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source: INA

Depuis la fin de la guerre dAlgérie, 250 000 hommes ont servi sur plus de 160 théâtres d'opérations extérieures. Pourtant, qui se souvient du Tchad, du Liban, de Kolwezi ?

Ecrit et réalisé par Patrick Barbéris

Coproduit avec : lECPAD et LINA

Avec la participation de France Télévisions et Planète

Avec le soutien de la Procirep-Angoa, du CNC, du ministère de la défense et des anciens combattants

Durée : 90 INEDIT

Infrarouge Jeudi 3 mars 2011

Ce film s'interroge sur la disparition de la figure du soldat dans notre société et revient sur les causes de cette disparition, en revisitant cinquante ans d'histoire.

Des soldats de tous rangs qui ont participé à ces opérations et le font encore nous parlent de leur engagement et des transformations majeures qui sont apparues au sein de l'armée depuis la fin guerre d'Algérie.

Ce documentaire dévoile les nouveaux visages de la guerre et notre incapacité à la regarder en face.


Qui se souvient aujourd'hui des 52 morts de l'attentat du Drakar au Liban en 1983 ?

 

Qui se souvient des soldats morts en Bosnie ? Il y en a eu près d'une centaine sans compter les blessés choqués à vie. Que sont devenus leurs camarades ? Quelle attention leur apporte-t-on ? Quelle est leur place dans société française alors qu'ils sont aujourd'hui plusieurs dizaines de milliers et qu'ils nous sont la plupart du temps indifférents ?

Pourquoi nos anciens combattants ont-ils disparu de nos rétroviseurs ? Est-ce simplement un effet statistique ? De quel poids peuvent compter les 400 morts en opérations extérieures au regard des morts de la première guerre mondiale ?

Ces questions, comme ce constat, sont restées à l'état de projet jusqu'à ce que survienne l'embuscade d'Uzbeen qui a coûté la vie à 21 de nos soldats en août 2008 en Afghanistan.

A cette époque, j'ai été frappé par la violence des réactions que cet événement a pu susciter à bien des égards.

Très vite s'est posée la question de la responsabilité des uns et des autres, avec un sentiment général qui transparaissait : celui de notre incapacité à envisager que des jeunes hommes puissent choisir de prendre le risque du sacrifice suprême pour leur pays, comme pour leurs camarades. En l'espace de 24 heures, nos soldats sont passés du statut de héros à celui de victimes. Je voulais comprendre pourquoi.

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