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« ENTENTE CORDIALE » ???

 

 

Jusqu’à la fin 1941, Hitler espérait bien réaliser son rêve de domination assez facilement : Rommel campait sur la frontière d’Egypte ; sur tous les fronts, les armées allemandes étaient victorieuses. Les Anglais avaient un « genou à terre »… le deuxième ne tarderait pas (les meutes des sous-marins « U Boot » qui leur coulaient trois navires par jour, annihileraient leurs  sources de ravitaillement) !

 

Churchill apprit par « ULTRA » que les Allemands massaient des troupes dans les forêts de Prusse. Il avertit aussitôt Staline, sans lui dévoiler les sources de ses révélations… le dictateur rouge ne le crut pas ! Le 22 juin, trois millions de « Boches » rentraient en Russie et voguaient de succès en victoires écrasantes. Les « Rouges » encaissaient des raclées qu’aucun autre pays n’aurait pu, comme eux, surmonter.

 

 Churchill se démenait, espérant par l’ouverture de ce nouveau front, voir sa survie assurée. Il fit parvenir de l’armement à Staline (il en avait pourtant besoin pour ses propres combattants !) pour que les « Moujiks » continuent de se battre, mobilisant le plus d’allemands possible devant eux. Les Anglais sortaient la tête hors de l’eau et espéraient avoir moins de pression sur leurs soldats en Libye… Les Américains prirent le relais pour livrer de l’armement aux Russes, réalisant « au passage » des affaires juteuses !

 

Churchill subit de vives critiques de ses opposants politiques pour l’aide apportée aux communistes abhorrés. Il leur asséna : « si Hitler envahissait l’enfer, je ferais alliance avec le diable ! ». Il le fit, en signant une alliance avec les services secrets russes. Toutefois, Staline ignora toujours « l’assistance » d’ULTRA ! Les Nazis ne mirent que cinq mois pour assiéger Moscou… ils s’y cassèrent les dents et s’y gelèrent comme Napoléon ! Ils avaient mangé leur pain blanc, les Russes avec leur formidable potentiel humain les astreignirent à une guerre totale et à reculer jusqu’à Berlin.

 

Les Japonais ayant par traîtrise coulé la flotte américaine du Pacifique, les Etats-Unis déclarèrent aussitôt la guerre à leurs agresseurs, mais aussi aux pays de l’Axe. Churchill vint alors à Washington, avec ses principaux collaborateurs, pour « harmoniser » les relations futures entre ces deux pays… L’entrée effective en guerre des Américains, après celle des Russes, représentait pour son pays le salut et les possibilités d’une victoire finale pouvaient être envisagées.

 

Nombre d’accords furent signés entre les deux pays « amis » et notamment la promesse des chefs américains de combattre les Nazis jusqu’à leur anéantissement, alors qu’ils avaient déjà fort à faire contre les Nippons ! Si jusque-là, Churchill n’avait pu bénéficier totalement des révélations d’ULTRA, par manque de troupes à opposer aux colossales armées hitlériennes, les « cow-boys » gommeraient donc cette lacune. Cependant les services secrets de ces derniers n’étaient pas à la hauteur des exigences imposées ! Pour les organiser, un juriste chevronné s’imposa. Comme c’était un ami de Roosevelt et du « Lion », sa tâche fut facilitée et, en haut de « l’édifice en construction », on s’entendit pour la bonne cause ! Il n’en fut pas de même à la base… sur les terrains mouvants où pataugent les espions. Les nouveaux venus (les américains) ne furent pas les bienvenus, les conflits éclatèrent devant leurs ineptes prétentions : on leur cacha l’existence d’ULTRA !!!

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 Une grave affaire affermit cette précaution : le responsable de la salle des codes secrets, à l’ambassade américaine, s’amouracha de la fille d’un amiral tsariste réfugié en Angleterre ; ils se retrouvaient dans un pub à la mode… un nid d’antisémites fascisants ! Vaniteux et prétentieux, bombant le torse, on tira facilement les vers du nez de ce responsable américain, surtout par un membre de la famille royale, siégeant au Parlement, qui transmettait à Berlin les renseignements donnés « involontairement » par le « cow-boy » !

 

Les conséquences de cette incurie incroyable et néfaste pour les combats en cours, enflamma les suspicions déjà latentes ! Il y en eu même qui frisèrent la rupture. On en atténua « diplomatiquement » les conséquences : il fallait que l’entente règne à tous les niveaux. Celle-ci fut longue à s’installer ! Perdurera dès lors une atmosphère de confiance entrecoupée de soupçons. Un état d’esprit conjectural se perpétuera dans les discussions inhérentes aux graves décisions à prendre pour la bonne poursuite de la guerre et pour la nécessité que les états-majors des alliés soient soumis à la suprématie d’un seul et unique général en chef.

 

L’Armée française reconstituée en A.F.N, incluant les « transfuges » de l’Armée d’Armistice (dont je faisais partie), se tint hors de toutes ces manœuvres indécentes. De Gaulle, qui depuis juin 1940, vivait des situations approximatives et des relations confuses imposées par les anglo-américains, joua le jeu de « l’objectif commun ». 

Le but final de tous étant identique, les plus graves problèmes se résolurent, mais la nomination d’un chef suprême et reconnu de chacun devenait urgente. Passant outre les prétentions des « British » et s’appuyant sur l’incontestable suprématie militaire américaine, démontrée par son énorme puissance matérielle, le président Roosevelt imposa le général Eisenhower… De nombreux officiers généraux anglais doutèrent des capacités du « Texan » à assumer une si lourde charge, ne se privant pas de le critiquer sur ses commandements en Afrique du Nord puis en Italie (où, pendant cette campagne, plusieurs généraux américains furent relevés de leurs fonctions !). Le général Brooke, valeureux combattant ayant fait ses preuves à tous les échelons de la hiérarchie, très déçu de la nomination de l’américain, s’évertua à en limiter son autorité, réussissant subtilement à l’entourer, aux postes importants, de chefs britanniques ! Ainsi, Churchill et Brooke restaient « les maîtres », en gardant particulièrement la « mainmise » sur les service secrets ! Cette prépondérance, pour les américains, jugée usurpée, provoqua de vives critiques et raviva une tension exacerbée qui fragilisait encore plus « l’entente » des alliés. Il faut se remémorer que la puissance militaire indécente des « Amerloques »… et celle, en déclin, des « Rosbeefs » faisait ressurgir leurs rivalités traditionnelles !

Le général de Gaulle, comme toujours tenu à l’écart des projets, des discussions, et donc de la moindre décision à l’issue de des parties de « poker-menteur », savait, quant à lui, rebondir à bon escient et maintenir face « aux amis » l’importance, la nécessité, de la présence française… il savait « jouer des coudes » !

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Conscient des dangers, sachant écouter, soucieux de souder la nécessaire entente entre tous ses subordonnés, Eisenhower s’imposa néanmoins en chef « indéboulonnable ». Déjouant des entourloupettes, assumant pleinement ses importantes responsabilités, il réussit à tirer le fardier de la « Grande Alliance » dans le bon sens. Il eut envers les Français, une attitude plus conforme à la réalité des faits et les préserva de plusieurs malveillances de la part de « leurs soi-disant amis » de « l’Entente Cordiale »… Il emmena les « Alliés » à la Victoire. Nous devons lui en être, éternellement, reconnaissants.

 

 

« l’Ancien ».

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