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Jean Lartéguy, de son vrai nom Jean Pierre Lucien Osty, s'était engagé en octobre 1939 (il a alors 19 ans) avant de rejoindre les Forces françaises libres. Il combat dans les commandos d'Afrique. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, ce baroudeur entre dans le journalisme comme reporter de guerre. Aussi vif la main à la plume que téméraire l'arme au poing, il multiplie les articles inspirés par le «terrain» pour le magazine Paris-Presse, et plus tard pour Paris-Match. En 1950, une licence de lettres en poche, on le retrouve de nouveau sous l'uniforme, avec les forces françaises en Corée, en pleine guerre opposant le Nord communiste et le Sud, soutenu par les États-Unis. Il est blessé lors de la bataille de Crèvecoeur. Ses nombreux reportages, qui sont autant de récits de guerre, lui valent la récompense suprême : le prix Albert-Londres, décroché en 1955. «C'était le temps où on vous balançait sur le terrain, aimait-il à se souvenir. Ou vous vous en sortiez, et on vous gardait. Ou on vous virait...»

 

Il y a presque deux ans, Jean Lartéguy avait remis officiellement l'ensemble de ses archives au service historique de la Défense, il était chevalier de la Légion d'honneur, croix de guerre 1939-1945 et des théâtres d'opérations extérieurs (TOE), avec quatre citations.

A partir de 1959, il publie Les centurions" (adapté au cinéma avec Anthony Quinn et Alain Delon), Les mercenaires (700.000 exemplaires vendus), Les prétoriens, Le paravent japonais, Les dieux meurent en Algérie, Les baladins de la Margeride (sur son enfance), Soldats perdus et fous de dieu, Liban, huit jours pour mourir, Mourir pour Jérusalem, Tout homme est une guerre civile et Traquenard, son dernier livre en 1996.

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