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APPEL AUX CHAMEAUX DE GROBET

 


A tous les anciens chameaux ayant de la doc , des témoignages ...je suis preneur pour faire un article  qui pourrait  par la meme occasion rendre hommage  au Cne Grobet disparu depuis

 

A la mi-septembre 1982, l'OLP a quitté Beyrouth. Il en est de même de la force multinationale d'interposition. Le président Béchir Gemayel, écemment élu, vient d'être assassiné.Du 15 au 18 septembre, les milices chrétiennes pénètrent dans les camps de réfugiés de Sabra et de Chatila. Elles massacrent descentaines de civils. L'armée israélienne qui a envahi la capitale libanaise n'intervient pas.L'émotion est considérable dans le monde entier.

Dès le 19 septembre, sur initiative du conseil de sécurité des Nations unies, la force multinationale de sécurité est créée à Beyrouth.

Pour les Français, le nom de code de l'opération est DIODON. Les «chameaux» aux ordres du capitaine Grobet vont participer à l'opération DIODON 1 (septembre 1982-janvier 1983), en renfort du 3e RPIMa.

Mis en alerte le 21, ils embarquent sur le Foch le 23, débarquent à Beyrouth le 27 et se déploient à l'Ouest de la ville le 30 ; leur mission

est d'assurer la protection de la population.Dans ce but, ils contrôlent leur zone en tenant des points clés (carrefours). La recherche du renseignement s'effectue par des patrouilles. Les résultats ne se font pas

attendre ... Le 3 octobre, un chef de groupe aperçoit une caisse de munitions par un soupirail.Pénétrant dans la cave, il découvre une

cache et récupère un canon antichar de 82 mm, 80 caisses de munitions (7,62 à 20 mm), de nombreuses mines. L'émulation se développe alors entre les sections. Malgré ces actions, l'insécurité demeure et les règlements de compte sont encore nombreux.

 

Témoignage du commandant Grobet, commandant d'unité de la 1'" Compagnie de 1981 à 1983 La compagnie est implantée dans l'ouest de la capitale. Durant la guerre et après l'invasion israélienne, ce quartier a été truffé de dépôts de munitions et de caches d'armes aménagées souvent dans les endroits les plus inattendus. De jour comme de nuit, nos patrouilles vont chercher à les découvrir. Les caves, les sous-sols, les entrées d'immeubles sont systématiquement visités, toujours en présence de l'officier de liaison libanais. Ces caches sont répertoriées et leur contenu remis à l'armée libanaise. Dès le deuxième mois, notre action s'oriente vers la recherche des armes isolées, deux ou trois fusils jetés au fond d'un garage, dans un terrain vague, une cage d'ascenseur: .. Beaucoup de gens souhaitent se débarrasser d'armes compromettantes et nous avons le sentiment que cette récupération contribue efficacement au rétablissement d'un climat de sécurité. Cette activité nécessite une recherche du renseignement en profondew; facilitée par les contacts quotidiens avec les habitants et la confiance qui s'instaure de jour en jour: P lusieurs PC sont localisés. Nous sommes amenés à identifier les responsables appartenant à diverses factions. Les côtoyer nous permet une approche de leurs motivations et une meilleure compréhension de l'imbroglio libanais.