Opération Serval : point de situation du jeudi 28 février
Les opérations aériennes se sont poursuivies, notamment dans la région de Tessalit avec près d'une centaine de sorties.
Une soixantaine d'entre elles a été dédiée aux frappes aériennes et à l'appui des troupes au sol. Elles ont notamment permis la destruction d'une dizaine de véhicules.
Plus d'une quarantaine de sorties a été consacrée au transport aérien, permettant à la fois le ravitaillement logistique et la mise en place de nos éléments dans le nord du pays et l'évacuation des blessés tchadiens.
Au sol, le GTIA 1 armé par les éléments du 21e RIMa des EFT au Tchad, de l'escadron blindé du 1er RHP de la Force Licorne et d'une compagnie Guépard du 2e RIMa a été désengagé de l'opération Serval. Les éléments des forces prépositionnées ont rejoint la France alors que la compagnie du 2e RIMA a été intégrée au GTIA 2. Désormais le dispositif terre s'articule autour de 3 GTIA, déployés pour l'un (GTIA 2) majoritairement dans la région de Gao et pour les 2 autres (GTIA 3 et GTIA TAP) principalement dans la région de Tessalit.
En effet, afin de maintenir l'effort dans la zone nord, les éléments français ont progressivement renforcé leur présence dans la région de Tessalit avec le déploiement de près de 1200 militaires français répartis au sein du PC avancé de la brigade Serval, des GTIA 3 et GTIA TAP, du GAM et de leurs appuis. L'antenne chirurgicale avancée, initialement basée à Sévaré a été redéployée sur l'aéroport de Tessalit. Ainsi, dans la région de Tessalit, ce sont près de 1200 soldats français, 800 tchadiens et des éléments maliens qui poursuivent leurs opérations offensives contre les groupes terroristes.
A la suite de leur engagement le 22 février dernier (Cf : brève du 21 au 25 février 2013), les soldats tchadiens ont mené des opérations de remise en condition opérationnelle, alors que le GTIA 3 a commencé à se déployer avec l'ensemble de ses appuis (Génie et Artillerie) dans le massif de l'Adrar.
L'engagement combiné de nos forces a permis de détruire plus d'une dizaine de sites logistiques, une quinzaine de véhicules, un BRDM2, de démanteler un atelier de fabrication d'IED et de neutraliser plus d'une quarantaine de terroristes. De nombreux postes de combat et campements ont été fouillés et neutralisés, en particulier grâce aux tirs précis et coordonnés des appuis au sol, de la chasse et du GAM.
Le 27 février, au cours de l'opération, un VBL du GTIA 3 a sauté sur une mine dans la zone d'In Taghlit. Deux soldats français ont été blessé dont un grièvement. Ce soldat a été évacué vers la France pour y être soigné. Le second a déjà rejoint son unité.
Dans la région de Gao et depuis les incidents du 21-22 février, les forces françaises, maliennes et africaines conduisent quotidiennement des opérations de fouilles et de reconnaissance dans la région afin de sécuriser la zone et de désorganiser les groupes terroristes.
En quelques jours, ce sont près d'une quinzaine d'ateliers et de caches qui ont été découverts, 4 mortiers de 82 mm, environ 70 roquettes de 122 mm, 9 sacs de 50 kg de produit explosif, 3 bonbonnes d'explosif artisanal ont été trouvés. Les recherches ont été particulièrement efficaces grâce à la coopération de la population locale.
Au cours d'une mission de reconnaissance de l'escadron d'aide à l'engagement (EAE) dans la région de Tombouctou, une grenade a explosé accidentellement dans un VBL pour une raison indéterminée : trois soldats français ont été blessés dont deux grièvement. Ils ont également été évacués vers la France
Les forces africaines sont désormais près de 6000 déployées sur le sol malien.
source Défense.gouv