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« Au Vietnam, il y avait en moyenne 1 mort pour 3 blessés. En Afghanistan ou en Irak, 1 mort pour 7 blessés. » Mais les moyens de guerre modernes provoquent des blessures et des séquelles qui peuvent être gravissimes.


Le secours aux soldats, une course contre la montre(source le parisien)

Pour la prise en charge médicale des blessés, « nous avons des techniques de réanimation et de chirurgie pour stabiliser les lésions qui ont beaucoup progressé, dit le Pr Lapeyre. Pour sauver la vie des soldats, il faut que les équipes médicales arrivent sur place en dix minutes, comme un Samu. Ensuite, dans les deux à trois heures, la personne est rapatriée à l'hôpital de Kaboul. Puis, dans les douze à vingt-quatre heures, les blessés qui le nécessitent arrivent en France, surtout à Percy. » 

« Les engins explosifs artisanaux parfois très puissants fabriqués par les talibans provoquent des blessures particulières, et souvent très graves », explique le professeur Eric Lapeyre, médecin-chef du service de rééducation à l'hôpital militaire Percy de Clamart (Hauts-de-seine). Il y a, explique-t-il, les lésions internes, à la rate, au thorax, à l'abdomen, aux poumons, dues à l'effet de souffle de l'explosion. 


« Parfois l'aspect extérieur du membre est normal, mais à l'intérieur il y a de gros dégâts, des destructions osseuses, cartilagineuses. »

Lors d'une explosion, il y a aussi les traumatismes dus à l'effet de projection, comme lorsque quelqu'un accidenté de la route est éjecté. « Des traumatismes crâniens, des lésions de la moelle épinière, des tétraplégies, et beaucoup d'amputations des mains, des bras, des jambes », détaille le médecin militaire. Il y a aussi toutes les blessures par criblage. « Tous les petits projectiles, clous et autre billes d'aciers qui viennent se loger à l'intérieur du corps humain, un peu comme lors des attentats de Saint-Michel et de la rue de Rennes en France », explique Laurent Vibert, consultant en communication stratégique. « Ce criblage provoque des lésions des nerfs, des vaisseaux, des fractures osseuses. Il y a des personnes qui peuvent avoir des centaines de grenaille dans le corps », ajoute le Pr Lapeyre. 

« L'explosion de mines ou de bombes peut aussi entraîner des brûlures, des atteintes du système ORL, des hémorragies internes. Parfois ce sont des vaisseaux qui éclatent, parfois — et c'est très grave — des artères. Le plus grave étant la rupture aortique, où l'on a que quelques minutes pour agir », ajoute Laurent Vibert, ex-commandant de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP). « Il peut aussi y avoir des cas de cécité, soit à cause de la chaleur du projectile, soit du fait des flashs lumineux très intenses. » 

il y a un siecle