La 4ème compagnie a posé le pied sur le sol centrafricain le 10 février. Les marsouins ont tout juste le temps d’entrevoir un nouveau coin d’Afrique, faire quelques formalités d’arrivée et le lendemain soir ils sont déjà sur poste car ici la charge de travail est importante et les effectifs sont comptés.
La compagnie s’assure du bon fonctionnement de l’aéroport qui dans ce pays enclavé est d’une importance capitale. Après quelques jours de travail, les marsouins montrent leur efficacité et le petit papillon Sangaris sait déjà qu’il va pouvoir compter sur les Cèdres du 2ème de Marine pour mener à bien son action.
La ville de Bangui, plutôt calme, abrite beaucoup de rancœur et de haine persistante. Le travail de la Force a consisté essentiellement en un désarmement de toutes les milices armées pour éviter toute escalade de violence.
Le moral des cèdres est bon et l’inconfort des premiers jours a été largement compensé par l’excitation de pouvoir travailler dans le cadre d’une mission opérationnelle et de découvrir une nouvelle contrée. Pour les plus jeunes la "première Afrique" est toujours un moment unique dont ils se souviendront.
Les marsouins ont beaucoup travaillé à tous les niveaux pour améliorer la capacité opérationnelle de la compagnie ainsi que son cadre de vie.
Affrontant souvent des situations sécuritaires tendues, ils ont eu à cœur de donner le meilleur d’eux mêmes pour apporter la paix et la confiance dans un pays où les tensions sont encore importantes.
Après presque deux mois sur le théâtre, la compagnie a été rappelée à Abidjan. Se sont alors mêlées la déception de ne pas pouvoir poursuivre l’action de Sangaris, la satisfaction du travail accompli et l’excitation d’allez rejoindre un autre théâtre d’opération.
LTN BOUQUIN