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Les forces d'Alassane Ouattara lancent une offensive sur Abidjan

15h50 :Les FRPI (pro-Ouattara) disposent de 4.000 hommes. Il faut y ajouter 5.000 hommes déjà présents dans Abidjan, selon leur commandant Issiaka Wattao Ouattara.

15h34 : Les forces d'Alassane Ouattara lancent une offensive sur Abidjan. Un convoi de plusieurs dizaines de véhicules remplis de soldats et munis de mitrailleuses lourdes a pénétré vers midi dans la capitale économique ivorienne, selon l'agence Reuters. Des tirs et plusieurs explosions ont retenti quelques minutes après leur entrée dans la ville. Peu après leur entrée dans la ville, des tirs et des explosions ont été entendus.

Le regroupement des Français en Côte d'Ivoire était en cours lundi dans trois lieux de la capitale économique Abidjan, livrée au chaos, alors que le camp d'Alassane Ouattara promet une « offensive rapide » pour réduire les bastions de Laurent Gbagbo dans la métropole ivoirienne.

La Commission européenne a appelé Alassane Ouattara, le président ivoirien reconnu par la communauté internationale, et le président sortant Laurent Gbagbo à « protéger les civils » et à tout faire pour éviter de faire basculer « davantage » leur pays dans la guerre civile.

Le secrétaire général adjoint de l'ONU chargé des droits de l'homme, Ivan Simonovic, est depuis dimanche à Abidjan pour « évaluer la situation générale » après c de plusieurs centaines de personnes, dont sont notamment accusées les troupes pro-Ouattara.

Comme dimanche, seuls quelques tirs sporadiques d'arme lourde étaient entendus lundi à Abidjan, théâtre de combats et de pillages depuis jeudi soir.

Commandant-Ouattara-Issiaka-Wattao

Dans le quartier du Plateau (centre) où se trouve le palais présidentiel, quelques tirs étaient entendus au loin. Des jeunes femmes et enfants se hasardaient dans les rues désertes pour aller chercher de l'eau, plusieurs secteurs subissant des coupures, a constaté l'AFP.

« Les opérations de regroupement ont commencé sur la base du volontariat. Deux nouveaux points de regroupement ont été établis, l'un à l'hôtel le Wafou au sud des ponts et l'autre à l'ambassade de France au Nord », a indiqué lundi le ministère français des Affaires étrangères.

Le troisième point de regroupement est le camp militaire français de Port-Bouët où plus de 1.650 ressortissants étrangers, dont environ la moitié de nationalité française, avaient déjà trouvé refuge dimanche matin. 167 d'entre eux sont partis dimanche pour Lomé ou Dakar.

Le Quai d'Orsay évalue à 12.200 le nombre de Français actuellement en Côte d'Ivoire, dont 11.800 à Abidjan. Quelque 7.300 ont la double nationalité.

La France a envoyé lundi 150 soldats supplémentaires pour protéger les expatriés à Abidjan, ce qui porte l'effectif de la force Licorne à environ 1.650 hommes, a annoncé à Paris l'état-major des armées.

Le gouvernement de M. Gbagbo a pour sa part « rassuré la communauté internationale qu'en dépit de manoeuvres de la France tendant à semer la mort en Côte d'Ivoire, les Forces de défense et de sécurité (FDS) assurent la sécurité des ressortissants français », selon un bandeau déroulant de la TV de M. Gbagbo.

Ces regroupements débutent au moment où Guillaume Soro, Premier ministre de M. Ouattara, président reconnu par la communauté internationale, annonce que la situation est « désormais mûre » pour une offensive « rapide ».


« La stratégie était d'encercler la ville d'Abidjan. Nous avons envoyé des soldats à l'intérieur de la ville pour faire du harcèlement des troupes pro-Gbagbo, des miliciens et mercenaires », a-t-il indiqué dimanche soir sur la télévision du camp Ouattara, la TCI.

Repliées sur leurs derniers bastions, les troupes du président sortant Laurent Gbagbo, qui refuse toujours de démissionner ou de s'exiler, opposent une résistance farouche, disposant notamment de véhicules blindés et d'artillerie lourde.

Sur la question des violations des droits de l'homme, la région très troublée de l'Ouest suscitait toujours de grandes inquiétudes.

A son arrivée dimanche, le secrétaire général adjoint de l'ONU « a exprimé sa vive préoccupation par rapport à la détérioration de la situation des droits de l'homme entachée de massacres à l'Ouest et de nombreuses exactions contre les populations civiles ».

Selon l'ONU et plusieurs organisations internationales, la prise mardi 29 mars par les combattants d'Alassane Ouattara de Duékoué, important carrefour de l'ouest ivoirien, s'est accompagnée de massacres à grande échelle, les bilans allant de 330 tués à un millier de « morts ou disparus ».

Selon l'ONU, « la plupart » des 330 morts de Duékoué ont été victimes de combattants de M. Ouattara, les autres essentiellement de miliciens et mercenaires libériens pro-Gbagbo.

Le camp Ouattara a vivement contesté ces « allégations », affirmant que tous les tués étaient des « miliciens ». Les Forces républicaines de M. Ouattara ont annoncé avoir « compté » 152 corps à Duékoué et non des centaines.


source le sénat

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