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Le Pére Casta est décédé le 23 aout 2011

 

 

Homme d'église, il voulait servir son Dieu...Homme de guerre, il voulait défendre son pays...Il est devenu aumônier parachutiste...

 

 

L’aventure commence à Hanoï,au cours de l’été 1947.Les pères Jégo, Mulson et Casta constatent à regret que les troupes aéroportées ,contrairement à la tradition ancrée dans l’Armée française, n’ont pas de saint patron sous la protection duquel se placer au moment des combats.

 

 

 

 

 

 

Il a débarqué à Saïgon en mars 1947. En effet, en dépit de ses desiderata vivement exprimés pour une affectation dans les TAP, la direction de l’aumônerie l’a expédié au Tonkin dans une unité de blindés. Guidés par une sympathie immédiate à l’égard de leur cadet, les deux anciens lui ont fourni l’information susceptible de tout modifier : « Le Bataillon de choc, la troisième unité de la demi-brigade, n’a pas d’aumônier : une rencontre avec ses patrons, le commandant Clauzon et le capitaine Buchoud, pourrait être déterminante… » Abandonnant délibérément les cavaliers du 1er chasseurs, Casta a
rendu visite aux « chocs » qui l’ont aussitôt adopté. Le sous-lieutenant Casta sera breveté parachutiste en septembre, bien avant la parution des documents
réglementaires de mutation.

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Onze fois cité, le père Casta avait été élevé à la dignité de grand croix de la Légion d'honneur en 2003. Il était titulaire de la Croix de Guerre 39-45 avec palme et étoile d'argent, de la Croix de Guerre des TOE avec 2 palmes, 1 étoile d'argent et 3 étoiles de vermeil, de la Croix de la Valeur Militaire avec 1 étoile d'argent et 3 étoiles de vermeil.

 

 

 

 

Le père François Casta, grande figure des aumôniers parachutistes qui avait abordé franchement la question de l’usage de la torture en Algérie dans un ouvrage qui fut interdit, est décédé  à l’âge de 92 ans à Paris.

Cet ancien aumônier, qui avait connu la seconde guerre mondiale et les guerres d’Indochine et d’Algérie, s’est éteint à l’Institution nationale des Invalides à Paris où il résidait depuis 2006, a précisé dans un communiqué le secrétariat d’Etat aux Anciens combattants.

Né le 20 août 1919 à Calenzana (Haute-Corse), François Casta, d’une famille de militaires, est ordonné prêtre en juin 1943. Engagé comme volontaire en novembre 1944, il est nommé aumônier catholique du 19e Bataillon de chasseurs dans la 1re Armée Française et est très sérieusement blessé par des éclats d’obus le 13 février 1945 dans le Haut-Rhin.

Volontaire pour l’Indochine, il débarque à Saigon en mars 1947, et rejoint le 1er Bataillon Parachutiste de Choc, il se distingue pendant deux années par son courage et son dévouement en Cochinchine et au Tonkin, se révélant un secours moral constant pour tous. Lors d’un second séjour en Extrême-Orient, il est à nouveau blessé au combat le 28 mai 1952 au Tonkin.

En juin 1956 il devient aumônier de la 25ème division parachutiste et rejoint l’Algérie pendant plus de quatre années. En 1962, il écrit « Le Drame spirituel de l’Armée », un livre qui fut interdit par Pierre Messmer, alors ministre de la Défense du général de Gaulle. Dans ce livre, paru finalement en 2009, le père Casta s’interrogeait sur le problème du comportement chrétien du soldat face à ce qu’on appelait alors « la guerre révolutionnaire », abordant franchement la question de la torture.

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