( 1 Vote ) 

source :AFP 02/03/2011

Les excuses du général Petraeus font suite à un appel pressant du président afghan Hamid Karzaï demandant à la force de l'Otan en Afghanistan (Isaf) d'éviter les «meurtres quotidiens» de civils et l'avertissant qu'elle allait au devant de «graves problèmes» dans le cas contraire.

Peu auparavant, la police afghane avait annoncé que neuf jeunes enfants avaient été tués au cours d'un raid aérien mardi alors qu'ils ramassaient du bois, dans la province orientale de Kunar, où l'Otan est déjà accusée par le gouvernement afghan d'avoir tué 65 civils dans un bombardement il y a dix jours.


«Nous sommes profondément désolés pour cette tragédie et nous présentons nos excuses aux membres du gouvernement afghan, au peuple d'Afghanistan, et par dessus tout aux survivants de la famille dont des membres ont été tués au cours de nos opérations», déclare le général américain dans un communiqué.

«Ces morts n'auraient jamais dû se produire et je présenterai mes excuses en personne au président Karzaï à son retour de son voyage à Londres cette semaine», ajoute le communiqué.

De son côté l'Isaf, qui ne précise pas l'âge des victimes, déclare «assumer l'entière responsabilité de cette tragédie et vouloir continuer à mener une enquête exhaustive sur cet incident afin de comprendre pourquoi il a eu lieu et tenter d'empêcher qu'un tel événement ne se reproduise à l'avenir».

«Si l'enquête devait corroborer les faits, des sanctions seraient envisagées, y compris des sanctions disciplinaires», ajoute le communiqué. L'Isaf indique avoir agi en représailles à des tirs de roquettes contre une base militaire.

Le général Petraeus a annoncé avoir demandé à ce qu'ils soit rappelé à tous les équipages d'hélicoptères la nécessité de maintenir le nombre de victimes civiles à «un minimum absolu». Il a également averti que les soldats pourraient être frappés de sanctions disciplinaires à la suite de l'attaque de mardi.

Environ 150 personnes ont manifesté mercredi à Asadabad, la capitale de la province de Kunar, scandant des slogans anti-américains, selon des témoins.