Il n'y eut pas de drapeau blanc sur le camp retranché
Puis mes camarades sortent.
Il est 16 heures; le Général appelle Hanoi et me tend un écouteur. C'est le général Cogny qui répond.
— " Mon général, l'ennemi borde la Nam Youn,toute sortie est condamnée à l'échec total, un nouveau
combat de nuit aboutirait au massacre des milliers de blessés entassés dans les abris, il faut cesser le combat ".J'entends dans le lointain, la voix du général Cogny brisée par l'émotion. — " Au revoir, mon cher ami ".
— " Au revoir, mon général ".Il n'y eut pas de drapeau blanc sur le camp retranché ; les écoutes de la radio ennemie avaient appris que l'attaque sur toutes les positions devait reprendre
avant la nuit.
A 17 heures, l'ordre fut donné de détruire tout l'armement et le matériel radio, et une heure
plus tard, la marée viet, submergeait les derniers défenseurs de Dien Bien Phu après cinquante six jours de combats dans un isolement total.
Colonel LANGLAIS
Le récit complet" la dernière nuit sur dien bien phu " (Fnaom) : Ici
Dossier Figaro Histoire de décembre 2013