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 Des soldats armés et alignés, visages masqués par un foulard orné d’une moustache, lèvent leurs tasses de café face au désert. Dans celles-ci, un café préparé avec les cendres d’un frère d’arme, mort au combat. A l’instar de la fameuse scène de Breaking Badoù Walter White se retrouve en slip à côté de son camping-car au beau milieu du désert, la séquence d’ouverture de Loin de chez nous, est de celles qui « marquent les esprits », (20 minutes)

 

Qu’est-ce qui anime les soldats de métier ? Comment vivent-ils l’éloignement de leurs proches, le décès d’un camarade ou le manque de reconnaissance de leur pays ?
Comment envisagent-ils le retour en France, leur avenir dans la vie civile ? Ces questions apparaissent en filigrane de cette audacieuse et originale série française (en dix volets), qui réussit le tour de force
de marier drame et comédie, émotion et légèreté. En marge d’une intrigue riche en rebondissements,Loin de chez nous prend le temps de filmer les à-côtés, les « coups de blues », les témoignages de fraternité entre soldats, les contacts avec les populations locales…Son créateur et réalisateur, Fred Scotlande, qui a servi pendant deux ans dans l’infanterie de marine dans l’océan Indien, a puisé dans ses propres souvenirs, et dans ceux de la reporter de guerre Anne Nivat, pour nourrir son récit. Son expérience dans l’écriture de programmes courts (de Un gars, une fille à Soda) explique des dialogues percutants, des personnages subtilement décalés, croqués avec justesse.à l’exception sans doute de l’aumônier militaire, dont on peine à croire qu’il puisse raconter avec gourmandise des blagues salaces.
C’est la seule faute de goût d’une série qui séduit autant par son réalisme que par ses séquences oniriques,d’une belle élégance.(la croix)

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