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L'issue finale du 2ème conflit mondial fut longtemps aléatoire !

 

L'histoire des guerres avec un grand « H » nous est révélée dans les manuels, par les victoires, les décisions et faits homériques des hommes, détenant les pouvoirs, au bon moment, tous encensés et souvent moins glorieux que vaniteux ! Néanmoins je les respecte et m'incline, admiratif, devant certains. Je préfère vous narrer, à travers des batailles connues, des épopées de combattants de « l'ombre ». Jamais ne sera évalué, à sa juste valeur, l'apport des « Services Secrets » dans la victoire des Alliés contre les Nazis et leurs sbires. Pourtant, incommensurable, souvent décisif, fut leur rôle dans cette mêlée mondiale, tortueuse, luttant dans l'ignominie et l'honneur, les trahisons ou les sacrifices : parcours d'héroïsme, de gloire dans l'anonymat, héros sans nom, ni reconnaissance. Les vainqueurs sous l'uniforme, malgré leur bravoure reconnue, leur doivent une grande part de leurs victoires. Nos maîtres nous ont appris que réussir par le mensonge est un déshonneur... que la vérité finit toujours par triompher ! Dans la guerre, la vérité est si importante qu'elle est très souvent cachée par un rempart de mensonges...

CHURCHILL (maître « es-magouilles ») : pilier de la victoire des Alliés.

 

Churchill fut un maître inégalé dans les ruses et stratagèmes pour tromper ses ennemis : son dynamisme, sa débordante imagination et ses connaissances techniques lui permettront d'être à l'origine des plus importants projets concoctés par ses « Services Secrets »... Il fut un digne et futé disciple de la « perfide Albion » et un inégalable chef de guerre. Impensable ce qu'il a dû entreprendre, ordonner, chapeauter et cacher pour anéantir définitivement le IIIème Reich ! Il fut le principal artisan de la victoire des Alliés et l'animateur de l'effort de guerre britannique.

 

 

 

D'abord en pressentant que les dissensions entre les pays européens et la soif de revanche des « boches », hargneux bellicistes humiliés de la Première guerre mondiale, qui piaffaient d'en découdre, en rêvant de domination par les armes, et laissaient prévoir une dangereuse explosion fatale. Il savait que son pays et la France, sortis exsangues et ruinés de la « dernière guerre » n'étaient pas aptes, seulement 20 ans après, à résister à l'ogre allemand, surfant outrageusement au-dessus de la neutralité américaine.

Persuadé de l'importance des « Services Secrets », des artifices et supercheries destinés à duper l'adversaire, il intensifia et soutint le travail des espions anglais en poste dans le monde... l'expérience de la Grande-Bretagne dans ces luttes inavouables était très ancienne, et ses espions, les champions en la matière ! Pendant cinq cents ans, ses hommes d'état, ses généraux, les avaient utilisés, implantés, codifiés, améliorés, pour édifier un royaume (ensuite un empire !) et pour les défendre.

Mais, en 1934, au pouvoir depuis peu, les Nazis qui se savaient espionnés, comprirent l'importance du secret. Des ingénieurs talentueux mirent au point un système de communications militaires à l'abri des décryptages alors en vigueur. Les British restèrent quatre ans sans informations sur la préparation de la machine de guerre allemande. Un jour de 1938, ils apprirent que des spécialistes polonais, travaillant sur une machine nommée « Enigma » fauchée aux Nazis, avaient capté des messages allemands. Des décrypteurs anglais prirent contact avec leurs homologues et s'aperçurent que, comme eux, ils ne perçaient que des messages commerciaux. Néanmoins, la piste méritait d'être étudiée !

Ce sont les Français qui percèrent les secrets de la version militaire « d'Enigma », grâce à la trahison d'un officier allemand (membre de la « Schwarze Kappelle » : réseau républicain de conspirateurs anti-nazis) travaillant à Berlin, à l'Etat-Major, sur une de ces « Enigma » perfectionnées. Avec les descriptifs et utiles renseignements qu'il leur fit parvenir, des ingénieurs français construisirent une réplique de cette mystérieuse machine, dans une usine près de Paris (dont je ne me rappelle pas le nom) qui fabriquait des caisses enregistreuses ! C'était un inestimable succès, mais qui ne durerait que tant que l'espion allemand enverrait les changements de code opérés par ses collègues pour protéger leurs communications secrètes.

