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Les chiens jouent un rôle important dans les guerres modernes,et tout comme leurs maîtres soldats, ils sont sujets au syndrome de stress post-traumatique (SSPT), rapporte le New York Times.


Les séquelles psychologiques que peut laisser la guerre sur les soldats sont bien connus et documenté depuis plusieurs décennies. Le sujet a été abordé dans certains des plus

grands classiques d'Hollywood comme Apocalypse Now ou Voyage au bout de l'enfer. Les chiens militaires aussi souffrent de la guerre

 

 

Mais si, selon certaines études, le syndrome touche environ 15% des militaires présents sur le terrain, l'armée américaine commence à s'intéresser aux conséquences de la guerre sur les chiens, compagnons indispensables des GIs dans leurs missions.L'animal est utilisé dans de nombreuses tâches sur le front,allant de la détection de mines à celle des combattants ennemis en passant par la recherche de survivants dans les décombres de bâtiments détruits par les bombardements. Et ils subissent aussi les conséquences

de la guerre.Selon les estimations du docteur Walter F. Burghardt, chef de la médecine comportementale à l'hôpital pour chiens de la base militaire de Lackland, 5% des 650 chiens militaires déployés par l'armée américaine souffrent de SSPT canin, et la moitié d'entre eux doivent être retirés du théâtre de guerre où ils se trouvent.

Le concept de SSPT canin n'a que 18 mois, souligne le New York Times, et s'il fait encore l'objet de débats, de nombreux vétérinaires ont décelé des schémas chez les chiens qui ont été exposés à des explosions, des tirs et autres actes de violences en Irak et en Afghanistan.L'enjeu est de taille, et pas seulement pour la santé du chien, souligne le docteur Burghardt:«Si un chien est entraîné pour trouver des explosifs artisanaux et a l'air de bien faire son travail, mais en fait n'y arrive pas, il n'y a pas que le chien qui est en danger. Il s'agit aussi d'un problème pour la santé de l'homme.»L'intérêt porté à la question par l'armée montre la place prépondérante prise par les chiens militaires, dont la plupart sont des bergers allemands. Ils sont par exemple considérés comme le moyen le plus efficace pour détecter les bombes artisanales composées d'engrais et de produits chimiques, des armes très répandues en Afghanistan.

quelques liens

ici

le 132 peleton cyno

pour ceux qui aiment les photos de chiens mili

Depuis l'arrestation d'Oussama Ben Laden par Cairo, un chien militaire, le nombre de demandes d'adoptions de chiens de guerre a incroyablement augmenté aux Etats-Unis.

Ces derniers sont en effet adoptables dès leur retraite, c'est-à-dire vers l'âge de 9 ans environ.

Aujourd'hui, il y a plus de demandes que de de chiens disponibles pour ces animaux perçus comme des héros des temps modernes aux USA.

On compte actuellement 6 mois d'attente avant d'espérer pouvoir adopter un de ces "super-toutous" !

L'adoption leur permet de connaître une fin de vie heureuse, bien loin des horreurs de la guerre.

Les nouveaux héros de l'Amérique

D'ordinaire, ce sont 300 chiens à la retraite qui sont proposés à l'adoption chaque année.

Or, depuis le raid du 2 mai dernier contre Oussama Ben Laden, les responsables militaires disent qu'ils ont reçu plus de 400 demandes d'adoptions dans les trois semaines qui ont suivi la mort du terroriste.

Cairo hero du  raid du 2 mai dernier contre Oussama Ben Laden

Ainsi, des malinois, bergers hollandais, bergers allemands et labradors sont accueillis en famille d'accueil alors qu'ils étaient parfois euthanasiés auparavant.

En effet, l'adoption des chiens soldats par des civils n'a été autorisé aux Etats-Unis qu'en 2000, par l'ancien président Clinton.

Le chien soldat, un militaire ?

Officiellement, les chiens militaires sont considérés comme des équipements, et les chiens à la retraite sont plus ou moins assimilés à du matériel excédentaire.

Debbie Kandoll, qui a fondé une association destinée à sensibiliser l'opinion publique sur le sort de ces chiens guerriers et a aider le processus d'adoption, souhaite que l'armée recatégorise ces chiens comme des vétérans et non plus des « équipements ».

Si une loi était votée au Congrès américain, cela permettrait que tous les chiens expédiés hors des États-Unis soient ramenés. Ils seraient également assurés d'un certain confort de vie grâce à une pension mensuelle, à l'instar de leurs homologues humains.

Une retraite au calme, loin du vacarme des fusillades ou des explosifs, voilà qui est bien mérité !