Le général Jean-Pierre Bosser échafaude " un modèle futur " d'armée de terre
Chef d'état-major de l'armée de terre (CEMAT) depuis le 1er septembre, le général d'armée Jean-Pierre Bosser (photos Max Rosereau, La Voix du Nord) est passé à Lille ce mardi 14 octobre pour découvrir le Commandement des forces terrestres et échanger avec l'un de ses grands subordonnés, le COMFT, le général Arnaud Sainte-Claire Deville.
Il n'est pas venu pour un simple visite de courtoisie. Le général Bosser travaille d'emblée sur un modèle futur d'armée de terre car " les économies générales à réaliser, notamment en effectifs, ne permettront pas d'atteindre la cible 2019 ". Une phrase forte et claire pour diriger l'armée de terre à la convergence des besoins, de la raison et des menaces... Autre piste intéressante à la veille de l'annonce de dissolutions : " Nous souhaitons réinvestir le territoire national. " Quitte à réduire la taille des unités.
Interview passionnante, le nouveau CEMAT avait des messages à faire passer...
Resserrement de la gouvernance
" Mon tour dans les forces terrestres s'inscrit dans ma volonté de resserrer la gouvernance de l'armée de terre autour de cinq personnages clés : le commandant des forces terrestres, le chef de la maintenance et de la logistique (DCSIMMT, général Jean-Yves Dominguez), le directeur des ressources humaines (DRHAT, général Frédéric Servera), plus le major général de l'armée de terre (général Bertrand Houitte de la Chesnais) et moi-même. Nous constituons ce qu'on peut appeler le comité stratégique, un nom temporaire auquel on essaiera de donner une teinte un peu plus militaire dans l'avenir. Ce n'est pas un hasard si je fais ce tour, à Lille, Tours pour la DRHAT et Satory (Versailles) pour le matériel. "
Remonter le moral des troupes
" Mes deux grands messages de rentrée sont des messages de nature et de portée complètement différentes. Le premier est lié au moral. Nous faisons tous le constat d'avoir des hommes en opérations rayonnants, engagés sur leur cœur de métier avec des matériels modernes. Et puis, un retour en garnison est parfois en demi-teinte avec les difficultés du soutien, ce que nos hommes appellent la dilution du commandement, c'est-à-dire un monde séparé entre le commandement sur le cœur de métier et l'environnement. Cet écart est trop important. J'imagine un plan qui vise à resserrer ces deux lignes pour remonter un peu le moral de l'armée de terre. "
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