Sources : EMA
L'opération a été réalisée par des unités de la force Licorne, notamment des forces spéciales, à la demande de l'ONUCI qui a été sollicitée par les autorités japonaises.
L'ambassadeur du Japon en Côte d'Ivoire s'était retrouvé piégé dans sa résidence avec sept de ses collaborateurs le 6 avril en fin de matinée, après qu'un groupe d'hommes armés a pénétré la résidence et s'est emparé du site après l'avoir pillé.
L'ambassadeur et ses collaborateurs ont réussi à se réfugier dans une pièce sécurisée. Les miliciens ont alors positionné des armes lourdes, mortiers et lance-roquettes, sur le toit de la résidence, à partir duquel ils ont ouvert le feu en direction des autres habitations du quartier, en particulier la résidence de l'ambassadeur de France.
Devant la menace qui pesait sur son ambassadeur, en particulier le risque de glisser vers une situation de prise d'otages, les autorités japonaises ont sollicité l'ONU et l'ONUCI pour intervenir. A son tour, l'ONUCI a sollicité la force Licorne qui dispose de moyens spécialisés pour conduire une opération d'extraction et réduire la menace des armes lourdes des miliciens.
Dans la nuit, Licorne a lancé une opération héliportée en direction de la résidence de l'ambassadeur du Japon. L'intervention a permis de libérer sain et sauf l'ambassadeur et ses sept collaborateurs.
A l'arrivée des militaires français à la résidence, il semble que les miliciens aient pris la fuite, mais au cours des phases d'approche et suite au désengagement, les éléments de Licorne et la résidence de l'ambassade de France ont été menacés et pris à partie par des tirs de mitrailleuses lourdes et à partir de véhicules blindés et de pick-up. Les hélicoptères français, en appui de l'opération, ont riposté et neutralisé ces armes lourdes pour protéger les militaires et l'ambassade de France.
L'ambassadeur du Japon et ses collaborateurs ont été amenés au camp militaire de Port-Bouët où ils ont été pris en compte et accueillis par le général Palasset, commandant la force Licorne.