( 3 Votes ) 

Adjudant-chef Maurice FLEURIOT , l'ancien scorpion ce grand  combattant au courage hors pair, un chef de guerre d’une exceptionnelle ardeur et un homme de coeur

37 ans au service de la France

 

 

 

 

Maurice Fleuriot est né le 28 avril 1926, à Vaas dans la campagne sarthoise. Issu d’une famille de cultivateur, il effectue une courte scolarité et commence dès l’âge de 11 ans le travail dans les fermes.

 

 

 Parrain de la 294e promotion
de l’Ecole nationale des sous-officiers d’active
4e Bataillon
du 2 décembre 2013 au 3 avril 2014

 

 

 

L’adjudant-chef FLEURIOT était titulaire des décorations suivantes :
Officier de la Légion d’honneur
Médaille militaire
Officier de l’ordre national du Mérite
Croix de guerre des Théatres d’opérations extérieures avec trois palmes et une étoile de bronze
Croix de la Valeur militaire avec une palme et deux étoiles de bronze
Croix du combattant volontaire 1939-1945
Croix du combattant
Médaille d’Outre-Mer, agrafes «Extrême-Orient», «Tchad»
Médaille de bronze de la Défense nationale, agrafe troupes de marine
Médaille Commémorative 39-45
Médaille Commémorative campagne Indochine
Médaille opération de sécurité et du maintien de l’ordre en Afrique du Nord
Médaille des blessés militaires
Médaille mérite colonial
Médaille de la confédération européenne des anciens combattants

 

Sa biographie

Maurice Fleuriot est né le 28 avril 1926, à Vaas dans la campagne sarthoise. Issu d’une famille de cultivateur, il effectue une courte scolarité et commence dès l’âge de 11 ans le travail dans les fermes. Son adolescence est marquée par l’occupation allemande de la Seconde Guerre mondiale. Trop jeune pour s’engager, il décide de rejoindre les Forces Françaises de l’Intérieur. Il s’illustredéjà en participant à une embuscade dans la campagne de Château-du-loir où il tue trois soldats allemands.
Il s’engage officiellement le 11 octobre 1944 pour trois ans au bataillon Bravo des FFI de la Sarthe.Sa patrie est enfin libérée de l’emprise allemande, la deuxième guerre mondiale se termine, il continue son engagement au service de la France en se portant volontaire pour le Corps Expéditionnaire Français d’Extrême Orient. Affecté au 22e Régiment d’Infanterie Coloniale en mai 1945 au Camp de Cais près de Frejus, il embarque à Marseille pour Saigon le 21 Janvier 1946. « Bon soldat plein d’allant » etdéjà remarqué par ses chefs, il obtient une citation en Cochinchine et au Tonkin avec le 23e RIC. Au terme
de son premier contrat, il rejoint la métropole en février 1948.


Attiré par les valeurs du métier militaire et par l’esprit des troupes aéroportées, il se réengage en décembre 1948 pour trois ans au titre du 6e Bataillon de Commandos Coloniaux Parachutistes stationné à Quimper. Il repart en élément précurseur pour son deuxième séjour en Indochine en mai 1949. Il est au commando n°2 du sous-lieutenant Le Boudec. Les commandos du 6e remplissent ardemment toutes les missions qui leurs sont confiées. Ils se distinguent plus particulièrement à Pho-Trach en centre Annam puis à Mao Khé au Tonkin, où, le 30 mars1951, le bataillon résiste pendant toute une nuit aux attaques
de quatre régiments vietminh. Le caporal-chef Fleuriot est blessé durant les combats de Pho-Trach et de Mao Khé. Il reçoit deux citations à l’ordre de l’armée, la Médaille militaire lui est conférée des mains du général Delattre de Tassigny.
Nommé sergent le 1er juillet 1951, alors que le 6e BPC retourne en métropole en août 1951,

