Guy Teissier, président de la commission de la défense de l'Assemblée nationale et député UMP des Bouches-du-Rhône, est monté au créneau lors du débat sur la réforme des retraites, dans la nuit de mardi à mercredi. Il va "tenter de ramener le Gouvernement dans la bonne voie", a-t-il déclaré devant ses collègues quelque peu surpris par sa virulence. "J'ai donc cosigné un amendement de notre collègue Pinte [député UMP des Yvelines], qui propose de maintenir le droit à jouissance immédiate de la retraite après quinze ans de service", a-t-il précisé.

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"Les jeunes soldats sont généreux et vont au bout de leur engagement. Mais, comme tout le monde, ils ont besoin de reconnaissance. Un projet de loi réformant les retraites qui ne reconnaît pas leur mérite sera donc forcément considéré par eux comme injuste. En effet, ils devront travailler plus de quatre ans de plus pour percevoir une retraite identique à celle qu'ils peuvent percevoir aujourd'hui. Je rappelle qu'actuellement, un homme du rang perçoit, après quinze ans de service, 600 euros. Dans le nouveau système, il percevra 550 euros après dix-sept années de service."

"Le projet de loi qui nous est présenté tend à faire des militaires des fonctionnaires comme les autres. Or, la fonction de soldat est très spécifique. Du reste, ils bénéficient d'un statut différent. Faut-il rappeler que les engagés paient le prix du sang sur les théâtres d'opérations ?"

il y a quelques jours il répondait a un interwiev du figaro

en voici un extrait: le figaro

 

 

LE FIGARO - Quelles sont les répercussions de la crise sur le secteur de la défense, en France et à l'étranger ?

Guy TEISSIER - La crise a provoqué un accroissement des menaces, surtout dans les pays pauvres. Confrontés à une baisse de leurs ressources, de nombreux États non démocratiques adoptent des postures agressives, cherchant par exemple à se procurer des armes de destruction massive, pour assurer leur pérennité. Mais la crise a également exercé des pressions sur les ressources publiques et de défense de nos partenaires et de nos alliés. En France, nous n'avons pas trop à nous plaindre, puisque le budget de la défense a été maintenu. Cet effort nous a paru justifié, car il permet de préserver nos libertés et de défendre nos valeurs dans le monde, mais aussi de soutenir l'industrie de défense et donc les entreprises françaises. Les crises sont parfois salutaires : elles doivent nous permettre de réfléchir à la manière de mieux capitaliser nos ressources.

La défense européenne, en revanche, n'a guère progressé depuis le début de la crise. Elle semble même avoir disparu des écrans radars...

Non, la défense européenne est très active contre les pirates en ce moment, pour ne vous citer qu'un exemple. Mais il faut dire que les conflits adaptés à la dimension européenne ont tendance à disparaître. Et qu'il ne peut pas y avoir de progrès dans la défense européenne sans volonté politique. Or, celle-ci fait parfois défaut chez certains de nos partenaires. C'est pourtant la condition sine qua non pour être pris au sérieux par les Américains. Pour être complémentaires, il faut être forts et puissants. Certains pays européens doivent absolument sortir de la relation de soumission qu'ils continuent d'avoir vis-à-vis de l'Otan. Nous avons besoin d'une vision stratégique commune. Pourquoi ne pas créer un livre blanc de la défense européenne...

Pour la première fois, Dassault Aviation va vendre des Rafale à l'étranger, au Brésil. Quelles sont les implications stratégiques de cet événement pour la France ?

La France retrouve enfin son niveau international. C'est un vrai tour de force d'avoir réussi à vendre des Rafale au plus grand pays d'Amérique latine, une région qui fut si longtemps sous l'emprise des États-Unis. Le Brésil, un pays pacifique et démocratique, est un premier client idéal pour le Rafale.

Pensez-vous qu'il soit possible de sortir de l'impasse en Afghanistan ?

Nous avons du mal à dépasser le blocage actuel. Pour améliorer la situation, il faudrait pouvoir envoyer autant de troupes que les Américains en avaient envoyées en Irak. Or, l'opinion publique américaine commence à ne plus suivre. Quant aux Britanniques, ils estiment avoir payé un tribut assez lourd en pertes humaines. Sur le terrain, la fameuse «conquête des cœurs» ne décolle pas, à cause de la corruption et du fait que l'argent investi dans le développement s'évapore...» L'imbroglio électoral afghan inquiète

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