le chef d'état-major des armées, l'amiral Édouard Guillaud, a reçu vendredi le général Desportes, auquel il a confirmé la qualification de "faute" qu'il avait employée sur Europe 1 à l'habile suggestion du journaliste Jean-Pierre Elkabbach.
"La doctrine de contre-insurrection traditionnelle, telle que l'a engagé McChrystal depuis un an, avec un usage restreint de l'ouverture du feu (...) pour réduire les dommages collatéraux, ne semble pas fonctionner. (...) La situation n'a jamais été pire" constate Vincent Desportes.
"Chez les militaires, un courant remettant en cause le mode d'action "gagner les coeurs et les esprits" suscite une adhésion grandissante. Cette remise renforce l'écart entre la troupe et la stratégie générale. Or, on ne peut pas faire la guerre contre le moral des soldats".
> Revenant sur le limogeage de McChrystal, le général explique qu'elle "révèle une faiblesse (...) Tout se passe comme si le président [Obama] n'était pas très sûr de ses choix. (...) A l'issue des débats sur les renforts nécessaires, il y a un an, il a opté pour 30.000 soldats de plus. Tout le monde savait que ce devait être zéro ou 100.000 de plus. On ne fait pas de demi-guerre".
> Il constate que "si la doctrine McChrystal ne fonctionne plus ou n'est plus acceptée", "la seule option" restante est celle péconisée par le vice-président Joe Biden : "sortir de cette guerre sans fin (...) en réduisant les troupes à une capacité de frappes ponctuelles contre Al-Qaïda."
> Quant au poids de la France dans cette affaire, le commandant du CID reconnait que "c'est une guerre américaine. Quant vous êtes actionnaire à 1%, vous n'avez pas droit à la parole".
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