LES ACTIONS COMMANDOS EN 1942.
Nota du président : cet article est en l’hommage des « précurseurs » des Forces Spéciales.
Dès 1940, Churchill déclarait : « …des coups de main doivent être entrepris avec des troupes entraînées spécialement auparavant, qui développeront un régime de terreur pour l’ennemi… ».
Le lieutenant-colonel Dubley Clarke reprit cette idée et la développa en créant des unités de « combattants commandos » composées de volontaires. Formées au combat individuel puis à l’action par petits groupes, entraînées spécifiquement pour chaque mission -essentiellement à Achnacarry en Ecosse-, ces unités vont, au fur et à mesure de l’expérience acquise et des résultats à obtenir, s’étoffer et se multiplier.
Lors des préparatifs, elles étudient leurs objectifs à partir de maquettes d’une extrême précision. Leur mission s’étendra à la recherche du renseignement, de la capture de prisonniers, du sabotage ou de la destruction d’installations, jusqu’à l’opération de grande envergure ou la reconnaissance en force, toutes deux nécessitant une coopération interarmées.
Placé le 10 octobre 1941 à la tête des opérations combinées, le vice amiral Lord Mountbatten sut donner un nouvel élan aux commandos.
le vice amiral Lord Mountbatten
Le premier raid (Collar) fut exécuté le 23 juin 1940 à Boulogne sur Mer, Hardelot et Merlimont (62).
Quelques actions sur les côtes de la Manche, d’Ambleteuse au Cotentin, affinèrent les techniques jusqu’en 1942 où trois importantes opérations, sur les quinze menées cette même année, furent mises sur pied :
- le 28 février, Bitting : une centaine de commandos parachutés récupèrent des pièces essentielles d’un radar Würzburg à Bruneval (76) et rejoignent l’Angleterre par voie maritime avec deux prisonniers ;
radar Würzburg
- le 28 mars, Chariot : un vieux destroyer, le Campbeltown, bourré d’explosifs, est propulsé contre le porte-écluse susceptible d’accueillir le cuirassé allemand Tirpitz, à St Nazaire. Cette mission est accomplie par plus de 600 hommes dont la moitié seulement reviendront. L’objectif est atteint : le bateau explose 10 heures plus tard alors que l’ennemi l’avait investi, rendant ainsi la forme inutilisable jusqu’à la fin des hostilités ;
- le 19 août, Jubilee : 6000 anglo-canadiens débarquent sur les plages de Dieppe et des environs. Ils se replient après la perte de plus de 1200 des leurs. Critiquée, cette reconnaissance aura quand même permis le recueil d’informations et d’enseignements déterminants pour les débarquements deux ans plus tard !
Revenues à une taille plus modeste, ces unités, formées dans le réalisme le plus total et rompues aux actions techniques et physiques les plus performantes, poursuivirent leurs « actions commandos » plus de 20 fois en 1943 sur les côtes françaises.
Elles apportèrent une contribution essentielle au montage des opérations qui furent à l’origine de la libération de la France.
Quelques sites sur ces opérations et ses hommes :
Mairie de St Nazaire avec les vétérans
le site sur la participation des canadiens francais
Le raid de St Nazaire en Francais
La guerre au jour le jour (opération chariot)
Etes vous capable d'être un royal navy commando ( le test en ligne sur le site officiel)