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Monsieur le colonel chef de corps.

Chers membres de l’amicale du 2ème RIMa.

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Permettez-moi tout d’abord de vous souhaiter à toutes et tous la bienvenue ici-même et vous remercier de votre présence à cette 36ème assemblée générale de notre amicale. Certains d’entre-vous ont fait un long déplacement pour venir nous rejoindre, qu’ils en soient vivement félicités ; votre présence à tous démontre bien les liens de fraternité et d’amitié qui doivent nous unir, et c’est bien là le plus important à mes yeux.

 

S’il me revient l’honneur et la très grande fierté de présider, pour la troisième et avant dernière fois cette assemblée (première petite piqûre de rappel !), je vous rassure de suite : je vais essayer rapide, précis et concis. L’objectif prioritaire de cette journée, en ce qui me concerne, est de pouvoir se retrouver et d’échanger de la manière la plus conviviale qu’il soit. Pour nous tous, ce rendez-vous annuel est unique et il doit le rester : priorité donc aux retrouvailles, aux échanges et à la bonne humeur ; adieu au bla-bla soporifique.

 

Je voudrais dans un premier temps remercier tout particulièrement de sa présence un ancien chef de corps du 2ème RIMa, le colonel BORDACHAR. Sa participation prouve son attachement à notre glorieux régiment et est un bien beau gage de fidélité. Je me permettrais, à ce niveau, de vous présenter les excuses des généraux THONIER, MEILLE, SOYARD et ROISIN ainsi que des colonels LHOTE et RICHARD, qui n’ont pu se libérer pour des raisons professionnelles. Le colonel LAUNOIS est tout naturellement excusé : la Guyane est bien loin d’Auvours !

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Mes remerciements les plus chaleureux s’adressent également au colonel COLCOMBET, pour son accueil, pour toute l’attention qu’il porte à notre amicale et toutes les facilités qu’il lui accorde. Malgré toutes les préoccupations et charges de travail liées à son fonction de chef de corps, il n’oublie jamais son amicale, qu’il considère, j’en suis certain, comme sa 10ème compagnie (vous avez bien fait le compte ?): un très grand et très sincère merci mon colonel. Nul doute que votre successeur désigné, le colonel HELUIN, qui prendra ses fonctions en juillet, chaussera vos bottes et suivra vos traces. Qu’en votre nom soient également remerciés tous vos subordonnés (cadres et militaires du rang), grâce auxquels l’amicale peut évoluer en toute sérénité : puisse ces liens perdurer le plus longtemps possible.

 

Avant de débuter mon court exposé sur le rapport moral, je souhaiterais que l’on puisse observer une minute de silence et de recueillement en l’hommage de nos disparus depuis notre dernière AG. L’adjudant-chef Lucien LELLING et madame Odette BOILEAU (veuve de notre camarade Jean Jacques BOILEAU) nous ont quittés. Nul doute cependant, que de là-haut, ils sont toujours à nos côtés et nous observent avec tendresse.

 

 

L’assemblée plénière de ce jour regroupe un effectif de 80 participants et de 33 pouvoirs : le quorum de 65 requis est de fait largement atteint et je peux donc déclarer que la 36ème assemblée générale de l’amicale des anciens du 2ème RIMa peut se dérouler et délibérer conformément à ses statuts.

Abordons donc dans un premier temps ce fameux rapport moral. Mes idées force de l’an dernier n’ont pas changé : devoir de mémoire, fidélisation et rajeunissement de nos effectifs, aide au reclassement de nos camarades quittant le service actif (là, désolé, on est pas très bon !).

 

Concernant le devoir de mémoire, sachez qu’en 2009, l’amicale a participé -et participera encore- à toutes les cérémonies militaires organisées par le régiment ainsi qu’aux différentes manifestations patriotiques organisées par la ville du Mans. L’amicale était également présente à deux rassemblements majeurs : l’assemblée générale de l’UNAM 9 à Nantes et le congrès départemental de l’UNC. Nous avons raté les rassemblements nationaux de Fréjus et de Bazeilles ainsi que le congrès de la FNAOM : nous essaierons de faire mieux cette année. Je ne vous le cache pas, cela ne sera pas aisé et je verrais avec le chef de corps ce qu’il est possible d’organiser conjointement avec le régiment. Tous connaissent les difficultés matérielles et financières qui existent en ce moment !

 

Concernant les liens avec le régiment, sachez aussi que l’amicale s’efforce de tisser et de maintenir des liens avec les jeunes EVAT (même si l’on peut encore faire plus et mieux ; et là encore des pistes sont à explorer par chacun de nous) afin de pouvoir leur transmettre le flambeau dans les meilleures conditions possibles.

