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LA MARNE

 

 

Passage de la Tourbe, Ville-sur-Toube(du 27 Août au 16 Septembre 1914)

Commandé par le lieutenant-colonel DUDOUIS, composé de trois bataillons à l'effectif d'environ 2.500 hommes, le régiment se dirige sur Cernay-en- Dormois.

Le passage de la Tourbe doit avoir lieu à Ville-sur-Tourbe.

Vers 10 heures du matin, la tête du régiment arrive à un kilomètre au sud de Ville-sur-Tourbe sur la grand'route. Le village était déjà en proie aux flammes.

« J'eus l'impression très nette (écrit le commandant FLEURY dans son rapport), que cet incendie très limité pouvait être un signal. En effet, une vive canonnade

accueillit la colonne. Une légère panique se produisit. Une partie du bataillon continua sa route sur le village. D'autres hommes se replièrent derrière le mamelon de Montremoy ; d'autres enfin, allèrent jusqu'à Berzieux La canonnade se fit de plus en plus vive. L'ordre nous arriva de déboucher de Ville-sur-Tourbe. Le mouvement ne put se faire convenablement avant la nuit, le débouché du village étant couvert d'obus. Vers

19 heures, profitant de la nuit, les bataillons purent franchir la Tourbe et en déboucher.

Ils reçurent l'ordre de continuer leur route par la lisière ouest du bois de Ville, la ferme de Touanges et ultérieurement sur Cernay-en-Dormois. les trois bataillons se perdirent

dans l'obscurité. »

Le chef de bataillon FLEURY est chargé par le lieutenant-colonel DUDOUIS de

se mettre à leur recherche. Ayant pris un guide, il se fait accompagner

par un caporal et dix hommes du 1er régiment. Il passe une partie de la nuit à

battre le bois de Ville et le terrain à l'ouest ; vers 23 heures, il retrouve enfin les

bataillons, qui avaient pris le bivouac dans les environs de la ferme de Touanges,

et les ramena à Ville-sur- Tourbe. Quelques coups de fusil partaient

des étangs près de la cote 150, mais le détachement n'est pas sérieusement

reconnu par les quelques petits postes allemands qui gardaient les lignes ennemies. Le lendemain au point du jour, l'ordre est donné au régiment de reprendre sa mission.

La 7e compagnie avait reçu du colonel commandant la brigade une mission spéciale au nord de Ville-sur-Tourbe. Bientôt le bataillon de tête est obligé de suivre rigoureusement la lisière, car de la cote 148, où une batterie de campagne allemande s'était établie, partait un feu très vif. Beaucoup d'hommes tombaient. Le moindre mouvement, même de groupes de peu d'importance cherchant à progresser, était immédiatement le signal d'une salve très précise.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le 2 RIC  quitte cette ville le 8 août 1914 et se rend en chemin de fer aux environs de Bar-le-Duc

, où il arrive le 10 août. Il se porte vers le nord, à Chauvency-le-Château,

par étapes, et y arrive le 17, après avoir cantonné à Nubécourt, Souhesmes-la-Petite

, Dombasle-en- Argonne et à Liny-devant-Dun.

Le 18 août, près de Liny, à Thonne-les-Prés, le régiment prend les avant-postes.

Le 22 août, venant de Gérouville, il parvient à Rossignol.

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