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2°  RIMA - 1976 - Juin 1976 Camp de CAYLUS.

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Le 2éme de Marine, aux ordres du colonel BATAILLE, est   déployé  pour 3 semaines dans différentes fermes du camp. Dans la 1 ère semaine, la 2eme compagnie dont je suis l'adjudant d' unité, doit attendre au camp bâti la fin des tirs 12,7 pour occuper sa ferme qui se
trouve dans le secteur de tir.

Un soir à l'apéritif, des anciens TAP, S/Chef PAUGAM, MONCLUC, BONOMIE etc . .. me parlent d'un dégagement à la boule rouge, boite de nuit située à la périphérie du camp. Après quelques mises au point, itinéraire, repères, la décision d'y aller est prise et,pour éviter tout risque, il faudra y aller à pied à partir de 21 heures. Ne connaissant pas le camp, je fais entièrement confiance à mes interlocuteurs.Avec d'autres sous officiers (Sgt CUVILLlER, ERBEL etc ... ) je les rejoindrai vers 22 heures à l' entrée de la boite.A 21 heures, munis d'une boussole et d'une carte au 1/50 OOOème nous partons.

 

La randonnée est gaie, il fait beau et pour couper au plus court, nous faisons du « schuss ». 22- 23 heures, minuit ; pas de boite en vue. La marche commence à nous paraître longue.Pourtant, la description était pointue.Connaissant les loulous, nous conunençons à nous poser des questions. Nous sommes à proximité de la ferme attribuée à leur compagnie mais redoutant de nous faire chambrer
pour notre inaptitude au topo, nous décidons de rentrer au bercail. Bilan: retour à la case départ à 2 h du matin !
Dès 8 h, tout le régiment est au courant que des Cadres de la 2éme Cie ont cherché la boule rouge une grande partie de la nuit. Les moqueries fusent et nous nous faisons chambrer dès que nous rencontrons d' autres cadres. A midi, le « voile » est enfm levé. Nous sonunes bien obligés d'admettre que nous nous sonunes faits rouler dans la farine. La boule rouge n'est autre qu'un pylône, avec tille
boule rouge, situé au milieu du camp et servant de repère de tirs aux aviateurs.Cette histoire m'a suivi tant que j 'ai servi avec l'un des protagonistes du scénario.Cependant, je ne leur en veux pas, car après je me suis vengé dans le même style.
J.C. GRAPFIN
NDLR: Au cours du séjour du2 à CAYLUS, l 'équipe de foot -baIl de /'A.S.SAINT ETIENNE doil jouer la finale de la ligue des champions. Celle rencontre fait l'objet de discutions nombreuses et animées parmi les Cadres et marsouins. Malheureusement, la date du match
tombe au milieu d'une manoeuvre régimentaire programmée et non reportable en raison des contraintes du Camp.
Le jour prévu, les p ersonnels faisant « contre mauvaise fortune, bon coeur li, pris par l'enjeu de l'exercice ne pensent plus à celle rencontre sportive. Vers 16 h, un message du colonel BATAILLE annonce al/X unités lIne pause de quelques heures et retour dans les
bivouacs où attendent des postes de télévision loués par le Foyer. St ETIENNE a perdu, mais pas la manoeuvre qui filt reprise avec entrain.