«Nous devons nous préparer à plus de violences et plus de victimes au cours des prochains mois. La violence sera pire en 2011 qu'en 2010 dans de nombreuses zones d'Afghanistan», a déclaré le chef d'état-major interarmées lors d'une rencontre avec la presse étrangère à Washington.
«Ce n'est pas le moment de nous reposer sur nos lauriers, c'est le moment de pousser notre avantage et de redoubler nos efforts», a-t-il ajouté.
Les États-Unis, les 48 pays de la coalition et les forces afghanes ont porté de rudes coups aux talibans en 2010 mais ces résultats sont «ténus et fragiles», selon l'amiral Mullen.
Dans les provinces de Kandahar et du Helmand, fiefs de l'insurrection, les talibans ont perdu nombre de leurs chefs de file et ont été repoussés hors des centres de population et de leurs sanctuaires.
«J'ai confiance qu'il (l'ennemi) continuera à reculer tant que la coalition et les forces afghanes maintiendront leur présence et la pression», a-t-il affirmé.
Il s'est félicité de la formation «plus rapide que prévu» d'une armée afghane «mieux organisée» et de l'annonce par les Pays-Bas de l'envoi d'une mission de formation de la police afghane forte de 545 hommes.
Les États-Unis entameront bien le retrait progressif et «en fonction des conditions sur le terrain» de leurs 100 000 hommes à partir de l'été 2011 mais l'amiral Mullen a dit ne pas savoir combien de soldats cela représenterait ni de quelles zones du pays ils seraient retirés. Les Afghans doivent assumer eux-mêmes la responsabilité de la sécurité dans le pays d'ici fin 2014.
L'intensification des actions militaires en Afghanistan a fait de 2010 l'année la plus meurtrière pour les États-Unis et l'OTAN, avec 711 soldats tués, selon le site internet spécialisé icasualties.org