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« Nous garderons toujours des forces militaires ici pour assurer la protection de nos ressortissants »

Invité à la cérémonie d'investiture du nouveau président ivoirien, Alassane Ouattara, Nicolas Sarkozy a fait un détour au camp militaire de Port-Bouët, où il s'est exprimé devant les ressortissants français résidant en Côte d'Ivoire et les soldats de la Force Licorne.

« Nous garderons toujours des forces militaires ici pour assurer la protection de nos ressortissants » a-t-il ainsi déclaré. « Mais je veux que les choses soient claires entre nous. L'armée française n'est pas là pour assurer la stabilité de quelque gouvernement que cela soit, fût-il un gouvernement ami. Ce sont les Ivoiriens qui doivent choisir » a-t-il précisé.

« Ici, nous avons des milliers de nos compatriotes. Leur sécurité doit être assurée et donc il y aura des soldats pour cela en accord avec les autorités de la Côte d'Ivoire. Mais l'armée française n'a pas vocation, c'est une nouvelle époque, à soutenir ou à intervenir dans les affaires des Etats africains, a encore insisté le président de la République.

Actuellement, les effectifs de la Force Licorne sont de l'ordre d'un millier de militaires. Lors des récents événements qui ont conduit à l'arrestation de Laurent Gbagbo, qui, battu aux élections, refusait de céder le pouvoir, le contingent français a compté jusqu'à 1.700 hommes, grâce à des renforts venus notamment du Gabon.

Aucune précision n'a été donnée quant au format qu'aura le contingent français en Côte d'Ivoire. Outre sa mission de veiller sur les expatriés français, il sera sans doute sollicité pour réorganiser l'armée ivoirienne et former les recrues de cette dernière.

Par ailleurs, le président Sarkozy est revenu sur le rôle tenu par la Force Licorne en avril dernier. « Nous sommes intervenus parce que la communauté internationale nous l'a demandé. Je dois vous dire, avec honnêteté que si nous n'avions pas obtenu de mandat de la communauté internationale, nous ne serions pas intervenus comme nous sommes intervenus » a-t-il affirmé.

« Nous serions intervenus sans mandat si vous aviez été vous-mêmes en danger, pour vous évacuer et pour vous protéger. Mais l'action que nous avons menée, c'est une action dans un cadre international » a-t-il ajouté, en s'adressant à la communauté française de Côte d'Ivoire et en soulignant que « les soldats de la force Licorne ont fait preuve d'un grand professionnalisme lors de cette crise ».