Nos militaires travaillent plus mais avec moins d'argent. Ils continuent pourtant à se donner à fond."Le moral n'est pas au top", reconnaissent les états-majors.
De quoi parlaient les militaires à la veille de ce défilé du 14 Juillet ?Des opérations en Afghanistan–la situation est-elle favorable ou pas au re t r a i t annoncé?–,enLibye–jusqu'à quand Kadhafi
peut-il tenir ?–, de la médiatisation des"journaleux otages"– excessive (lire notre encadré)–,del'avenir de notre outil de défense–menacé.Le climat de campagne électorale et l'anémie économique,annonciatrice de nouvelles réductions budgétaires malgré l'intensité du rythme des activités,n'incitaient pas vraiment à la confiance.Ces débats internes ont été relayés
récemment par les chefs d'état-major.Ils se déroulent en toute franchise,même si, par devoir de réserve, par passion pour leur métier,au nom d'une solide tradition de rusticité,nos soldats
hésitent toujoursàdévoiler leurs misères.Tous cependant s'inquiètent de l'état réel de notre armée,gagnée par un feu rampant d'interrogations.