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Pourquoi ces trois jours d'escale à Chypre sur la route du retour ?

Pour décompresser. Les visages changent en trois jours. On passe du casque lourd et d'une vingtaine de kilos sur le dos au monde moderne. Il faut se réadapter à la vie courante, reprendre ses marques tranquillement. Aujourd'hui c'est le grand moment, et d'abord la satisfaction de retrouver la famille.

Un « ouf » de soulagement ?


Ce n'est pas fini. Je n'ai pas tous mes hommes. Deux compagnies sont encore sur place. Elles rentreront d'ici six jours.

Votre état d'esprit ?

Le bataillon revient avec un moral de vainqueur. On n'a jamais reculé. Tout ce qu'on a tenté, on l'a réussi. Le plus gros succès ? La conquête de la zone verte (vallée à l'est de Kaboul). Il y avait 8 km à sécuriser. L'autre effort a été porté sur les fouilles. Il fallait assécher la logistique des insurgés. Aujourd'hui, on laisse le terrain dans une situation tenable. On transmet le flambeau avec fierté.

Le bilan humain est lourd...


Quatre morts, une trentaine de blessés. Oui, c'est lourd, cela fait beaucoup. On connaissait tous les risques. Avant le départ, on se prépare. Après il faut faire face.

La dissolution du bataillon interviendra le 7 juillet. Pourquoi une cérémonie en centre-ville ?

La Nation nous a envoyés là-bas. Elle rend hommage au bataillon. Il est important que les gens voient que tout cela n'a pas été vain.

source ligne de défense

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