 

A ce sujet, notre bulletin semestriel ainsi que notre site informatique sont deux outils prépondérants de cette transmission du savoir et du savoir être (que chacun d’entre-nous n’hésite donc pas à prendre sa plume ou mettre la main sur sa souris). Ce site doit vivre et être actif (j’avoue bien humblement qu’il ne l’est pas actuellement et j’en assume la responsabilité) : pour ce faire, chacun de vous à son rôle à jouer et sa contribution à apporter -suggestions, articles et photos seront tout naturellement les bienvenus- : je compte sur vous ; à cet effet, j’ai enfin réussi à construire un mailing. Bien qu’encore incomplet (n’hésitez pas à me transmettre les adresses mails d’amicalistes dont vous auriez connaissance mais dont je ne serais pas en possession). Ce mailing me permet de vous communiquer, à l’instant T, les dernières informations concernant l’amicale, mais doit également vous permettre de me transmettre tout ce que vous jugeriez souhaitable de voir apparaître sur notre site (je me chargerais alors de faire le relais avec notre camarade Christophe POIRIER). Sans cela,  ce site, lui aussi, viendra immanquablement à s’éteindre.

 

Pour ce qui est de nos effectifs, toutes nos actions ne doivent avoir qu’un seul but : celui de rajeunir nos rangs et de fidéliser nos effectifs. A ce jour, nos effectifs sont de 310 adhérents et de 18 sympathisants (l’an dernier à la même date, nous étions 295). Mon souci majeur est la négligence de certains de nos membres qui ne nous font pas part de leurs changements d’adresse (ou surtout de leur affectation au retour d’outremer en ce qui  concerne nos camarades d’active) : dès que la trace est perdue, pas facile de la retrouver, d’où perte en ligne. Là encore, j’avoue mon impuissance.

 

Pour revenir à mon propos sur le rajeunissement de nos effectifs, il me semble effectivement primordial que de plus jeunes puissent venir rejoindre nos rangs. Le chef de corps, seul, ne peut pas et ne doit pas tout faire ; c’est aussi, et surtout, à chacun d’entre-nous de se relever les manches et de tout mettre en oeuvre.  Il n’est, bien sûr, pas question de « forcer la main » ou d’ouvrir un « quelconque centre de recrutement », mais je compte lancer cette année, idée dont je vous avais déjà parlé mais que je n’ai pu réussir à mettre en œuvre l’an passé pour des raisons familiales personnelles, une permanence hebdomadaire au bureau de l’amicale.


Cette permanence (qui nécessitera, vous vous en doutez, des volontaires afin de l’assurer) aurait deux objectifs : le premier, resserrer les liens qui nous unissent au régiment ; le second, sensibiliser par là même, les jeunes quittant l’institution à prendre contact avec nous, car 2010, sera pour les amicales et la Fédération, je cite le général LANG « l’année de lancement de notre démarche d’accompagnement vers l’emploi des marsouins et bigors qui quittent les armées ». J’y reviendrais un peu plus loin.

Enfin, pour terminer sur le domaine des effectifs, il me semble essentiel de poursuivre, contre vents et marées, nos efforts. Malheureusement, je ne peux que m’associer et pleinement souscrire aux propos tenus par notre camarade Jean Jacques LOSTANLEN dans notre dernier bulletin, dans son article intitulé « ce que j’ai sur le cœur ». Je vous engage à le relire et à le méditer. Mon plus grand sentiment d’échec, en tant que président, concerne la faible (doux euphémisme !) participation de nos camarades aux manifestations organisées par l’amicale (bal, repas, sorties touristiques, cérémonies au régiment). Je ne jette la pierre sur personne (chacun a sans nul doute ses bonnes raisons), je me sens tout simplement impuissant pour remédier à cet état de fait. N’y voyiez aucune attaque personnelle de ma part à votre égard, vous n’en êtes pas responsables, et en plus, vous êtes présents aujourd’hui !!! C’est tout simplement frustrant et décourageant, et il était de mon devoir de vous le dire à l’occasion ce cette assemblée.