il reste en Indochine et rejoint la compagnie indochinoise parachutiste du 1er BPC, de juillet à décembre 1951 puis la 3e compagnie indochinoise parachutiste du 3e BPC, de janvier à juin 1952. Sous-officier parachutiste d’élite, il se fait toujours remarquer par son ardeur combative, son entrain et son exceptionnel courage. Le 14 novembre 1951, à la tête de son stick, il est parachuté en JU 52 sur Hoa Binh (Tonkin) avec son bataillon lors de l’opération Lotus. Il reçoit une troisième citation à l’ordre de l’armée. Arrivé au terme d’un deuxième séjour très éprouvant de trois ans en Indochine, il emporte avec lui le souvenir de nombreux camarades tombés au combat dans un conflit particulièrement difficile. Il retourne en métropole
le 19 juin 1952.


Désigné pour servir en Afrique Occidentale Française, il rejoint le 4e BPC stationné à Dakar en décembre 1953 puis le CEC de Dalaba comme instructeur commando, de mars 1955 à janvier 1956. Après un retour éclair par la métropole, il est affecté à la 3e compagnie du 8e Régiment de Parachutistes Coloniaux en Afrique du Nord, le 2 juillet 1956 où la guerre d’Algérie fait rage depuis 1954. Maurice Fleuriot est nommé sergent-chef le 1er janvier 1958. Engagé avec son régiment sur tous les théâtres, il
se distinguera plus particulièrement par deux fois dans la zone est du constantinois en obtenant deux citations avec étoiles de bronze de la Croix de la Valeur militaire. Promu adjudant le 6 mars 1961, il quitte l’Algérie avec son régiment en juillet 1961.
Appelé à servir au titre de la mission militaire française près du gouvernement royal du Laos, il repart pour un troisième séjour en Indochine. Il recevra le brevet parachutiste laotien n°5, le 28 février 1964.

Promu juste après son retour en France au grade d’adjudant-chef le 1er juillet 1965, il est affecté à l’École d’Enseignement Technique de l’Armée de Terre d’Issoire à l’encadrement des élèves.De 1967 à 1970, il est muté au 65e RIMa qui deviendra 22e RIMa un an plus tard. Il part ensuite en séjour en août 1970 au Tchad à Fort Lamy. À son retour, il rejoint le Prytanée militaire de la Flèche, de 1972 à 1977, comme chef de section élève. Très apprécié et respecté par ses élèves, il mettra toute son
énergie et son coeur pour accompagner et guider ses jeunes élèves. Il sera fait chevalier de la Légion d’honneur, le 11 novembre 1973.En août 1977, il reprend le chemin de son dernier séjour outre mer en direction de l’École Militaire


Préparatoire de la Réunion comme cadre à l’encadrement. Il revient en métropole en 1979 pour une affectation au 2e RIMa. Toujours déterminé dans l’action, il est à la troisième compagnie de combat où il partira en compagnie tournante en Nouvelle-Calédonie pour quatre mois puis sera engagé dans l’opération Barracuda à Banguy en 1980. Le 29 avril 1981, après une riche et exceptionnelle carrière de 37 années au service de sa patrie, il fait valoir ses droits à la retraite. Maurice Fleuriot reste très lié à l’institution militaire et profite de sa famille. Le 22 novembre 2006, il s’éteint parmi les siens, dans son village natal de Vaas dans la Sarthe.


Officier de la Légion d’honneur, médaillé militaire, officier de l’ordre nationale du Mérite, sept fois cités, quatre blessures de guerre, l’adjudant-chef Maurice Fleuriot est un combattant au courage hors pair, un chef de guerre d’une exceptionnelle ardeur et un homme de coeur qui véhicule les plus nobles vertus militaires et mérite ainsi d’être cité en exemple auprès des jeunes sous-officiers.

Recherchez !

Connexion

Qui est en ligne ?

Nous avons 20 invités et aucun membre en ligne

Nous sommes sur Facebook