A l'été 1938, un ingénieur (un savant) juif-allemand, qui avait travaillé à la fabrication des « Enigma » se réfugia à Varsovie. Il désirait fuir à jamais son pays, ne s'y sentant plus en sécurité. Pour une somme d'argent, une protection, un permis de séjour pour lui et sa femme en France, il était « vendeur » de ses secrets et promettait de construire une « Enigma » apte à capter les messages militaires allemands. Après enquêtes conjointes des services d'espionnage polonais, anglais et français, le couple juif fut évacué à Paris. Cet homme providentiel tint parole et inventa une machine complexe, une merveille de capacités techniques, qui transcrivait même, automatiquement, les changements de code opérés par la Wehrmacht...

Inespéré, car Hitler, qui avait une confiance aveugle dans l'inviolabilité de ses engins, en dota ses états-majors et en vendit aux pays de l'Axe (Autriche, Italie, Tchécoslovaquie, Bulgarie, Hongrie, Albanie, Finlande, Japon) pour communiquer, pensait-il, secrètement entre eux ! La découverte était capitale...inattendue ! Un « pool » de savants franco-anglais travailla d'arrache-pied sur l'amélioration des performances prévisibles de « l'Enigma » du savant juif-allemand et réussirent à élaborer une machine géniale, un miracle baptisé « Ultra », qui pourra déchiffrer toutes les possibilités de sa rivale ennemie : une des plus grandes victoires alliées ! Cette réussite ne resterait efficace que si les allemands en ignoraient l'existence...

Aussi, en 1940, dès le début de notre débâcle, le pool se réfugia en Angleterre, y travailla jusqu'à la victoire, chapeauté par Churchill qui en fit profiter les Alliés tout en préservant le secret. « Ultra » était si important qu'il fallait le protéger au maximum, en contrôler et même limiter l'usage pour mieux le sécuriser. Un bureau secret fut créé et employa plusieurs centaines des plus brillants cerveaux-espions des Alliés. Leurs activités furent si bien gardées que 30 ans après la guerre, il était encore bien difficile de les deviner.

Cependant, même excellents, des Services Secrets ne gagnent pas tout seuls des batailles. Dès que « Ultra » tint ses promesses, les Alliés furent au courant des plans et des stratégies de leurs ennemis dans la conduite de leurs intentions meurtrières : ce qui s'avérait très intéressant, encore eusse-t-il fallu avoir les moyens militaires, en troupes disponibles, pour endiguer les offensives de « l'Axe ». On y arriva que lorsque les américains décidèrent de respecter leurs engagements !

Quand même, dans cet ordre d'idées, et inexplicablement, les polonais se sont fait surprendre et envahir en si peu de temps, alors qu'ils étaient au courant des préparatifs nazis ! Plus énigmatiques encore, tout au moins interrogatives, les négligences des responsables franco-anglais, dans l'appréciation de la situation ! Surpris par l'invasion de la Hollande, de la Belgique, puis de la France en juin 40, alors qu'« Ultra » avait décelé les préparatifs ennemis en ce sens ainsi que des concentrations de blindés prêtes à déferler sur les Ardennes ???

Il est vrai que les anglais, méfiants et personnels, avaient gardé dans leur île, leurs moyens militaires, quelques régiments seulement étant aptes à défendre la frontière belge. En ce qui nous concerne, il en fallait plus pour secouer l'apathique impéritie des vieilles croûtes qui gangrenaient nos états-majors et même de certains qui laissèrent à penser qu'ils ne voyaient pas d'un mauvais œil les nazis venir mettre de l'ordre dans notre pays ! La France envahie, culbutée ; le contingent anglais réembarquant à Dunkerque ; la Royal Air Force dominée ; la Royal Navy dispersée et chahutée firent que l'Angleterre, restée seule en lutte, était en très mauvaise posture dans son île bombardée à outrance.

Hitler sonna la charge : d'abord des attaques massives pour contraindre l'aviation anglaise à combattre et l'éliminer ainsi du ciel, enfin des débarquements et de nombreux lâchers de parachutistes pour envahir l'île. Les aviateurs anglais se battirent héroïquement. Leurs chefs, au courant par « Ultra », des plans, cibles et tactiques décidés par leurs adversaires les commandèrent efficacement. Les pertes étaient sévères dans les deux camps. La résistance des British mollissait...taraudée par le manque de ravitaillement.

