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Lieutenant Colonel BOUGRAT

 

 

Engagé volontaire pour 3 ans dès 1942, tu vas servir la France au sein du 3ème régiment de Dragons puis du 3ème régiment de Hussards. Nommé maréchal des logis en 1947, tes qualités humaines et professionnelles sont très vite remarquées par le commandement et tu es admis à rejoindre la 8ème promotion de l’Ecole Spéciale Militaire Interarmes qui te permettra de choisir l’Infanterie Coloniale et d’être nommé sous-lieutenant en 1948.

Affecté en 1949 au 1er Bataillon de Commandos Coloniaux Parachutistes, tu es désigné pour continuer tes services en Extrême Orient, au sein de cette unité qui deviendra le 1er Bataillon de Parachutistes Coloniaux et où, promu lieutenant en 1950, tu occuperas successivement et toujours avec brio les fonctions de chef de section, de chef de commandos autochtones et de chef du commando armes lourdes jusqu’en 1952.

Tu es désigné pour un second séjour en Extrême Orient de 1954 à 1955, séjour qui te conduira notamment au Cambodge, toujours au sein du 1er BPC, et où tu auras l’occasion de commander par intérim la 2ème compagnie. Après avoir suivi le cours des commandants de compagnie à St Maixent en 1956, tu rejoins la même année le 22ème Régiment d’Infanterie Coloniale, à Oran, pour y commander la 9ème compagnie de 1956 à 1957.

Après une période d’hospitalisation et de convalescence en France, tu es affecté à Madagascar, de 1958 à 1959 et, nommé capitaine en 1958, tu commanderas la 3ème compagnie du Bataillon de Tirailleurs Sénégalais n°1 qui deviendra le 11ème Bataillon d’Infanterie de Marine.

 

De nouveau affecté outremer au sein du 9ème Régiment d’Infanterie de Marine en Algérie, après un court congé de fin de campagne passé en France, tu occuperas successivement de 1960 à 1964 les fonctions de commandant d’unité de la 3ème compagnie, d’officier opérations puis de chef du 3ème bureau de l’Etat-Major de la 20ème Division d’Infanterie. Une nouvelle fois, tu sauras démontrer toutes tes qualités d’homme et de chef militaire.

Puis, après avoir servi deux ans au 2ème RIMa comme chef du 3ème bureau et chef d’état-major du régiment, tu es promu chef de bataillon en 1966 et tu rejoins le 4ème Régiment Interarmes d’Outremer au Niger, pour y commander le détachement de Niamey jusqu’en 1968.

C’est désormais l’Allemagne qui va t’accueillir puisque tu serviras de 1968 à 1970 en tant que chef du 3ème Bureau de l’Etat-Major de la 12ème Brigade Mécanisée. Là encore, et comme toujours, tes compétences et ton engagement personnel sont unanimement reconnus de tous.

Tu repasses la frontière en 1970 pour être affecté de nouveau au 2ème RIMa, régiment si cher à ton cœur et, nommé lieutenant-colonel en 1972, tu y tiendras les fonctions de commandant en second. Admis en 1974 à faire valoir tes droits à la retraite après 25 ans de services, et après une période dans les réserves, tu seras rayé des cadres et admis à l’honorariat de ton grade en 1981.

Mais ton parcours ne se limite pas exclusivement au métier des armes et c’est avec tout autant de passion et d’engagement personnel que tu as su t’investir dans diverses fonctions associatives : que ce soit la Fédération des parents d’élèves de l’enseignement public, le Rotary international, les Dirigeants commerciaux de France, la Protection civile et le Souvenir Français.

C’est enfin, et surtout, que grâce à toi l’Amicale des Anciens du 2ème de Marine, TON amicale, a vu le jour en 1974. Président durant de longues années et président d’honneur pour toujours, ton nom et celui de l’amicale sont indissociables. Sans toi, nous n’existerions pas. Quel plus beau compliment puissions-nous te rendre en te disant tout simplement : Merci !

Commandeur de la Légion d’Honneur, titulaire de la Croix de Guerre des Théâtres d’Opérations Extérieures avec palme, de la Croix de la Valeur Militaire avec trois citations, des Médailles Commémorative 1939-1945, Extrême-Orient, Indochine, Algérie et de l’Insigne des Blessés, ton parcours et toutes ces années passées sous l’Ancre d’Or démontrent ton engagement, tes convictions profondes, ta foi et ta fidélité au service de la France. Puisse cet engagement servir de guide et d’exemple pour tous les jeunes marsouins d’aujourd’hui.

Mon cher Daniel, tu resteras toujours présent dans nos mémoires et dans nos cœurs.

Demeures en paix auprès de Notre Seigneur.

Au revoir Daniel.

Lcl (er) Thierry DUMEST.