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Combat de Rossignol (22 Août 1914)

Le 1er régiment, avant-garde, est engagé dans le bois de Neufchâteau. Le 2e R.I.C. est immédiatement jeté dans la bataille.

A 7 h. 15, le commandant du régiment reçoit du chef d'état-major l'ordre de laisser deux compagnies en soutien de l'artillerie. Les 9e et 10e, commandées par les capitaines KERHUEL et DEBAYE, sont désignées.

A 8 heures, il est ordonné aux 11e compagnie (compagnie PARIS de BOLLARDIÈRE) et 12e compagnie(compagnie DARDENNE), de se placer en soutien de l'artillerie à l'est et à l'ouest du village, face à la forêt de Neufchâteau

Le contact est pris partout ; les blessés refluant de l'avant vont au château de Rossignol. A 9 heures, les 1er et 2e régiments coloniaux, moins la 9e compagnie du 2e

, sont complètement engagés. Il n'existe plus de réserve. Les 11e et 12e compagnies restent les deux seules compagnies de repli. Elles font preuve d'une ténacité et d'une endurance remarquables empêchant durant 6 heures, par un feu continu, l'ennemi de déboucher de la forêt de Neufchâteau.

A 9 h. 30, l'encerclement de la 1re brigade et de l'A.D. 3 est complet.

Les mitrailleuses allemandes font rage de tous côtés.

L'ennemi se montrant très actif à l'ouest du village, où se trouve le 1er groupe

de l'A.D. 3, le commandant du 2e colonial lance la 9e compagnie dans cette direction.images/stories/Grande_guerre/rossignol_2.jpg

Vers 14 heures, l'ennemi dessine un mouvement offensif de la forêt de Rossignol.

Les compagnies du 3e bataillon ne cèdent le terrain que pied à pied et

occupent les lisières nord et ouest du village jusqu'au moment où elles sont contraintes

de se replier sur le château, dans lequel le docteur BRESSON a établi son poste de secours

.A 16 heures, un second mouvement offensif se dessine. Le cercle se resserre.

Rassemblant ce qui reste de son régiment, le colonel GALLOIS lance une contre-attaque

contre le mouvement offensif, mais après la sortie du bois, il est assailli par un feu progressif d'artillerie. Dans un nouveau bond, il recueille le groupe du 1er colonial qui cherche à percer vers le sud est, mais il tombe, frappé au ventre par une balle.

A 18 h. 30, les Allemands envahissent le château et prennent pied dans le village.

Le combat se ralentit. L'ennemi nous poursuivant en progressant de plus en plus au delà de Rossignol, craignant que le drapeau ne tombât entre ses mains, le soldat LE GUIDEC l'enfouit en terre à Villers-sur-Semoy pendant la traversée du village.

La journée avait été rude pour la première prise de contact avec l'ennemi.

Le régiment avait perdu environ 2.850 hommes, trois sections de mitrailleuses et les convois des 1er et 2e bataillons. Il ne restait plus que quelques groupes qui

réussirent à franchir les lignes allemandes pendant la nuit.

Les restes du 2e R.I.C. se regroupent le 23 août à Gérouville et prennent part à tous les replis successifs jusqu'à la Marne.

Reformé à Ville-sur-Tourbe, le 2e R.I.C. participe à la glorieuse bataille qui détermina l'arrêt définitif des Allemands.

 

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