« Ultra » décrypta des messages importants : déconcertée par l'opposition rencontrée et inattendue, et d'après leurs « calculs incompréhensibles », la Luftwaffe mettrait, le 15 septembre, tous ses moyens dans un assaut massif (1000 bombardiers lourds, 700 chasseurs-bombardiers en piqué -les Stukas-) protégé par de nombreux chasseurs. Si l'attaque réussissait, Hitler donnerait l'ordre d'invasion ! Etant au courant du projet, l'état-major de la RAF, put disposer aux bons endroits (et surtout aux altitudes adéquates) les restes de ses escadrilles et put contrer ainsi les attaques adverses. La Grande Bretagne était momentanément sauvée par l'incroyable combativité de ses jeunes pilotes, héros de vingt ans. « Ultra » s'avérant déjà un avantage majeur, offrant un immense pouvoir au rusé Winston...

Grâce au répit que la victoire de leurs aviateurs permettait, les britanniques reprirent des forces, abondamment ravitaillés par les américains. Pendant ce temps, en Libye, les italiens, en force, voulaient s'implanter. Pour les anglais, le contrôle de la Méditerranée était pour eux vital. Quand les « ritals » les bousculèrent, menaçant d'envahir l'Egypte, ils ne pouvaient plus leur opposer que quelques divisions essoufflées. Ils avaient un genou à terre. Fallait ruser, cacher son état, tromper les italiens... Utilisant des centaines de tanks, canons, véhicules en caoutchouc qui se gonflaient comme des baudruches, ils fabriquèrent une armée factice, impressionnante de vérité... Ils tracèrent des pistes, y firent trotter de nombreux chameaux traînant derrière eux des engins qui soulevaient de gros nuages de poussière, empêchant les aviateurs ennemis de découvrir leurs tromperies. Leurs photos faisant croire, au contraire, à une imposante concentration de blindés préparant une attaque massive.

 

Impressionné, l'état-major italien donna l'ordre de se mettre en défensive et de s'enterrer, tanks et canons braqués vers l'ennemi. Les anglais les attaquèrent, de nuit, sur les côtés, semant une pagaille monstre chez les italiens qui retraitèrent en désordre, laissant tout leur matériel enterré et 130 000 prisonniers. La ruse avait démontré son efficacité, ce qui amena Churchill, qui jubilait, à créer une entreprise inventive en tromperies, artifices et stratagèmes.

Dorénavant, tous les états-majors anglais possèderaient un bureau centralisateur des renseignements fournis par leurs espions et où opéreraient des hommes spécialisés dans la mystification. De petits détachements britanniques opérant tactiquement comme une guérilla, se ravitaillant dans les dépôts « ritals » que ceux-ci avaient aménagé au cours de leur avance, mirent l'armée du duc d'Aoste en déroute, la repoussant à son point de départ. Le rêve de Mussolini, la domination en Afrique s'écroulait... il implora l'aide des allemands !

L'Afrika Korps débarqua, non pour sauver les italiens, mais pour établir au Proche Orient une domination nazie : le désert libyen était le chemin d'invasion de l'Egypte qui secouait le joug que leur imposait les anglais. A sa tête, un général talentueux, bien vu des nazis, bien que n'adhérant pas au « Parti » : Rommel, dont la ruse, l'audace et l'habileté allaient presque anéantir les anglais, dans la bataille cruciale à venir.

« Ultra » informa de ses intentions l'état-major british qui n'en pouvait, ne disposant que de peu de troupes, de surcroît très affaiblies par leur course-poursuite des « ritals ». Ils firent à reculons le chemin parcouru. Les combats dans le désert sont éreintants, autant pour le matériel que pour les hommes... Rommel stoppa son avance, pour organiser le ravitaillement de son armée. La ténacité anglaise, l'aide d'une division australienne, récemment débarquée à Alexandrie et des brigades gaullistes qui établirent une ligne de front fournirent un répit salutaire aux britanniques de nouveau aux abois. La deuxième poussée des « boches » fut d'une efficacité terrible... dix jours de combat furieux.

Les généraux anglais, au contact, privés « d'Ultra » communiquaient par radio. La supériorité des allemands, en ce domaine, était très évidente... les blindés anglais furent durement châtiés. L'Afrika Korps fonça jusqu'aux champs de mines et barbelés d'El Alamein où il fut quand même arrêté, notamment par l'héroïque résistance de troupes gaullistes, dans lesquelles s'illustra un bataillon de républicains espagnols, mais aussi par la nécessité de devoir ravitailler avant d'espérer pénétrer en Egypte, son but principal. Cet arrêt dans leur offensive leur empêcha de mettre l'Angleterre à genoux et permis aux américains, par Alexandrie, de reconstituer l'arment des troupes anglaises.

