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Le Français tué jeudi à Benghazi est un ancien militaire, fondateur et responsable d'une société de sécurité privée employant d'anciens soldats, a-t-on appris de sources spécialisées dans les milieux de sécurité privée.

Agée de 47 ans, la victime avait fondé en 2003 la Secopex, qui se présente sur son site internet comme une "société d'appui stratégique et opérationnel" et est installée à Carcassonne.

Contactée par l'AFP, la Secopex a reconnu avoir des hommes présents à Benghazi mais s'est refusée à tout autre commentaire. Quatre autres Français ont été arrêtés.

La victime, Pierre Marziali, fut sous-officier chez les parachutistes du 3e RPIMa de Carcassonne.

Selon les sources spécialisées dans les milieux de sécurité privée, les activités de la société ont à plusieurs reprises suscité l'intérêt des services de renseignement français, la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) et la Direction de la protection de la sécurité de la Défense (DPSD).

En 2008, dans un entretien avec l'AFP, Pierre Marziali affirmait que sa société était capable de "lever 2.000 personnes mobilisables" dans une quarantaine de métiers allant des plongeurs, linguistes ou pilotes d'avions et infirmiers.

Il avait alors annoncé avoir conclu un contrat avec les autorités somaliennes pour lutter contre la piraterie maritime, avec notamment "la création d'une unité de garde-côtes" et "la formation de la garde" du président Abdullahi Yusuf Ahmed. Mais aucune activité concrète ne semble en avoir découlé, a affirmé une des sources interrogées par l'AFP.

Selon une de ces sources, M. Marziali avait un rendez-vous avec des responsables des rebelles libyens à Benghazi, rendez-vous auquel il ne s'est jamais rendu.

Si les activités de conseil et de formation militaires sont autorisées, la fourniture de mercenaires à l'étranger est interdite par la loi française.

la secopex

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