44, installées au mîlieu du camp, près du PC du général de Castries, et dirigées respectivement
par le commandant Grauwin et le lieutenant Gin drey, avec une vingtaine d'infirmiers.Cet hôpîtal mobile, destiné en principe seulement à trier, réanimer et évacuer, traite avant
même la bataille 652 b'lessés et abrite 23 opérations. Ces moyens étant insuffisants une fois la bataille engagée, trois antennes chirurgicales parachutistes (ACP) sont envoyées en renfort
pendant la bataille, les 16 et 17 mars (les lieutenants Résillot pour le point d'appui Isabelle isolé, et Vidal) et le 12 avril (le lieutenant Hantz). Jacques Gindrey estime en tout que 3000
à 3500 blessés ont été opérés, dont1154 par les antennes chirurgicales, avec un taux de mortalité opératoire de seulement 12,3 %. Hélas, ces résultats sont annulés par le traitement
réservé aux prisonniers. Si 858 sont rendus par le Viêt·minh, très peu des quelque 5000 blessés capturés le 7 mai (près de 50% de la garnison) ont finalement survécu .
 
 

• Médecin à Diên Biên Phu, Pierre Accoce,
Presses de la Cité, 1992.
• J'étals médecin à Diên Biên Phu,
Paul Grauwin, France Empire, 1992.
• Paroles de Diên Biên Phu, Pierre Joumoud,
Hugues Tertrais, Tallandier, coll. Texto, 2012.
• Les hommes de Diên Biên Phu,                                                     LIRE LA SUITE PDF
Roger Bruge, Perrin, coll. Tempus, 2004.
• Diên Biên Phu, un coin d'enfer,
Bernard Fall, Robert Laffont, 1968.
• Pourquoi Diên Biên Phu?, Pierre Rocolle,
Flammarion, 1968 (rééd. 1992).
• The Last Valley, Martin Windrow,
Cassen, 2005.

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