Churchill vint de suite au Caire pour remédier au désastre. Il était persuadé que la route vers Berlin partait d'Egypte. Que Rommel envahisse ce pays, annexe le canal de Suez et la suprématie allemande devenait une réalité. Il comprit de suite que les mesures prises pour préserver « Ultra » étaient une des causes des désastres, mais n'expliquaient pas les embuscades meurtrières de l'ennemi, tendues à bon escient ; il lui fallait vite trouver les causes afin de les neutraliser. En attendant, trois raids de commandos furent montés pour tenter d'assassiner Rommel... ils échouèrent. Hasard ? Une escarmouche « payante » sur un poste émetteur avancé permit cependant d'y trouver des documents qui, à leur lecture, révélèrent qu'un code radio anglais était connu des allemands ;

Une enquête vite diligentée découvrit que les clés du « code noir », utilisé par les attachés militaires américains, qui avaient accès au code anglais pour répercuter les renseignements sur Washington, avaient été volées, chez l'un d'eux, par une espionne qui était employée comme femme de chambre ! Les américains changèrent naturellement de code mais, à la demande des anglais, le « fautif » continuerait d'émettre avec le « code noir », pour éventuellement fournir aux nazis de fausses informations. Il était enfin urgent que les « amerloques », toujours neutres, qui s'enrichissaient honteusement avec les ventes d'armes, comprennent que la guerre, en cours, n'était pas une simple chevauchée de cow-boys exterminant des indiens !

Des interrogatoires musclés de prisonniers allemands, des patrouilles infiltrées assez loin, permirent aux Alliés de situer l'endroit d'où émettait l'ennemi. Des commandos australiens montèrent un coup de main osé, sur le camp retranché... à l'aube, une centaine de radios allemands gisaient dans le sable pour toujours et, parmi eux, leurs chefs. Des documents saisis dévoilèrent une autre source de leurs renseignements : deux espions des services allemands, aidés d'égyptiens (qui détestaient les british, dont deux de leurs chefs qui devinrent plus tard présidents de leur pays devenu libre : Nasser et El Sadate !) transmettaient leurs messages depuis une pirogue naviguant sur le Nil. C'est une jeune juive, qui le paya de sa vie, qui permit aux anglais de démanteler ce réseau d'espions allemands (au Caire), si performant et influent sur le cours des batailles dans le désert de la Libye. D'autant plus que la jeune femme, en cachant à ses deux compagnons de « plaisirs », qu'elle comprenait leur langue, saisit, en les voyant opérer, les clés du code de transmission (en fait, un livre dans lequel étaient choisis des mots en concomitance avec les états-majors de Rommel: le fameux « code Rebecca » !). Les british ne se privèrent pas alors d'inonder les allemands en faux renseignements. Les Services Secrets anglais redevenaient les « maîtres de l'intox » !

Des stratagèmes menteurs, des ruses intelligents et des attaques bien ciblées permirent aux Alliés d'affaiblir l'armée allemande et de toujours la maintenir sur sa ligne d'arrêt. Habituée à vaincre, mortifiée au cours d'embuscades et traquenards importants, elle s'effritait. Rommel comprit que ses ennemis étaient au courant de ses intentions, mais comment ? Il ne le devina jamais. Continuellement assailli, ses tentatives de révoltes devinées, manquant de ravitaillement (car, guidée par « Ultra », la Royal Navy coulait bon nombre de ses cargos ravitailleurs), Rommel rameuta ses troupes, les galvanisa pour enfin enfoncer le front d'El Alamein. Solides sur leurs positions défensives, anglais, australiens, français, polonais et indiens résistèrent admirablement ! Rommel décida alors une retraite derrière l'écran protecteur de ses « 88 » si efficaces, espérant que ses ennemis le poursuivrait. Que non ! Ceux-ci, échaudés, restèrent sur place, sachant que les allemands allaient souffrir des conditions de vie dans le désert et du manque de ravitaillement. Quelques semaines plus tard, les troupes alliées, sous les ordres à présent de leur nouveau chef Montgomery, ravitaillées en abondance et renforcées de troupes « fraîches », déclenchèrent la grande offensive (en association avec le débarquement américain en Afrique du Nord, lui-même aidé par la nouvelle armée française de libération) qui devait éliminer définitivement les nazis de ce coin d'Afrique ! Ce qui ne se fera pas sans peine, vu la légendaire combativité des « boches » qui imposèrent aux Alliés de très dures batailles. Les américains en firent une cruelle expérience (comme plus tard à Kasserine !), ils faisaient leur « apprentissage » !

