Les cérémonies du 141e anniversaire des combats se tenaient hier soir sur l'ancienne base aéréonavale de Fréjus.


Les troupes de marine commémorent


Ordre du jour pour la cérémonie commémorative des combats de Bazeilles

Officiers,

sous-officiers,

caporaux-chefs, caporaux,

marsouins et bigors,

Les Troupes de marine célèbrent aujourd'hui le

141ème anniversaire des combats de Bazeilles qui

virent ce village pris et repris à quatre reprises en

quelques jours, au coeur de la guerre franco-prussienne.

Ces combats acharnés illustrent la longue tradition de

dévouement qui, depuis la création par Richelieu des

compagnies ordinaires de la mer, anime tous ceux qui

ont rejoint vos rangs.

Les troupes de marine ont porté haut nos trois

couleurs sous toutes les latitudes, mais c'est bien aussi

le nom de ce village des Ardennes au bord de la Meuse

qui est désormais inscrit dans les plis des drapeaux des

régiments qui nous font face : les premier, deuxième et

troisième de marine, ainsi que le 1er Régiment d'artillerie

de marine.

 

Ce que nous célébrons ce soir, ici, à Fréjus, dans

cette ville qui a noué des relations si fortes avec les

troupes de marine, c'est donc le lien entre la défense de

notre territoire quand, au cours de l'histoire il fut

menacé, et la promotion de nos valeurs et de nos

intérêts par-delà nos frontières, à laquelle les armées

apportent une contribution qui n'a jamais cessé.

La longue cohorte de ceux qui furent fidèles à

l'esprit de Bazeilles témoigne de la force de l'exemple

des héros du combat que nous commémorons.

A l'image du Colonel CAZEILLES, chef de corps du

21e régiment d'infanterie coloniale, qui tombait au feu à

Rambercourt-aux-pots, ce 15 juin 1940, après six

semaines de bataille acharnée en forêt d'Argonne, ou du

Général BIGEARD, figure rayonnante de votre arme

dont l'énergie indomptable éclairera encore des

générations d'officiers et de soldats, vous êtes les

héritiers d'une tradition faite de constance dans la

mission, de ténacité dans l'effort.

 

Cet esprit de dévouement absolu inspire aujourd'hui

encore ceux qui se battent sur les différents théâtres

d'opérations sur lesquels nous sommes engagés.

Aujourd'hui, devant vous, je veux m'incliner devant

la mémoire de ceux qui sont tombés cette année dans

vos rangs aux côtés de leurs camarades des autres

armes, le Caporal LOUAISIL, le Sergent GUINAUD et le

Caporal-chef RIVIERE.

Je rends hommage aussi à tous ceux qui ont été

blessés et qui portent dans leur chair la marque de leur

engagement au service de notre pays.

Ils montrent que la faculté d'adaptation, l'ouverture

aux autres, à tous les milieux et à toutes les cultures, qui

sont la marque spécifique du soldat des troupes de

marine, nécessite un engagement total, identique à celui

qui animait les soldats de Bazeilles.

 

Ils montrent, avec leurs anciens auxquels vous

rendez hommage aujourd'hui, que la guerre n'est hélas

pas un phénomène du passé mais une terrible constante

de l'histoire des hommes, que nous ne devons jamais

oublier.

C'est, sous une forme différente, le même esprit de

dévouement qui anime tous ceux qui servent dans les

formations du SMA, dont nous célébrons cette année le

cinquantième anniversaire, et qui permettent à nos

jeunes compatriotes, souvent en recherche d'avenir, de

trouver une nouvelle raison d'espérer et un véritable

sens à donner à leur vie de citoyen français. Vous

pouvez, vous devez en être fiers.

Au nom du gouvernement, je vous témoigne la

confiance de la nation et la fierté qu'elle éprouve à

pouvoir compter sur ceux qui ont choisi d'appartenir à

« l'Arme de tous les héroïsmes et de toutes les

abnégations » évoquée par le maréchal LYAUTEY.

 

Nous avons besoin de vous, nous avons besoin que

vous restiez ces « hommes de fer que rien ne lasse »1

au service de notre pays, la France.


Sauts de parachutistes, aubade de la fanfare de la 9e Brigade légère blindée, arrivée des emblèmes des formations de troupes de marines, remise de décorations, défilé des troupes : le camp Lecocq s'est délocalisé hier à la base nature François Léotard.

Une délégation de très haut rang, emmenée par le ministre de la Défense Gérard Longuet et le général de corps d'armée Ract-Madoux, futur chef d'état-major de l'armée de Terre, assistait évidemment à cette cérémonie qui se tenait hier soir dans la ville devenue dès le début du XXe siècle le berceau des troupes de marines, à l'instigation de Galieni.

L'occasion de rappeler l'histoire de cette arme, héritère des cent compagnies de la mer créées en 1622 à l'initiative du cardinal Richelieu, et plus particulièrement ces combats sanglants à Bazeilles, dans les Ardennes, entre le 31 août et le 1er septembre 1870.

Plus tôt dans la journée, la base nature s'ouvrait aux curieux, au premier rang desquels les enfants. Ceux-ci pouvaient, et certains pour la première fois, approcher au plus près de véhicules blindés, lance-missiles, systèmes sol-air et pièces d'artillerie venus du 21e RIMa (Régiment d'infanterie de marine, basé à Fréjus) et du 3e RAMa (Régiment d'artillerie de marine, basé à Canjuers).

De quoi, certainement, faire naître certaines vocations.

source var matin

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