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Allez, fini mon coup de blues et revenons à l’amicale. Car la pérennité d’une amicale réside elle aussi dans le renouvellement des membres de son conseil d’administration : je pense que vous comprenez le  message subliminal que je me plais à marteler ? Cette année, notre fidèle et dévoué trésorier a souhaité passer la main : Jean Jacques LOSTANLEN, pierre angulaire de l’amicale souhaite pouvoir enfin souffler. Je ne ferais ni son  éloge ni le bilan de ses nombreuses années passées au service du CA. Tout simplement : merci Jean Jacques pour ta disponibilité, ta bonne humeur, ton engagement  et ton enthousiasme. Ne t’emballes pas comme ça, ce n’est pas fini pour toi, nous aurons toujours besoin de tes services et je ne manquerais pas d’y avoir recours. Un volontaire s’est fait connaître pour te « relever » : notre camarade Philippe DROIT : merci à toi Philippe de ta candidature.  Ne t’inquiètes pas, les finances sont saines et je demeure persuadé que l’issue des urnes tout à l’heure ne te sera que favorable. Pour conclure sur ce sujet et comme je l’ai régulièrement écrit, si l’on veut que notre amicale évolue et progresse, du sang neuf et des idées elles aussi nouvelles sont impératives ; alors, fidèle à mes propos et à ma ligne de conduite, je vous le confirme officiellement (deuxième et dernière petite piqûre de rappel !): l’année prochaine (oui, oui, je confirme, en 2011), je passerai la main. Ca c’est dit ! Place aux jeunes !

 


Mon dernier point de ce rapport moral abordera le sujet de l’aide au reclassement. Comme je viens de vous le dire, cette année la FNAOM va initier un processus d’accompagnement vers l’emploi. Là encore, permettez-moi de citer le général LANG. N’y voyez aucune tentative de plagiat de ma part, mais bien au contraire ma volonté d’être le porte-parole (et c’est de mon devoir) en cette occasion, de la Fédération. Le général nous dit donc : « les actions de solidarité de la Fédération et de ses amicales et associations doivent aussi s’exercer en direction des marsouins et bigors qui quittent le service actif. C’est dire l’importance de cette mission d’interface entre active et anciens. L’engagement dans cette mission est capital pour le resserrement des liens entre branche cadette et branche aînée de l’Arme. Il permet également d’établir une vraie coopération entre amicales de régiment, pourvoyeuses de candidats et d’informations, et amicales territoriales qui assurent l’accueil, le suivi et le soutien des candidats à la reconversion. Il devrait aussi nous permettre, en retour, de recruter ceux que nous aurons aidés. La mission est double : d’une part, aider les bénéficiaires du dispositif de reconversion à trouver un emploi dans un délai plus court ; d’autre part, aider et prendre en charge tous ceux qui sont sortis de ce dispositif ou qui n’en ont pas bénéficié. Pour ce faire, il convient donc de travailler en réseau : un réseau d’alerte entre la Fédération et les amicales, un réseau d’information et un réseau de contacts locaux pour trouver des offres d’emploi. » Fin de citation ! Nous en sommes au stade où le plan d’accompagnement est rédigé, nous attendons maintenant les fiches action et documentaires de la FNAOM. Ces actions, tout naturellement ne se substituent pas au travail des actuels BRRCP des régiments, mais doivent au contraire venir en complément. Là encore, rien n’est acquis au regard de la conjoncture sociale et économique actuelle. La démarche a le mérite d’être lancée, à nous d’y souscrire et d’essayer d’obtenir des résultats positifs et concrets : la tâche est rude, vous vous en doutez bien !

Vous êtes toujours éveillés ??? Bon, j’ai compris ; alors j’attaque mon sprint final et je vous livre trois réflexions qui n’engagent que ma seule responsabilité.

1 / toutes les caméras sont régulièrement braquées sur l’Afghanistan. Sans minimiser, le contexte et les engagements particuliers de ce théâtre d’opérations, n’oublions pas de souligner la volatilité et la versatilité (pas de panique, j’ai pompé le Petit Larousse illustré) du monde dans lequel nous évoluons. Terrorisme, intégrisme, fanatisme mais aussi brigandage, trafic de drogue, piraterie et criminalité sont régulièrement à l’ordre du jour, et nos jeunes camarades d’active (toutes armées confondues) doivent prendre conscience de la nécessité et du bien fondé des actions concertées et multilatérales (lire et comprendre interalliées et interarmées) qu’il est impératif de conduire si l’on veut préserver la sécurité, la stabilité et le développement de notre continent. Vous allez vous dire : qu’est-ce qu’il raconte le Vieux ? Tout simplement ceci : que nos jeunes camarades en question (et je pense avant tout à nos marsouins du grand 2) soient persuadés du bien  fondé de la préparation opérationnelle qui leur est imposée (qu’elle soit individuelle ou collective) ; cette dernière sera leur plus beau gage de préservation physique lors de leurs interventions à venir (et nul doute qu’elles seront nombreuses) qu’il s’agisse certes de l’Afgha, mais aussi au large des côtes africaines (golfe d’Aden, golfe de Guinée), dans les Balkans, en RCA, au Tchad et je ne sais où encore !!!

