Dans une résolution adoptée par 10 votes en faveur et cinq abstentions (Chine, Russie, Brésil, Allemagne et Inde)
Le Conseil de sécurité a autorisé les Etats membres « à prendre les toutes les mesures nécessaires » afin de « protéger les civils et les zones peuplées de civils sous la menace d'attaques en Jamahiriya arabe libyenne, y compris Benghazi, tout en excluant une occupation par la force ».
Le Conseil reconnaît le rôle important de la Ligue des Etats Arabes en ce qui concerne « le maintien de la paix internationale et la sécurité dans la région en ayant à l'esprit le Chapitre VII de la Charte des Nations Unies ».
La résolution prévoit la mise en place « d'une zone d'exclusion aérienne de la Jamahiriya arabe libyenne afin de protéger les populations civiles ».
Les membres du Conseil de sécurité ont précisé que cette interdiction ne s'imposait pas aux vols à caractère humanitaire dont l'objectif est la distribution de vivres ou de matériel médical ainsi que les vols destinés à l'évacuation d'étrangers.
Le Conseil de sécurité a demandé « l'établissement immédiat d'un cessez-le-feu et l'arrêt complet des violences et de toutes les attaques et abus contre des civils » et a souligné « le besoin d'intensifier les efforts pour trouver une solution a la crise afin de répondre aux demandes légitimes du peuple libyen ».
Le ministre français des Affaires étrangères avait donc fait le déplacement de New York pour défendre le projet de résolution franco-britannico-libanais visant à mettre fin à la répression du soulèvement contre le régime du dirigeant libyen.
Il a exhorté le Conseil de sécurité de l'Onu à autoriser le recours à "toutes les mesures nécessaires" pour empêcher les forces de Mouammar Kadhafi d'écraser le soulèvement en Libye.
Le président Nicolas Sarkozy a reçu vendredi matin François Fillon, Gérard Longuet et le chef d'état-major des armées, l'amiral Edouard Guillaud, après l'adoption par le conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution autorisant des opérations militaires en Libye.
Quoi qu'il arrive les États-Unis (avec 34 Awacs), la Grande-Bretagne (7) et la France (4) possèdent assez d'avions-radars pour mener l'opération sans avoir besoin des 17 appartenant en propre à l'Otan et basés en Allemagne.