Les rescapés de l'Afrika Korps se rendirent finalement (environ 200 000 allemands et italiens) avec leurs chefs qui avaient beaucoup perdu de leur arrogance. Les démocraties étaient provisoirement sauvées. Les anglais n'étaient plus seuls... enfin ! Les américains avec leurs formidables possibilités, les russes qui repoussaient les allemands (sur le front de l'est) en leur infligeant de terribles hécatombes... tous se liguaient contre, encore, les « kolossal » armées nazies...

Sans « Ultra », les nazis nous auraient submergés.

A plusieurs reprises, fin 40-début 41, « Ultra » fournit à Churchill des informations essentielles pour parer, freiner, l'hégémonie nazie, et sur les mouvements de troupes de l'Axe vers la Manche, en Pologne et dans les Balkans. Elle lui signala les visées d'Hitler sur Malte, pivot de la position anglaise en Méditerranée, ce qui lui permit de les contrecarrer. Elle communiqua un tableau précis de l'ordre de bataille des armées allemandes. En mars 41, au plus fort de la campagne de Libye, « Ultra » permit à la Royal Navy de couler plus de la moitié de la flotte italienne, comme elle dévoila en détails les plans de l'invasion de la Crête (cimetière des parachutistes allemands) et il faut louer les mérites des savants-décrypteurs qui transcrivaient, en moyenne, 2000 messages par jour.

« Ultra », devenue une arme incomparable, allait de nouveau le prouver. Les fournitures de l'Amérique étaient essentielles pour la survie de la Grande Bretagne ainsi que celles tirées de son vaste empire. Aussi, de nombreux bateaux sillonnaient les mers, dans des traversées très dangereuses, vu l'activité des sous-marins allemands. En 1940, les britanniques perdirent 4 millions de tonnes de ravitaillement et armement sur les mers ; en 1941, autant ; en 1942, 8 millions de tonnes. Malgré une plus importante protection assurée par les Etats-Unis, entrés en guerre, de même pour 3 trois premiers mois de 1943. Les Alliés risquaient l'asphyxie !

Cette situation découlait, en partie, des restrictions imposées par Churchill dans l'utilisation, en accord avec les « amerloques », « d'Ultra ». Ces derniers menaçant alors de ne plus participer à ces convois-suicides, décidèrent Churchill à risquer son « arme fatale » contre les submersibles nazis. Les résultats furent immédiats : en quelques mois, les principales voies maritimes des convois alliés furent nettoyées des « U Boot » allemands. Abasourdis par ces revers, les responsables nazis attribuèrent leurs déboires à de nouveaux radars anglais (il est vrai, très performants eux aussi).

Pourquoi avoir tant tardé à profiter des services de la « Merveille » ?

En plus de sa propre sécurité, « Ultra » avait des difficultés à déchiffrer les messages des sous-marins nazis qui bénéficiaient de codes spéciaux et ce, jusqu'à la capture d'un « U Boot », capture qui mérite d'être contée.

Un convoi anglais de transport de troupes vers l'Egypte est attaqué par un sous-marin qui coule 2 bateaux et le lendemain 2 autres. Son commandant, « un sauvage », voulut jouir du spectacle... il fit donc surface et, repéré par un destroyer anglais qui le cherchait, fut pilonné à mort par ce dernier, ce qui obligea l'équipage à sauter à la mer. Avant qu'il ne coule, un commando anglais, envoyé à temps, réussit à s'emparer de son équipement radio, de ses livres de code et, comble de chance, d'une « Enigma » nouveau modèle. Les spécialistes du pool de savants en firent bon usage et profiter « Ultra », qui décrypta alors les messages émis par les « meutes de U Boot » !

En découla la destruction de l'organisation d'espionnage allemand, du ravitaillement de la flotte « boche » en Atlantique, ainsi que celle de dix bateaux ravitailleurs du « Bismarck » et du « Prinz Eugen », monstres destructeurs de la Kriegsmarine ! Ces deux colosses repérés, une terrible bataille en vint à bout et ce, même si avant de sombrer, ces deux gros cuirassiers coulèrent plusieurs bâtiments anglais dont le « Hood », fierté de la Royal Navy, avec 1500 marins à bord.

« Ultra » continua de faciliter la victoire des Alliés. « L'Incomparable » permit notamment, par ses informations, la destruction des usines secrètes allemandes, sur le point de sortir des premières bombes atomiques (bien avant celles des américains) !

L'issue de la guerre fut le résultat de la suprématie des services de renseignement alliés, de la valeur de leurs espions, de l'intelligence des savants du pool « d'Ultra »...

Mais nous l'avions échappé belle !!!...

Signé : « l'Ancien ».

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