2 / d’une manière plus engagée, mais en tant que citoyen (et j’en assume l’unique responsabilité), je repense à notre intervention (au plan logistique) lors de la catastrophe de Port au Prince et je m’interroge. Notre armée qui a, non seulement la mission de maintenir l’intégrité du territoire mais aussi d’assurer la protection de ses intérêts vitaux et de sa population en a-t-elle encore les moyens ? Les réductions budgétaires opérées sur le budget de la Défense ces dernières années ont conduit celui-ci à la « portion congrue » et les moyens militaires disponibles sont désormais trop souvent insuffisants (l’épisode du financement du futur, peut-être, éventuel, un jour… A 400M est à cet égard dramatique et révélateur !). A contrario, nos camarades d’active apportent chaque jour avec éclat la preuve de leur disponibilité et de leur engagement sans faille au service de la Nation. L’Afghanistan est là pour nous le prouver. Au moment où plus de 20 000 soldats français sont déployés dans le monde dont environ 4000 justement en Afghanistan, je pense qu’il est de notre devoir, à nous « les anciens combattants » de leur apporter, à défaut de réponse et de solutions, tout notre soutien et toute notre solidarité. C’est le moins que nous leur devons.

3 / je reviens enfin au fil directeur de mon exposé (on appelle cela « rappel de l’idée maîtresse » !). Ce même monde incertain dans lequel nous vivons (les exemples sont pléthore) et les difficultés socio-économiques auxquelles nos camarades d’active s’apprêtant à rejoindre la vie civile risquent d’être immanquablement confrontés ne facilitent pas la vie d’une amicale. Là encore, c’est à nous les plus anciens de se retrousser les manches, car comme je le dis souvent, l’avenir appartient à nos jeunes.

A nous d’œuvrer pour que notre amicale soit vivante, attractive et rayonnante afin qu’elle puisse continuer à promouvoir les valeurs de mémoire, de solidarité et d’amitié, valeurs historiques et pérennes des TDM. Un homme seul ne peut pas tout faire, aussi que tous ceux qui ont des idées à ce sujet n’hésitent à se manifester.

 

Ma dissertation est finie, et avant de passer la parole à notre trésorier, je vous demanderais de retenir ces quelques dates pour nos activités à venir :

- 26 avril : pèlerinage à Brest avec le CDC et les lieutenants du régiment (avec l’accueil de nos camarades de la Frégate Tourville, bâtiment de la Royale avec lequel le régiment est binômé)

 




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- 22 mai : sortie touristique (région Falaise ; Les Haras du Pin).

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- 12 juin : journée champêtre chez notre camarade Jacky Mauboussin et, simultanément (donc, pas simple à gérer !), commémoration du 70èmeJe cite : « Pour ceux qui ne pourront pas assister cette manifestation, je vous demande de trouver un moyen pour rendre hommage aux combattants des Troupes coloniales qui ont péri dans la tourmente de mai-juin 1940 avec deux messages forts :

anniversaire des combats dans la Somme et dans l’Oise (à Cressonssacq plus particulièrement, haut fait d’armes du 2ème RIC : notre camarade Daniel Loridan, grand historien, pourra vous en parler mieux que moi) lors de la Campagne de France. Permettez-moi, à cette occasion de vous transmettre, à nouveau, un dernier message du général Lang.

-          malgré la défaite, nous devons affirmer que, comme l’ont eux-mêmes reconnus les Allemands, « l’effondrement de l’armée française n’est pas à imputer aux soldats mais au commandement » et on pourrait ajouter à l’effondrement moral de la Nation française ;

-          parmi les tués, au nombre de 90.000 environ, 25.000 appartenaient aux troupes coloniales et cela pour les 8 divisions d’Infanterie coloniale sur les 90 divisions alignées par la France ». Personnellement, je rajouterais : les chiffres parlent d’eux-mêmes !

- en juin, passations de commandement d’unités élémentaires (la 1ère, la 2 et la CCL : les dates vous seront communiquées dès que je serais en leur possession).

- 01 juillet : remise de fourragères au régiment (2 sections seront concernées).

- 08 juillet : passation de commandement du chef de corps.

- fin août : participation si possible aux cérémonies de BAZEILLES/FREJUS.

- dernier vendredi d’octobre (la date et les modalités vont seront précisées dans notre prochain bulletin et sur le site informatique) : dîner dansant (soirée à thème) au cercle mess du 2ème RIMa.

Je suis preneur de toute autre idée, suggestion ou proposition: le conseil d’administration et moi-même n’avons pas la science infuse, aussi n’hésitez pas à nous communiquer toutes vos observations. Par avance, un grand merci à tous.

Toutes ces activités feront l’objet de courriers spécifiques. N’hésitez pas à venir nombreux : la cohésion doit être l’une des forces majeures de notre amicale.

Jean Jacques …… à toi !!!

Un grand et chaleureux merci à vous toutes et tous pour l’attention que vous avez bien voulu m’accorder.

Le président.