Le devoir de mémoire est au cœur de mes préoccupations.
Je suis ici parmi vous pour rendre hommage au monde des anciens combattants et à l'une de ses plus anciennes et prestigieuses associations : la Fédération nationale André MAGINOT. Je veux aussi vous assurer de mon indéfectible soutien et de mon implication personnelle à répondre vos attentes.
Pour le Meusien que je suis, le nom même d'André MAGINOT résonne d'un écho singulier.
o Le monde combattant ignore trop souvent ce qu'il doit à André MAGINOT dont l'œuvre ne saurait se résumer à la conception de la funeste ligne à laquelle est, à tort, associé son nom [nous la devons à son prédécesseur Paul PAINLEVÉ].
o André MAGINOT est directement à l'origine de l'arsenal réglementaire moderne qui permit aux anciens combattants d'accéder au statut d'ayants-droit.
o Le droit à réparation porte le sceau de ce visionnaire et de ce travailleur infatigable : ancien ministère des pensions ; retraite mutualiste du combattant ; gratuité des soins au profit des mutilés ; loi sur les emplois réservés ; Office national des mutilés ; carte du combattant ou encore inhumation du soldat inconnu sous l'Arc de Triomphe.
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Fédération nationale André Maginot : ici
biographie :
André Maginot et son souvenir (1877 - 1932)
André Maginot est né le 17 fevrier 1877 à Paris. Ses parents lorrains étaient originaires de Revigny-sur-Ornain dans la Meuse. Intelligent, doué d’une excellente mémoire, le futur ministre fait de brillantes études de droit. Orphelin de père et aîné de quatre enfants, il est dispensé de deux années de service militaire sur trois. A son retour, il passe le doctorat de droit. A 23 ans, il est reçu au concours de l’auditoriat du Conseil d’Etat.
Très tôt, André Maginot décide de se lancer dans la politique. D’abord conseiller général de Revigny-sur-Ornain, il est ensuite élu, en 1910, député de Bar-le-Duc. Il conservera ce siège jusqu’à sa mort en 1932.
A 36 ans, en 1913, il devient Sous-secrétaire d’Etat à la guerre et s’emploie à faire appliquer la loi des 3 ans de service militaire, dont il est un ardent défenseur.
Le Combattant
Lorsque la guerre éclate, estimant que sa place est au front, il s’engage comme simple soldat au 44ième régiment territorial. Sur sa demande, il est affecté à une compagnie d’avant-poste sur les Hauts de la Meuse au surplomb de la plaine de Woëvre.
Ayant participé à de nombreuses patrouilles, il est rapidement persuadé que des unités de reconnaissance permanentes seraient plus efficaces. Il préconise donc la constitution de " patrouilles régulières ", qu’il dénomme ainsi. Elles sont composées d’une trentaine de volontaires soigneusement sélectionnés qu’il formera lui-même. La patrouille "Maginot" se distinguera dans de nombreuses circonstances.
Le 9 novembre 1914, il est très grièvement blessé au cours d’une reconnaissance audacieuse. Pendant de longs mois, il restera hospitalisé et ne retournera plus au front. Titulaire de cinq citations et de la médaille militaire, il quitte la vie militaire avec le grade de sergent. Sa conduite exemplaire lui vaudra, le 12 mars 1919, d’être élevé au grade de chevalier dans l’Ordre national de la Légion d’Honneur.
- 1913/1914 : Sous-secrétaire d'Etat à la guerre ;
- 1917 : Ministre des colonies et membre du Comité de (la) ? guerre. Préoccupé par la situation des mutilés, il suit avec intérêt les objectifs et l'évolution des premières associations de victimes de guerre.
- 1920/1922 : le ministère des pensions qu'il crée lui est confié. A ce poste, il s'applique à mettre au point la Charte du 31 mars 1919.
- 1922/1924 : il cumule les postes de ministre de la guerre et ministre des pensions. Il fait voter la loi sur la réorganisation de l'armée et a soutenu la mise en œuvre de la loi du 4 août 1923 instituant la Retraite mutualiste du combattant.
- 1928/1929 : Ministre des colonies ;
- 1929/1932 : il est ministre de la guerre, ministère qu'il conservera jusqu'à sa mort. Il fait notamment poursuivre l'édification de la ligne fortifiée le long des frontières de l'Est qui avait été mise en œuvre par son prédécesseur Paul Painlevé.
Victime d'une épidémie de typhoïde, André Maginot meurt dans la nuit du 6 au 7 janvier 1932 à l'âge de 55 ans. Le 10 janvier, les français lui rendent hommage en participant nombreux à ses obsèques nationales.