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Depuis samedi soir, et le début de l'offensive "Sirène", la pression s'était accentuée autour de la capitale libyenne. Dimanche, la bataille de Tripoli a bel et bien eu lieu, avec l'entrée dans la capitale d'insurgés arrivant par la mer de l'enclave côtière de Misrata, à 200 km à l'est, selon la rébellion.

En fin d'après-midi, d'autres rebelles venant de l'Ouest ont réussi, après de violents accrochages avec des soldats loyalistes mais sans toutefois rencontrer une forte résistance, à entrer dans Tripoli. Ils ont été acclamés par les habitants qui couraient le long de leur convoi, dans une ambiance euphorique.

Les rebelles se sont ensuite approchés du centre de la capitale après avoir pris le contrôle de plusieurs quartiers dont Tajoura, un quartier de la banlieue est de Tripoli, selon plusieurs témoins. Des accrochages ont eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi : des forces pro-kadhafi pilonnaient le quartier al-Hemida (est), a indiqué un habitant de ce quartier.

Seif al-Islam arrêté

L'étau se resserre ainsi autour du colonel et de son clan. Dans la nuit de dimanche à lundi, le procureur de la CPI (Cour pénale internationale) Luis Moreno-Ocampo a en effet confirmé que Seif al-Islam, l'un des fils du colonel Mouammar Kadhafi, a été "arrêté" et souhaite "qu'il pourra être très bientôt à La Haye".

Ce dernier était présenté dans le passé comme le futur successeur de son père et fait l'objet d'un mandat d'arrêt de la CPI pour crimes contre l'humanité commis en Libye.

"Le régime, toujours fort"

Malgré les succès apparents des rebelles, le porte-parole du régime, Moussa Ibrahim, a affirmé lors d'une conférence de presse, que "le régime est toujours fort et que des milliers de volontaires et de soldats sont prêts à se battre". Selon lui 1.300 personnes avaient péri ces dernières 24 heures à Tripoli. Il n'était pas possible de vérifier ce bilan.

En dépit de l'offensive et alors que les rebelles accentuent la pression pour le voir capituler, le colonel Kadhafi avait réitéré ses appels à la résistance. Dans un nouveau message sonore diffusé par la télévision libyenne quelques heures auparavant, Mouammar Kadhafi avait appelé ses partisans à "nettoyer" la capitale des rebelles. Il a également affirmé qu'il n'y avait "pas de place pour les agents du colonialisme à Tripoli et en Libye".

Le Nouvel Observateur - AFP

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